Zoé a intégré la rédaction de Time Out Paris à la rubrique Arts en 2018, et a visité approximativement 528 expos depuis. On peut donc dire que c’est une “critique d’art”. Ça fait joli, ça fait plaisir aux parents et ça rassure les proprios parisiens.

Zoé Terouinard

Zoé Terouinard

Journaliste, Time Out Paris

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Articles (50)

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruélique d’expos à même de combler votre appétit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, équipé de notre calepin et de notre flair légendaire, on a bourlingué dans toute la ville pour ne sélectionner que la crème de la crème des expositions à Paris, qu’elles soient consacrées à la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. Résultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un écureuil devant la version longue de Casse-Noisette ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris. À lire aussi : 3 nouvelles expositions qui vont faire du bruit en mars dans les musées et galeries à Paris Et aussi : 12 expos à voir (absolument) en mars 2025 à Paris
20 artworks in Paris to see before you die

20 artworks in Paris to see before you die

Paris has an incredible number of museums and galleries and you can find some of the world’s most famous artworks in their permanent collections. Add to that the many world-class exhibitions that come to town every year and it can be difficult to know where to start. To make it simpler, we’ve rounded up some of the very best artworks in Paris’s permanent collections. This isn’t a list of the city’s most famous artworks (although you can find a short roundup of those pieces and their whereabouts in the paragraph below); rather, this list highlights those slightly less well-known pieces that are still a must-see for any art lover in Paris. What is the most famous artwork in Paris? Undoubtedly, Da Vinci’s ‘Mona Lisa’ is the most famous painting in Paris (never mind that it was actually painted by an Italian, in Italy). An estimated three-quarters of the museum’s 30,000 daily visitors make the pilgrimage to see the painting, so to cope with these high numbers, the Louvre has announced some major changes. But what are the other famous artworks in Paris? Some of the most iconic include ‘Liberty Leading the People’ by Eugène Delacroix (Louvre), ‘Aphrodite of Milos’ (also known as the Venus de Milo) by Alexandros of Antioch (Louvre), ‘Starry Night Over the Rhône’ by Vincent van Gogh (Musée d'Orsay), ‘Self-Portrait’ by Vincent van Gogh (Musée d’Orsay), ‘Water Lilies’ by Claude Monet, (Musée de l’Orangerie). RECOMMENDED: 🎟️ The best things to do in Paris🎷 The best jazz bars in Paris?
Les meilleurs musées pour enfants à Paris

Les meilleurs musées pour enfants à Paris

Il n’y a pas d’âge pour aller au musée et se cultiver, surtout quand la curiosité des enfants dépasse celle des adultes. Et si les impressionnistes n’impressionnent pas toujours les plus jeunes, Paris, elle, sait y faire pour captiver les petites têtes. La capitale regorge de musées, d’ateliers créatifs et de programmes éducatifs parfaitement taillés pour eux. Dans ce dossier recensant les musées pour enfants à Paris, on croise aussi bien des institutions incontournables, comme le Centre Pompidou et la Cité des sciences, que des adresses plus confidentielles et ludiques à souhait, comme le pétillant Musée en herbe. Alors, inutile de stresser si vos gamins préfèrent les dinosaures aux tableaux de maître : Paris a de quoi les occuper. Détendez-vous, voici 14 plans bien rodés, conçus pour émerveiller petits et grands enfants en quête de savoir, de surprises et de rigolades.
Les oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou

Les oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou

On parle toujours des expos temporaires qui attirent la foule au Centre Pompidou, mais quid des œuvres permanentes (140 000 œuvres en tout, il s'agit de la plus grande collection d’Europe) ? Celles qui ne bougent pas, fidèles au poste, et qui incarnent l’histoire de l’art moderne et contemporain. De Yves Klein à Picasso, en passant par le célèbre Fontaine de Duchamp, ces pièces incontournables racontent une partie de l’avant-garde artistique du 20e siècle. Exit les blockbusters de l’art, focus sur ces chefs-d’œuvre qui font battre le cœur du musée, souvent éclipsés par les têtes d’affiche des grandes expositions. Que ce soit dans les collections permanentes ou directement sur l’asphalte, découvrez 75 œuvres incontournables à voir à tout moment à Paris. Et pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.
Les meilleures expositions photo à Paris

Les meilleures expositions photo à Paris

Paris, qui a vu naître le 8e art au XIXe siècle, demeure à bien des égards le centre névralgique de la création photographique : les musées déroulent les tapis rouges pour les maîtres de l'argentique, les galeries s'arrachent les talents émergents, le public se précipite aux portes des expos et Paris Photo, salon incontournable du mois de novembre, connaît un succès international. C'est d'ailleurs souvent ici que finissent par échouer les photographes contemporains en mal de reconnaissance. Pas de doute, les temps sont cléments pour les photophiles à Paris. Preuve en est, voici quelques expos pour en prendre plein les yeux.
The 19 best museums in Paris

The 19 best museums in Paris

Paris is home to the world’s most recognisable smile (well, smirk), but there’s much more to the City of Light's museum offering than just Mona Lisa’s grin. And sure, you have to explore the Louvre's sprawling collection at least once, but that shouldn't mean missing out on the rest of the great museums Paris has to offer. While there is still progress to be made around the promotion of young artists, when it comes to heritage, Paris knows what it’s doing: you’ll find over 100 museums that reflect this city’s obsession with artistic preservation. Below, you’ll see names you recognise, like the Louvre and the Musée d’Orsay, as well as smaller, more daring institutions that you’ve yet to discover. Time to get cultured à la française. When’s the best day to visit a museum in Paris? Some of the city’s biggest museums open their doors for free on the first Sunday of every month, including the Louvre and the Musée d’Orsay, as well as some of the less obvious options, such as the Musée National Gustave Moreau, the former home and museum of the Symbolist painter. RECOMMENDED:📍 The best things to do in Paris 🍴 The best restaurants in Paris🎨 The best art galleries in Paris🏡 The best Airbnbs in Paris This article was written by the editorial team at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines. This guide includes affiliate links, which have no influenc
75 œuvres d'art incontournables à Paris

75 œuvres d'art incontournables à Paris

On ne compte plus les expositions que tout Paris a vues, que tout le monde a vues, qu'il faut avoir vu. Des mises en lumière qui occultent les autres trésors que renferment les musées parisiens, notamment au sein de leurs collections permanentes, et les œuvres publiques que l’on découvre au fil des rues.  Time Out a voulu se pencher sur ces œuvres fidèles au poste, qui s'exposent du matin au soir au Louvre, à Orsay, au Centre Pompidou ou au Quai Branly (même si elles sont parfois prêtées ou en restauration), mais aussi dans des lieux moins connus. Nous avons donc dressé une liste qui évite les pièces à la célébrité écrasante pour se balader vers l'inattendu, l'improbable, l'oublié.  L’idée était claire : faire (re)découvrir des œuvres qui se distinguent par leur composition, leur beauté, leur étrangeté ou le contexte dans lequel elles sont nées. 75 œuvres qui participent chacune à leur manière à la richesse artistique de Paris Côté balades architecturales Pour celles et ceux qui ont envie d'un bol d'art frais à l'air libre, découvrez nos visites architecturales : moderne, orientale ou au cœur de la Cité Universitaire.
10 brilliant things to do with kids in Paris

10 brilliant things to do with kids in Paris

Romance, wine, pungent cheese, haute couture – the most prominent Parisian clichés are decidedly adult. That’s not to say you can’t have a wonderul trip to the City of Lights en famille, mind you – you just need a little help to find the places your young’uns will actually enjoy. From petting zoos to contemporary art galleries, family-friendly brunches to a nineteenth-century amusement park, our Paris editors and local experts have found the places your kids will love. And if they need a little bribery to get on board, you can always promise them a crêpe from one of Paris’s best crêperies afterwards.  What can kids do for free in Paris? Travelling with kids can be expensive, but the good news is that all national museums in Paris offer free entry to children under 18. Plus, the metro, RER, bus, and tramway networks are free for little ones under four, while children under 10 can travel with reduced fare tickets. RECOMMENDED:🍴 The best restaurants in Paris🏘️ Where to stay in Paris🏺 The best museums in Paris🏡 The best Airbnbs in Paris🎢 The best rides at Disneyland Paris This article was written by the editorial team at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines. This guide includes affiliate links, which have no influence on our editorial content. For more information, see our affiliate guidelines.
L'architecture contemporaine à Paris en 10 spots incroyables

L'architecture contemporaine à Paris en 10 spots incroyables

Si on sait faire pour l'art contemporain, on manque encore de recul pour définir clairement l’architecture contemporaine. Légèrement futuriste ou très référencée, avec des courbes organiques ou au contraire une droiture de fil à plomb, aérienne ou plutôt mastoc… Plutôt que de s’évertuer à trouver une définition qui ne conviendra jamais à tout le monde, la rédaction de Time Out vous propose de découvrir 10 monuments parisiens sortis de terre il y a moins de quinze ans pour avoir une idée de ce qu’on écrira plus tard dans les livres d’histoire de l’archi.
Les œuvres les plus sexy de Paris pour avoir chaud au musée

Les œuvres les plus sexy de Paris pour avoir chaud au musée

Si on met de côté l’aspect intello d’une sortie au Louvre qui émoustille quelques sapiosexuel(le)s, la balade au musée peut devenir une sortie aussi érotique qu’un musardage dans un shop de Pigalle. Culs en marbre et tétons à l’acrylique s’avèrent aussi aphrodisiaques qu’un cocktail au gingembre, et nous prouvent que d’une expo à une sexe-po, il n’y a qu’un pas. Qu’on franchit avec ce petit tour d’horizon en 14 œuvres majeures.
The 20 best art galleries in Paris

The 20 best art galleries in Paris

For centuries, Paris was the undisputed art capital of the Western world. Many pioneering, properly perspective-altering artists lived in Paris over the years – van Gogh, Picasso, Monet, Dalí and countless others – and much of their work can be found within the city’s immense number of museums, galleries, attractions, salons and other art spaces. We say look beyond the mammoth classical institutions and check out some up-and-comers at one of several established contemporary art galleries in Paris. The team over at Time Out Paris have visited every gallery in the city (most of them twice), so you can trust them on the best spots. Here is our local’s guide to the best art galleries in Paris right now.  RECOMMENDED:📍 The best things to do in Paris🎨 Your guide to sightseeing in Paris🥐 The best restaurants in Paris🏨 The best hotels in Paris🚍 The best Paris bus tours Houssine Bouchima and Zoe Terouinard are editors at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines. 
Balade architecturale et tour du monde en 7 bâtiments à la Cité U

Balade architecturale et tour du monde en 7 bâtiments à la Cité U

Les dingos du premier art le savent : à la Cité universitaire de Paris se cache une exposition d’architecture en plein air 100 % gratuite. Ouvrages du Corbusier ou de Charlotte Perriand, bijoux de l’architecture mauresque ou hellénique, jardins à l’anglaise ou à la française… Ces bâtiments accueillent les étudiants du monde entier et les amateurs de belle facture depuis 1925. Voici un petit tour du monde en 7 maisons pour le prix d’un ticket de métro. Pour découvrir nos balades architecturales dans le Paris brutaliste, c'est par ici que ça se passe.  

Listings and reviews (243)

Joie Collective – Apprendre à flamboyer !, au Palais de Tokyo

Joie Collective – Apprendre à flamboyer !, au Palais de Tokyo

4 out of 5 stars
Après des dernières expos parfois presque austères, le Palais de Tokyo débute une nouvelle saison bien plus solaire. Qu’on soit clairs : en 2025, on fait la fête, même au musée. Mais attention, quand les artistes s’emparent du sujet, elle se doit évidemment d'être revendicatrice et politique. Baptisée Joie Collective – Apprendre à flamboyer !, la nouvelle exposition du spot du 16ᵉ s’intéresse à la culture populaire du rassemblement et à la joie comme moyen de résistance. Et si le meilleur moyen d’embêter les méchants, c’était de le faire dans le kif ? “And with joy we move”. Accueillante, la banderole violette d’Attandi Trawalley résonne presque comme un manifeste : sur ce plateau ouvert curaté par Amandine Nana, on envoie tout valser, mais avec le sourire, s'il vous plaît. Même la monstration muséale classique est complètement déconstruite. Ici, l’art se fond complètement à la place publique et permet la constitution d’un microcosme aussi gai qu’engagé. D’ailleurs, les œuvres n’attendent pas passivement que l’on vienne les regarder, mais nous invitent carrément à interagir avec elles. À les faire vivre. On s’adonne alors à une partie d’échecs dans une installation de Pris Roos inspirée de la place de la République, on tâte le baby-foot de Bocar Niang, ou on participe à une broderie antiraciste participative signée Cindy Bannani. Autour des œuvres textiles de Maty Biayenda ou enfantines de Thomas Hirschhorn, des bouquins tels que Dancing in the Streets – A History of Collecti
Wax, au musée de l’Homme

Wax, au musée de l’Homme

4 out of 5 stars
Au-delà de ses couleurs funky, le wax est un textile qui a beaucoup d’histoire à raconter. C’est donc normal que ce soit le Musée de l’Homme, et non le Palais Galliera à deux pas, qui ait décidé de faire de ce tissu emblématique du continent africain la star de sa nouvelle expo. Développée dans le cadre de la saison “Migrations” du musée du Troca, l’exposition retrace une épopée vieille de 120 ans sur deux niveaux. Assez vite, on met les choses au clair : avant d’être catalogué comme “africain”, le wax est d’abord un objet colonial qui s’est par la suite imposé comme le symbole du panafricanisme. Une histoire complexe, merveilleusement racontée par le Musée de l’Homme, qui rassemble artefacts, sculptures, photos, fringues et peintures pour étayer son propos, le tout dans une scénographie pop célébrant les couleurs vives qui ornent ces tissus. Des tonalités et motifs pas anodins : opinions politiques, commémorations d’événements ou symboles religieux, le wax permet, dès les années 1960, à celui ou celle qui le porte d’affirmer son identité. Jusqu’à être vidé de sa substance par les Européens, à nouveau ?  Ultra-populaire chez les créateurs du Vieux Continent, le wax est passé des robes de cérémonie togolaises aux Fashion Weeks parisiennes, jusqu’à se retrouver sur un manteau Burberry porté par la papesse de la mode, Anna Wintour. Une appropriation que questionne le Musée de l’Homme en s’appuyant sur l'expertise de ses deux commissaires, Soloba Diakité, historienne des arts afr
Au fil de l'or. L'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant.

Au fil de l'or. L'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant.

5 out of 5 stars
L’or ne fascine pas que les rappeurs à grosses chaînes et les présidents américains au teint orange. Depuis l’Antiquité, on dit qu’il viendrait du ciel, qu’il serait né de la collision des étoiles, que ses pépites seraient des morceaux de Soleil tombés sur Terre… Alors, évidemment, pour s’approcher un peu plus du divin, les hommes ont vite décidé d’en faire des sapes. Un désir ancestral qui sert de point de départ à une exposition XXL du Quai Branly consacrée à l’or dans le vêtement. Balisé par cinq pièces inédites et neuf costumes de la créatrice chinoise Guo Pei, le parcours chronologique et géographique raconte une quête de bling qui a transcendé les époques et les peuples, du Maghreb à l’Asie du Sud. On vous prévient : ce n’est pas une petite expo qui se fait au moment du dej, mais une véritable plongée dans une histoire d’or pour laquelle il faut prévoir au moins deux heures. Dans une scénographie forcément luxueuse, l’exposition rassemble quelques pièces d’exception qui valent le déplacement à elles seules. On découvre ainsi, pour la première fois, les fragments du plus grand morceau de tissu d’or antique, datant de 4 550-4 450 avant J.-C. et découvert à Autun en 2020, de sublimissimes caftans marocains ou d’impressionnantes tenues de mariage brodées japonaises. L’occasion également d’en apprendre plus sur les différentes techniques qui ont permis à ces populations de mettre un peu d’or dans leurs étoffes, et par extension, d’asseoir un peu leur pouvoir par leur style.
Laia Abril, On Mass Hysteria

Laia Abril, On Mass Hysteria

5 out of 5 stars
Pour le dernier volet de la trilogie de Laia Abril consacrée au contrôle systématique des corps féminins, le BAL nous invite à pénétrer dans un espace aussi sombre que l’histoire qu’il décrit. Après l’avortement et le viol, la prétendue folie féminine se voit décortiquée à travers un ensemble de documents médicaux, d’archives et de photographies, ni vraiment documentaires, ni entièrement artistiques. Une expo entre installation esthétique, travail anthropologique et essai politique. Dans un silence absolu, 68 dossiers méticuleusement organisés nous accueillent froidement. Froids comme le traitement accordé à ces femmes victimes de ces phénomènes – transes, évanouissements ou paralysies – qualifiés sans nuance d’“hystérie collective”. À travers trois études de cas collectifs – des épidémies de jambes paralysées dans un internat au Mexique en 2007, des évanouissements dans une usine du Cambodge en 2012 ou des tics dans un lycée américain la même année –, l’artiste démontre que ces pathologies collectives sont une réponse psychosomatique à l'oppression. Presque pensé comme un livre (d’ailleurs, le catalogue d’expo est franchement magnifique), le parcours s’appuie sur une documentation étayée, mais surtout sur des images énigmatiques, où le flou reflète la déshumanisation de ces femmes devenues des “cas”. Ne pouvant pas parler, ces “malades” du monde entier ont laissé leur corps s'exprimer, le transformant presque en un outil de résistance – bien malgré elles. Une manifestation
Nadia Léger. Une Femme d'avant-garde, musée Maillol

Nadia Léger. Une Femme d'avant-garde, musée Maillol

3 out of 5 stars
Le nom de Nadia Léger ne vous dit sans doute rien. Figure méconnue de l’art du XXe siècle, cette esthète a été éclipsée de l’histoire de l’art par son mari, un certain Fernand Léger… Heureusement, le musée Maillol est là pour réhabiliter l’artiste et intellectuelle prolifique qu’elle était. Peintre élève de Malevitch, éditrice de revue, commissaire d’expo et militante communiste, cette Parisienne d’adoption a fait cohabiter ses racines biélorusses et les influences de l’avant-garde française dans son travail et dans sa pensée. Une double identité que cette grande monographie met en scène – parfois maladroitement – à travers près de 150 pièces, soulevant la grande question de genre : comment exister en tant que femme dans un monde d’hommes, et dans l’ombre de son mari star de l’art moderne ? Bon, on ne va pas se mentir : sa peinture ne vaut pas celle de ses contemporain(e)s. Un manque de créativité peut-être lié à sa ferveur pour le parti communiste. Des peintures moyennes présentées –  en très mauvais état pour certaines – dans un parcours pourtant passionnant. À travers la figure de Nadia Khodossievitch-Léger, c’est surtout l’effervescence d’une époque que l’on découvre, l’entraide presque secrète entre femmes artistes (elle a notamment travaillé avec la Brésilienne Tarsila do Amaral), et l’exploration des nouveaux styles picturaux, du cubisme à l’abstraction cosmique voire au pop art dont elle pose les bases.  Et sur un malentendu, on pourrait presque la relier au street ar
Louvre couture, Objets d’art, objets de mode, Paris

Louvre couture, Objets d’art, objets de mode, Paris

3 out of 5 stars
Il suffit de se balader dans ses allées pour s’en rendre compte : au Louvre, la mode est partout. Des toges mythiques des sculptures de la galerie des plâtres aux étoles de velours des toiles caravagesques, la sape est loin d’être un personnage secondaire dans l’histoire de l’art. Pourtant, longtemps, le Louvre a boudé la discipline. Inattendue, sa première expo mode compte bien rattraper le coup en confrontant une centaine de tenues de 45 créateurs et créatrices (dont Coco Chanel, Jean-Paul Gaultier ou Marine Serre) aux collections historiques du musée, dans un parcours pharaonique de près de 9 000 mètres carrés. Les silhouettes haute couture surprennent entre deux tapisseries Pensée comme une déambulation libre, l’expo se vit comme on l’entend et les silhouettes haute couture nous surprennent entre deux tapisseries, à l’image de ce tailleur-jupe Bambi Jean-Charles de Castelbajac placé au cœur de la galerie des Chasses de Maximilien (1531-1533). Du côté de la salle 528 du musée, c’est la robe-armure de Demna pour Balenciaga qui nous a bluffés, offrant le pendant féminin de l’armure d’Henri II (1671) quand, un peu plus loin, salle 610, une commode en porcelaine bleu et blanc signée Mathieu Criaerd (1689-1776) confère un nouveau regard au très chic manteau du soir Chanel, époque Karl Lagarfeld, entièrement brodé par Lesage. Ces instants de grâce, l’expo les accumule – comme la foule qui se masse devant ces pièces de collection. Problèmes de jauge Ce parti pris plutôt intéress
Chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse

Chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse

4 out of 5 stars
L’histoire commence par un alignement des planètes : alors que la célèbre Galerie Borghèse de Rome s’apprête à retaper ses tentures, elle doit fermer temporairement ses portes à la horde de touristes qui se massent devant les grilles chaque jour. Ça tombe bien : à Paris, le musée Jacquemart-André, fraîchement rénové, cherche des trésors à exposer. Résultat : on tient probablement le crossover artistique de l’année. Botticelli, Le Caravage, Véronèse ou Le Bernin ont donc fait le voyage jusqu’à Paris, eux qui ne quittent que très rarement les murs de la Ville Éternelle. Choisies avec soin par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), neveu du pape Paul V, ces œuvres, cédées à l’État italien en 1902, comptent parmi les plus admirées au monde. Qu’une quarantaine d’entre elles se retrouvent ici, hors de leur écrin habituel, suffit à faire de cette exposition un événement. Pas besoin de s'attarder sur la qualité des pièces : elles sont toutes exceptionnelles. Du fameux Garçon avec un panier de fruits du Caravage (un des chouchous du cardinal) au buste du pape Grégoire XV du Bernin en passant par la légendaire Dame à la Licorne de Raphaël, c’est un plongeon au cœur de la Renaissance italienne que nous propose le musée Jacquemart-André. L’autre intérêt de cette exposition, c’est son angle audacieux. Le parcours, didactique et complet, revient sur la personnalité sulfureuse de Scipion Borghèse, un esthète voyou qui n’hésitait pas à couvrir les crimes du Caravage ou détourner des fonds
Antiquité et cinéma, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

Antiquité et cinéma, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

4 out of 5 stars
Il n’y a qu’à voir les audiences du dernier Gladiator de Ridley Scott pour faire taire les mauvaises langues : non, le péplum n’est pas mort. Délaissé depuis quelques années, considéré comme ringard voire maudit par certains réalisateurs, le genre empruntant à l’histoire antique est né en même temps que le cinéma lui-même. Et méritait bien sa petite expo.  C’est chose faite grâce à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé qui débute l’année avec des beaux mecs en jupe et des complots politiques (pas si) subtils. Ce sont d’ailleurs ces intrigues qui intéressent les premiers réalisateurs, notamment italiens, qui, en pleine montée du nationalisme, profitent des légendes romaines d’antan pour dépeindre la gloire passée du pays. Qu’on ne s’y trompe pas : le péplum est avant tout un outil politique ! Dans les années 1920, les Américains utilisent le genre pour mieux transmettre la morale biblique au grand public, puis, dans les années 1950, Hollywood détourne le péplum pour mettre en scène des culturistes ultra-sexy, assouplissant peu à peu la censure. Le parcours chronologique s’arrête ensuite sur le déclin du genre à partir des années 1960. Le péplum n’est plus qu’un prétexte pour faire des films érotiques ou potaches. Heureusement, le début des années 2000 signe le grand retour des longs-métrages inspirés par l’Antiquité : Gladiator (2000), Troie (2004), Alexandre (2004)… Le péplum prend des allures de blockbuster ultra-américain, comme un Marvel de cape et d’épée où le héros défend av
Jacques Prévert, rêveur d'images, au musée de Montmartre

Jacques Prévert, rêveur d'images, au musée de Montmartre

4 out of 5 stars
On le connaît pour ses poésies enfantines, ses chansons entonnées par Yves Montand ou Serge Gainsbourg, son engagement politique et les nombreuses écoles primaires baptisées en son honneur. Jacques Prévert était aussi un artiste flirtant avec le surréalisme. Et puisque le mouvement fête ses 100 piges, ni une, ni deux, le musée de Montmartre a sauté sur l'occasion pour rendre hommage à cette figure plus discrète que Dalì, mais tout aussi essentielle.  C’est l’exposition parfaite à faire un dimanche après-midi, sous un soleil d’hiver, entre copains ou en famille. Joyeuse et colorée, Jacques Prévert, rêveur d'images rassemble près de 150 pièces éclectiques entre collages, photos, dessins, gouaches mais aussi tableaux de ses amis (Calder, Picasso ou Miró, pour ne citer qu’eux). L’occasion de redécouvrir l’homme de lettres qui se fait ici artiste populaire. À travers un parcours thématique en quatre actes, on rencontre un artiste libre, autodidacte, qui s’essaye à tout avec, toujours, une légèreté déconcertante.  Mais attention : si l’homme virevolte entre écriture de scénarios et peintures oniriques, il ne manque pas de sérieux pour autant. Prévert, ce sont des choix plastiques affirmés, aussi divers soient-ils. Le texte et l’image s'enlacent sans cesse, toujours avec goût et humour. Un dialogue permanent qui se poursuit avec des collaborations avec les artistes de son temps, dont les exemples ne manquent pas ici (visibles, notamment, au sein des fameux livres d’artistes, tous su
Du Cœur à la Main : Dolce&Gabbana

Du Cœur à la Main : Dolce&Gabbana

5 out of 5 stars
Les Italiens Domenico Dolce et Stefano Gabbana s’emparent enfin de la capitale, non pas pour un défilé, mais pour une exposition en grande pompe revenant sur leurs 12 ans de carrière dans la haute couture, ou alta moda comme on dit chez eux. D’abord présentée à Milan, Du Cœur à la Main se déploie aujourd’hui sur les 1 200 mètres carrés du Grand Palais à travers plus de 700 pièces rassemblant silhouettes, accessoires et même éléments de mobilier, le tout présenté dans 11 salles immersives à la scénographie époustouflante.  Allons droit au but, tout est magnifique. Chaque espace est une claque visuelle, chaque tenue tutoie les cieux, chaque bijou est une œuvre d’art. La déambulation, qui s’effectue sur un air d’opéra, nous plonge dans tous les pans de la culture italienne. De la Rome baroque à la Sicile du 7e art en passant par les “mob wives” napolitaines. Mythologie antique, artistes du Quattrocento... Le duo originaire de Lombardie collectionne les inspirations, tirées de l’histoire, mais aussi de la culture populaire de leur pays, débordant même parfois sur le kitsch.  Des influences multiples qui se ressentent dans les créations de Dolce & Gabbana (parlons de l'incroyable fresque Annibale Carracci du palais Farnèse, déclinée sur une collection entière), mais aussi dans les différents décors qui enveloppent leurs silhouettes. De la reproduction d’une église baroque à celle de la mythique salle de bal du Guépard de Visconti, chaque espace signé Nathalie Elmaleh et Laurent Te
Heinz Berggruen, un marchand et sa collection - Picasso, Klee, Matisse, Giacometti

Heinz Berggruen, un marchand et sa collection - Picasso, Klee, Matisse, Giacometti

4 out of 5 stars
Après le succès de l’exposition consacrée à Modigliani et son marchand Paul Guillaume, le musée de l’Orangerie retente l’expérience avec un autre big boss du XXe siècle : Heinz Berggruen, marchand de Picasso, Cézanne ou Klee, mais aussi collectionneur et galeriste. À travers une petite centaine d'œuvres (dont certaines comptent parmi les plus belles du siècle dernier), c’est toute une époque que l’on redécouvre, entre douce émotion, expressionnisme radical et expérimentations picturales. S’il est difficile d’identifier un “style Berggruen” (le garçon était du genre éclectique), personne ne niera ni son goût, ni son flair. “Je suis le meilleur de mes clients”, disait-il pour expliquer son choix de privilégier sa collection personnelle aux autres. Un amour de la peinture et de la sculpture (surtout quand elle est signée Giacometti) qui se ressent dans la présentation des 89 pièces, rarement vues ailleurs et prêtées par le musée Berggruen de Berlin.  Des travaux d’exception mis en valeur par un parcours thématique et une superbe scénographie ouverte, laissant dialoguer les œuvres entre elles par de petites percées. Ici, c’est tout l’art du siècle dernier qui se déploie, des expérimentations de Picasso (grande star de l’expo) aux papiers découpés de Matisse, en passant par les paysages de Klee et les portraits de Cézanne.  Les commissaires n'oublient pas non plus de raconter le contexte de l’élaboration de cette collection, hyper pointue pour l’époque, grâce à des textes et des c
Chiharu Shiota, The Soul Trembles, au Grand Palais

Chiharu Shiota, The Soul Trembles, au Grand Palais

4 out of 5 stars
La dernière fois qu’on a vu Chiharu Shiota sur le sol parisien, c’était à la galerie Templon en 2023, pour la poétique expo Memory Under the Skin. Depuis, celle qu’on surnomme “l’Araignée” préparait la plus grande monographie de sa vie : The Soul Trembles. Conçue pour le Mori Art Museum de Tokyo, l’exposition s’arrête aujourd’hui sous la coupole du Grand Palais pour retracer près de 25 ans de carrière de l’artiste japonaise. Il fallait bien 1 200 mètres carrés pour accueillir les installations monumentales de Chiharu Shiota (on en compte quand même sept) ainsi que des travaux plus minutieux, photos ou vidéos de performance, tout ça rassemblé sur un parcours thématique. Y a pas à dire : le programme fait envie. Comme Jeanne Mas, la plasticienne tisse en rouge et noir un ensemble cohérent où œuvres introspectives et premiers essais dialoguent dans des espaces immersifs saisissants.  Au-delà de l’aspect esthétique, l’exposition, rondement menée, nous permet de faire la rencontre d’une pionnière qui a tout essayé, entre expérimentation et tradition nippone. De son premier dessin d’enfant à l’évocation de l’incendie de sa maison dans In Silence (2024) en passant par sa performance corporelle douloureuse pour Becoming Painting (1994) et la menace d’un cancer des ovaires dans Cell et Rebirth and Passing (2019), Chiharu Shiota parle d’elle, des “frémissements de son âme”, et réussit l’exploit de le faire avec pudeur et grandiloquence à la fois.  Seul bémol : l’exposition est victime

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11 expos à voir (absolument) en avril 2025 à Paris

11 expos à voir (absolument) en avril 2025 à Paris

Wax, au musée de l’Homme Au-delà de ses couleurs funky, le wax est un textile qui a beaucoup d’histoire à raconter. C’est donc normal que ce soit le Musée de l’Homme, et non le Palais Galliera à deux pas, qui ait décidé de faire de ce tissu emblématique du continent africain la star de sa nouvelle expo. Développée dans le cadre de la saison “Migrations” du musée du Troca, l’exposition retrace une épopée vieille de 120 ans sur deux niveaux. Lire ici notre chronique de l'expo Wax. Quand ? jusqu'au 7 septembre 2025.Où ? musée de l'Homme, 17 place du Trocadéro, Paris 75 016. Agnès Varda, de-ci, de-là, au musée Carnavalet On entend d’ici la clameur montant de la rue Daguerre. L’an prochain, le musée Carnavalet honorera Agnès Varda, reine éternelle de cette artère du 14e, avec une expo dont le ferment se situera dans la cour-atelier de sa maison rose, plantée au 88. Une cour qui aura été, pendant plus de soixante ans, le laboratoire créatif et la base arrière de l’exploration de la rue et de la ville par la cinéaste. Avec une base de 130 clichés en partie inédits, mais aussi d’extraits de films, d’objets lui ayant appartenu ou de sculptures provenant des archives de sa boîte de prod Ciné-Tamaris, on sera bringuebalés entre sa première expo dans la cour en 1954, ses prépas pour ses classiques (Cléo de 5 à 7 ou Daguerréotypes), jusqu’aux derniers temps où la cour redevint jardin. Quand ? du mercredi 9 avril au dimanche 24 août 2025.Où ? musée Carnavalet, 16 rue des Francs-Bourg
6 jeunes marques parisiennes à suivre absolument

6 jeunes marques parisiennes à suivre absolument

Ici, c’est Paris ! Et ce ne sont pas ces jeunes créateurs et créatrices qui diront le contraire. Loin des marinières et autres bérets, ces futurs grands noms de la mode dressent à travers leurs créations le portrait d’une ville éclectique, vibrante et pleine de ressources. Entre héritage culturel revendiqué, upcycling inattendu et sacs de courses réinventés (oui oui), la nouvelle génération parisienne est en train de faire sa place ! Voici les six marques qu’il faut connaître.  Chez Nous En Tunisie, le terme “chez-nous” désigne les personnes d'origine tunisienne nées ou vivant en France. C’est le cas de Camélia Barbachi, créatrice de la marque Chez Nous. Inclusives, ses pièces non genrées vont du XS au 5XL et célèbrent tout l’héritage culturel de la jeune femme, mais aussi d’une bonne partie de la population parisienne, souvent invisibilisée. Entre denim motif moucharabieh et veste revisitée façon dengri, Camélia détourne la tradition pour imaginer des modèles ultra-modernes et représenter toutes celles et ceux qui, comme elle, oscillent entre deux cultures. Côté éthique, la designer fait le taf aussi. Engagée dans le combat contre la fast fashion, elle conçoit ses vêtements à partir de matières à faible impact environnemental et collabore avec un atelier d’insertion professionnelle pour permettre à d’anciens détenus, des jeunes déscolarisés ou des femmes isolées, de retrouver une place de choix dans la société. De se sentir “chez eux”, quoi. Voir cette
Les 5 nouvelles expos et festivals photo qui vont marquer le printemps 2025 à Paris

Les 5 nouvelles expos et festivals photo qui vont marquer le printemps 2025 à Paris

Si l’automne parisien est à juste titre considéré comme l’Eldorado des fans de photo, le printemps 2025 se défend bien avec cinq événements qui vont vous faire zoomer sur votre téléphone. A l’affiche : une expo avec des tas de tirages d’Agnès Varda, les icônes Doisneau et Avedon, ou un festival pour découvrir les futures stars de la photo mondiale. Pour découvrir notre dossier des expos immanquables du printemps, c'est là/ Agnès Varda, de-ci, de-là, au musée Carnavalet On entend d’ici la clameur montant de la rue Daguerre. Cette année, le musée Carnavalet honorera Agnès Varda, reine éternelle de cette artère du 14e, avec une expo dont le ferment se situera dans la cour-atelier de sa maison rose, plantée au 88. Une cour qui aura été, pendant plus de soixante ans, le laboratoire créatif et la base arrière de l’exploration de la rue et de la ville par la cinéaste. Avec une base de 130 clichés en partie inédits, mais aussi d’extraits de films, d’objets lui ayant appartenu ou de sculptures provenant des archives de sa boîte de prod Ciné-Tamaris, on sera bringuebalés entre sa première expo dans la cour en 1954, ses prépas pour ses classiques (Cléo de 5 à 7 ou Daguerréotypes), jusqu’aux derniers temps où la cour redevint jardin.Quand ? du mercredi 9 avril au dimanche 24 août 2025.Où ? musée Carnavalet, 16 rue des Francs-Bourgeois, Paris 3e.   © 2008 Ciné-Tamaris     Richard Avedon – In the American West, à la Fondation Henri Cartier-Bresson En 1985, le photographe des stars et des
Pourquoi Chez Nous est la nouvelle marque parisienne à suivre absolument ?

Pourquoi Chez Nous est la nouvelle marque parisienne à suivre absolument ?

Avec En mode, on dégaine une nouvelle série pour mettre un coup de projo’ sur celles et ceux qui font la mode à Paris, créateurs installés ou talents émergents. Pour cet épisode, focus sur Chez Nous, une marque inclusive et éthique portée par Camélia Barbachi, qui célèbre ses origines tunisiennes à travers des pièces streetwear ultra-branchées. Voici trois bonnes raisons de vous sapper en CHEZ NOUS, et de le faire dès maintenant. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par CHEZ NOUS. (@cheznousbrand) 1. Elle associe tradition et modernité “En tant que franco-tunisienne, je ne me sentais pas représentée dans le paysage de la mode, donc j’ai eu envie de valoriser cette identité multiculturelle à travers mes créations, en réinterprétant des éléments traditionnels et en les incorporant dans un vestiaire du quotidien.” Grâce à la sappe, Camélia Barbachi met en lumière toute une culture, encore trop invisibilisée en France. Mais attention, si CHEZ NOUS s’inspire des vêtements traditionnels tunisiens, pas question pour la marque d’en oublier le style. Entre baggy aux motifs de moucharabieh et dengri revisité (vêtement historiquement porté par les paysans et les ouvriers tunisiens), avec la créatrice, on célèbre son héritage, certes, mais on le fait avec goût. Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par CHEZ NOUS. (@cheznousbrand) 2. Elle est anti-fast fashion “Après avoir travaillé dans l’indus
5 oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou avant sa fermeture pour cinq ans de travaux

5 oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou avant sa fermeture pour cinq ans de travaux

On parle toujours des expos temporaires qui attirent la foule au Centre Pompidou, mais quid des œuvres permanentes (140 000 œuvres en tout, il s'agit de la plus grande collection d’Europe) ? Celles qui ne bougent pas, fidèles au poste, et qui incarnent l’histoire de l’art moderne et contemporain. De Yves Klein à Picasso, en passant par le célèbre Fontaine de Duchamp, ces pièces incontournables racontent une partie de l’avant-garde artistique du 20e siècle. Exit les blockbusters de l’art, focus sur ces chefs-d’œuvre qui font battre le cœur du musée, souvent éclipsés par les têtes d’affiche des grandes expositions. Que ce soit dans les collections permanentes ou directement sur l’asphalte, découvrez 75 œuvres incontournables à voir à tout moment à Paris. À lire aussi : Les expos à voir absolument avant la fermeture du Centre Pompidou pour cinq ans de travaux The Frame, Frida Kahlo (1938) Comme quoi, il n’y a pas que la taille qui compte ! D'à peine 30 centimètres de haut, cet autoportrait de Frida Kahlo est devenu l’un des plus célèbres de la peintre mexicaine. Inspirée de l’iconographie catholique, la composition renvoie également aux origines de l’artiste par ses couleurs vives et la présence d’oiseaux, un motif traditionnel du folklore mexicain. Peint directement sur une fine lame d’aluminium, ce petit ex-voto des temps modernes a été inséré dans un cadre acheté par Kahlo quelques heures avant dans un marché du village de Juquila, ce qui lui a inspiré le titre. Un peu comme
12 expos à voir (absolument) en mars 2025 à Paris

12 expos à voir (absolument) en mars 2025 à Paris

Du Cœur à la main : Dolce & Gabbana, au Grand Palais En 2025, Dolce & Gabbana fêtera 40 ans de création. Et trouvera au Grand Palais un écrin à la mesure de son exposition événement inaugurée au Palazzo Reale à Milan. Des inspirations multiples du duo de stylistes (céramique sicilienne, verrerie vénitienne…) aux pièces uniques conçues à la main dans leurs ateliers, l’exposition tisse les mille et un liens entre la culture italienne et cette haute couture de la démesure que cultive la maison. À travers dix salles immersives et une scénographie aussi folle que leurs robes, on se balade dans la tête (et dans le cœur) des créateurs. Lire notre critique de l'expo Du Coeur à la main : Dolce & Gabbana par ici. Quand ? jusqu'au 31 mars 2025Où ? Grand Palais, 3 avenue du Général Eisenhower, Paris 8e Acheter un billet Corps et âmes, à la Bourse de Commerce  Après l’arte povera en 2024, la Bourse de Commerce commence 2025 avec un riche programme : sous la coupole de l’institution, une quarantaine d’artistes issus (photographes, peintres, plasticien.nes…) auront pour mission de sonder la diversité des liens entre le corps et l’esprit. Rien que ça ! Autant de visions qui permettront - on l’espère - d’aborder toutes les mystérieuses facettes du sujet. Sur le dépliant, on découvre un casting comme d'habitude grandiloquent avec les clichés jamais vus en France de la photographe Deana Lawson célébrant les communautés et identités afro-américaines ; les peintures de la Batave Marlene Dumas in
Les 10 expositions qui vont faire l'actualité dans les musées parisiens pendant les vacances d'hiver

Les 10 expositions qui vont faire l'actualité dans les musées parisiens pendant les vacances d'hiver

Alors que les vacances d’hiver commencent ce vendredi 14 février pour les enfants de la zone C – celle des Franciliens –, direction les plus gros pourvoyeurs d’idées sorties à Paris : les musées ! De notre pêche, on vous a ramené dix expos pour éduquer et faire kiffer vos marmots, avec aussi bien des blockbusters mode, une nouveauté photo que des choses plus expérimentales. Bonnes visites ! Olga de Amaral, à la Fondation Cartier Décidément, le textile a le vent en poupe à Paris. Alors que la Japonaise Chiharu Shiota tisse ses toiles rouges du côté du Grand Palais, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, c’est la pionnière du fiber art Olga de Amaral qui expose ses créations XXL. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à 92 ans, la Colombienne en a encore sous la pédale du rouet. Dans une magnifique scénographie conçue par l’architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh, l’écrin de verre du 14e arrondissement se transforme en un petit bout d’Amérique du Sud, aussi minéral que sinueux, pour mettre à l’honneur près de 90 travaux de l’artiste, dont certains n’avaient jamais quitté le sol colombien. Une rétrospective à la hauteur de l’impact d’Olga de Amaral, qui n’a cessé de repousser les limites du médium textile depuis les années 1960 en s’inspirant des paysages impressionnistes de Monet ou des brumes de Turner, s’imposant rapidement comme une figure incontournable de la scène plastique contemporaine. Lire notre critique de l'expo Olga de Amaral par ici. Vue d'exposit
Les 10 jeunes parisiens qui font bouger l’art à Paris

Les 10 jeunes parisiens qui font bouger l’art à Paris

Artistes, galeristes ou commissaires-priseurs, le monde de l’art est dynamisé par l’arrivée d’une nouvelle génération dont la façon de travailler s’adapte aux enjeux et aux modes de communication d’aujourd’hui. Sur les réseaux ou IRL, voici une liste de 10 jeunes personnalités qui font bouger l’art à Paname et qu’on vous conseille de suivre de près ! Chloë Collin, commissaire-priseuse - 29 ans Star des réseaux sociaux, Chloë Collin – aka @lasaintglinglin – dévoile les coulisses de son métier de commissaire-priseuse sur ses comptes Instagram et TikTok, où elle cumule plus de 42k abonnés. Passée chez Fauve et Pierre Bergé, cette mordue de street art a récemment lancé sa propre maison de vente, Saint Auction, où elle continue de taper son marteau rose pour vendre des pièces de graffitis, de la photographie, de la peinture et toutes sortes de petits objets insolites. (c) Chloë Collin Tristan Paprocki, galeriste - 31 ans Aux côtés de Guido Romero Pierini, Tristan Paprocki a installé sa galerie "Romero Paprocki" dans un magnifique espace vitré du Marais en 2022. Très vite, l’établissement s’est fait une réputation dans le petit monde de l’art grâce à une curation ultra-contemporaine misant sur l'émergence et la qualité des artistes présentés. Preuve de leur ascension fulgurante, le galeriste de 31 ans et son compère enchaînent depuis deux ans les foires internationales pour promouvoir la jeune création made in France à l’étranger.    Tristan Paprocki  (c) Guido Borso Tarek Lakh
Derniers jours pour admirer à Paris une quarantaine de chefs-d'œuvre venus tout droit de la mythique Galerie Borghèse de Rome

Derniers jours pour admirer à Paris une quarantaine de chefs-d'œuvre venus tout droit de la mythique Galerie Borghèse de Rome

Botticelli, Le Caravage, Véronèse ou Le Bernin ont donc fait le voyage jusqu’à Paris, eux qui ne quittent que très rarement les murs de la Ville Éternelle. Choisies avec soin par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), neveu du pape Paul V, ces œuvres, cédées à l’État italien en 1902, comptent parmi les plus admirées au monde. Qu’une quarantaine d’entre elles se retrouvent ici, hors de leur écrin habituel, suffit à faire de cette exposition un événement. Pas besoin de s'attarder sur la qualité des pièces : elles sont toutes exceptionnelles. Du fameux Garçon avec un panier de fruits du Caravage (un des chouchous du cardinal) au buste du pape Grégoire XV du Bernin en passant par la légendaire Dame à la Licorne de Raphaël, c’est un plongeon au cœur de la Renaissance italienne que nous propose le musée Jacquemart-André. Le succès de cette plongée dans l’Italie des grands maîtres est tel que l'exposition, initialement prévue jusqu’au 5 janvier, joue les prolongations jusqu’au 9 février 2025. Une aubaine pour ceux qui ont tendance à procrastiner leur sortie culturelle. Pour une fois, les retardataires ont droit à une deuxième chance. Pour sa réouverture, le musée Jacquemart-André expose les chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse L’histoire commence par un alignement des planètes : alors que la célèbre Galerie Borghèse de Rome s’apprête à retaper ses tentures, elle doit fermer temporairement ses portes à la horde de touristes qui se massent devant les grilles chaque jour. Ça tomb
11 expos à voir (absolument) en février 2025 à Paris

11 expos à voir (absolument) en février 2025 à Paris

Louvre Couture, objets d’art, objets de mode Avoir 231 ans et faire sa première fois. Jusqu'au 21 juillet 2025, le Louvre accueillera pour la toutoute première fois de son histoire, une exposition entièrement consacrée à la galaxie de la mode. Cette rétrospective sera tricotée par Olivier Gabet et Nathalie Crinière, qui ont annoncé vouloir questionner l’influence des musées et de leurs collections sur les créateurs. Le vestiaire, qui dialoguera donc avec les œuvres du Louvre, devrait être composé de 65 tenues et 30 accessoires haute couture avec, à la volée, des créations Chanel de Karl Lagerfeld – grand arpenteur du Louvre –, ainsi que des pièces griffées Yohji Yamamoto, Dolce & Gabbana, et un focus sur Marie-Louise Carven, “la couturières des petites dames”. Fa-fa-fashion !   Quand ? jusqu'au 21 juillet 2025.Où ? musée du Louvre, rue de Rivoli, Paris 1er. Du Cœur à la main : Dolce & Gabbana En 2025, Dolce & Gabbana fêtera 40 ans de création. Et trouvera au Grand Palais un écrin à la mesure de son exposition événement inaugurée au Palazzo Reale à Milan. Des inspirations multiples du duo de stylistes (céramique sicilienne, verrerie vénitienne…) aux pièces uniques conçues à la main dans leurs ateliers, l’exposition tisse les mille et un liens entre la culture italienne et cette haute couture de la démesure que cultive la maison. À travers dix salles immersives et une scénographie aussi folle que leurs robes, on se balade dans la tête (et dans le cœur) des créateurs. Lire notr
10 expos à voir (absolument) en janvier à Paris

10 expos à voir (absolument) en janvier à Paris

Surréalisme Le Centre Pompidou n’a plus que quelques mois pour marquer les esprits avant sa grande fermeture pour cinq ans de travaux courant 2025. Et quoi de plus percutant que d’exhumer l’une des avant-gardes françaises les plus radicales de l’histoire de l’art ? Plus de vingt ans après sa dernière rétro sur le surréalisme, le musée s’adapte à son époque et ne se limite pas à la célébration d’un boys club pour une rétrospective plus inclusive. L’expo rassemble les œuvres iconiques de Dalí, Ernst ou Magritte, mais aussi d’autres, plus confidentielles, d’artistes féminines telles Eileen Agar, Remedios Varo ou Suzanne Van Damme. Une révision bienvenue sur le papier, mais qu’en est-il une fois la « porte de l’Enfer » franchie ? Acheter un billet Droits réservés Crédit photographique : Tate Réf. image : PAILTHORPE_MAY161941_1941 Lire notre critique par ici. Quand ? jusqu'au 13 janvierOù ? Le Centre Pompidou, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris Arte Povera Une expo sur l’arte povera (“l’art pauvre”) dans le musée d’un des hommes les plus riches du monde, c’est un peu cocasse. Mais impossible de bouder cette rétrospective d’un courant essentiel de la scène italienne d’avant-garde, qui, depuis sa naissance à la fin des années 1960, continue d’infuser dans la création contemporaine. La Bourse de Commerce assume un véritable retour à l’essentiel en 250 œuvres (dont 50 sorties des placards du boss de Kering) et 13 maîtres du dépouillement. Mais au fait, c’est quoi l’arte
C'est le dernier jour pour découvrir cette expo blockbuster (qui célèbre les 100 ans du surréalisme) au Grand Palais

C'est le dernier jour pour découvrir cette expo blockbuster (qui célèbre les 100 ans du surréalisme) au Grand Palais

Le Centre Pompidou n’a plus que quelques mois pour marquer les esprits avant sa grande fermeture pour cinq ans de travaux courant 2025. Et quoi de plus percutant que d’exhumer l’une des avant-gardes françaises les plus radicales de l’histoire de l’art ? Plus de vingt ans après sa dernière rétro sur le surréalisme, le musée s’adapte à son époque et ne se limite pas à la célébration d’un boys club pour une rétrospective plus inclusive baptisée... Surréalisme. Sur les cimaises, que des numéros 10 avec Le Grand Masturbateur de Dali, Chant d’Amour de Giorgio de Chirico ou La Grande Forêt de Max Ernst. Bon point donc : Beaubourg met les femmes sur le devant de la scène. L’occasion de découvrir la poésie de Toyen, Leonora Carrington ou encore Dora Maar, qui nous enverront elles aussi au pays des rêves. La scénographie, bien plus vivante que celles auxquelles le musée nous avait habitués ces dernières années, plonge le visiteur dans un dédale à la Lewis Carroll où l'on s’immerge avec plaisir dans un univers aussi singulier que ses représentants, entre rêve, cosmos et santé mentale. Le vaste corpus de 350 œuvres – dessins, tableaux, sculptures, installations et écrits en tous genres – réjouira les connaisseurs, enchantés de dénicher des œuvres tombées des livres d’histoire, comme les néophytes, qui profiteront d’un commissariat clair et finement mené pour plonger dans le mouvement. Pour lire notre critique de l'expo Surréalisme, c'est par ici. Et aussi :  Les oeuvres (incontourna