Zoé a intégré la rédaction de Time Out Paris à la rubrique Arts en 2018, et a visité approximativement 528 expos depuis. On peut donc dire que c’est une “critique d’art”. Ça fait joli, ça fait plaisir aux parents et ça rassure les proprios parisiens.

Zoé Terouinard

Zoé Terouinard

Journaliste, Time Out Paris

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Articles (50)

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruélique d’expos à même de combler votre appétit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, équipé de notre calepin et de notre flair légendaire, on a bourlingué dans toute la ville pour ne sélectionner que la crème de la crème des expositions à Paris, qu’elles soient consacrées à la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. Résultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un écureuil devant la version longue de Casse-Noisette ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris. À lire aussi : 3 nouvelles expositions qui vont faire du bruit en mars dans les musées et galeries à Paris Et aussi : 12 expos à voir (absolument) en mars 2025 à Paris
20 artworks in Paris to see before you die

20 artworks in Paris to see before you die

Paris has an incredible number of museums and galleries and you can find some of the world’s most famous artworks in their permanent collections. Add to that the many world-class exhibitions that come to town every year and it can be difficult to know where to start. To make it simpler, we’ve rounded up some of the very best artworks in Paris’s permanent collections. This isn’t a list of the city’s most famous artworks (although you can find a short roundup of those pieces and their whereabouts in the paragraph below); rather, this list highlights those slightly less well-known pieces that are still a must-see for any art lover in Paris. What is the most famous artwork in Paris? Undoubtedly, Da Vinci’s ‘Mona Lisa’ is the most famous painting in Paris (never mind that it was actually painted by an Italian, in Italy). An estimated three-quarters of the museum’s 30,000 daily visitors make the pilgrimage to see the painting, so to cope with these high numbers, the Louvre has announced some major changes. But what are the other famous artworks in Paris? Some of the most iconic include ‘Liberty Leading the People’ by Eugène Delacroix (Louvre), ‘Aphrodite of Milos’ (also known as the Venus de Milo) by Alexandros of Antioch (Louvre), ‘Starry Night Over the Rhône’ by Vincent van Gogh (Musée d'Orsay), ‘Self-Portrait’ by Vincent van Gogh (Musée d’Orsay), ‘Water Lilies’ by Claude Monet, (Musée de l’Orangerie). RECOMMENDED: 🎟️ The best things to do in Paris🎷 The best jazz bars in Paris?
Les meilleurs musées pour enfants à Paris

Les meilleurs musées pour enfants à Paris

Il n’y a pas d’âge pour aller au musée et se cultiver, surtout quand la curiosité des enfants dépasse celle des adultes. Et si les impressionnistes n’impressionnent pas toujours les plus jeunes, Paris, elle, sait y faire pour captiver les petites têtes. La capitale regorge de musées, d’ateliers créatifs et de programmes éducatifs parfaitement taillés pour eux. Dans ce dossier recensant les musées pour enfants à Paris, on croise aussi bien des institutions incontournables, comme le Centre Pompidou et la Cité des sciences, que des adresses plus confidentielles et ludiques à souhait, comme le pétillant Musée en herbe. Alors, inutile de stresser si vos gamins préfèrent les dinosaures aux tableaux de maître : Paris a de quoi les occuper. Détendez-vous, voici 14 plans bien rodés, conçus pour émerveiller petits et grands enfants en quête de savoir, de surprises et de rigolades.
Les oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou

Les oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou

On parle toujours des expos temporaires qui attirent la foule au Centre Pompidou, mais quid des œuvres permanentes (140 000 œuvres en tout, il s'agit de la plus grande collection d’Europe) ? Celles qui ne bougent pas, fidèles au poste, et qui incarnent l’histoire de l’art moderne et contemporain. De Yves Klein à Picasso, en passant par le célèbre Fontaine de Duchamp, ces pièces incontournables racontent une partie de l’avant-garde artistique du 20e siècle. Exit les blockbusters de l’art, focus sur ces chefs-d’œuvre qui font battre le cœur du musée, souvent éclipsés par les têtes d’affiche des grandes expositions. Que ce soit dans les collections permanentes ou directement sur l’asphalte, découvrez 75 œuvres incontournables à voir à tout moment à Paris. Et pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.
Les meilleures expositions photo à Paris

Les meilleures expositions photo à Paris

Paris, qui a vu naître le 8e art au XIXe siècle, demeure à bien des égards le centre névralgique de la création photographique : les musées déroulent les tapis rouges pour les maîtres de l'argentique, les galeries s'arrachent les talents émergents, le public se précipite aux portes des expos et Paris Photo, salon incontournable du mois de novembre, connaît un succès international. C'est d'ailleurs souvent ici que finissent par échouer les photographes contemporains en mal de reconnaissance. Pas de doute, les temps sont cléments pour les photophiles à Paris. Preuve en est, voici quelques expos pour en prendre plein les yeux.
The 19 best museums in Paris

The 19 best museums in Paris

Paris is home to the world’s most recognisable smile (well, smirk), but there’s much more to the City of Light's museum offering than just Mona Lisa’s grin. And sure, you have to explore the Louvre's sprawling collection at least once, but that shouldn't mean missing out on the rest of the great museums Paris has to offer. While there is still progress to be made around the promotion of young artists, when it comes to heritage, Paris knows what it’s doing: you’ll find over 100 museums that reflect this city’s obsession with artistic preservation. Below, you’ll see names you recognise, like the Louvre and the Musée d’Orsay, as well as smaller, more daring institutions that you’ve yet to discover. Time to get cultured à la française. When’s the best day to visit a museum in Paris? Some of the city’s biggest museums open their doors for free on the first Sunday of every month, including the Louvre and the Musée d’Orsay, as well as some of the less obvious options, such as the Musée National Gustave Moreau, the former home and museum of the Symbolist painter. RECOMMENDED:📍 The best things to do in Paris 🍴 The best restaurants in Paris🎨 The best art galleries in Paris🏡 The best Airbnbs in Paris This article was written by the editorial team at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines. This guide includes affiliate links, which have no influenc
75 œuvres d'art incontournables à Paris

75 œuvres d'art incontournables à Paris

On ne compte plus les expositions que tout Paris a vues, que tout le monde a vues, qu'il faut avoir vu. Des mises en lumière qui occultent les autres trésors que renferment les musées parisiens, notamment au sein de leurs collections permanentes, et les œuvres publiques que l’on découvre au fil des rues.  Time Out a voulu se pencher sur ces œuvres fidèles au poste, qui s'exposent du matin au soir au Louvre, à Orsay, au Centre Pompidou ou au Quai Branly (même si elles sont parfois prêtées ou en restauration), mais aussi dans des lieux moins connus. Nous avons donc dressé une liste qui évite les pièces à la célébrité écrasante pour se balader vers l'inattendu, l'improbable, l'oublié.  L’idée était claire : faire (re)découvrir des œuvres qui se distinguent par leur composition, leur beauté, leur étrangeté ou le contexte dans lequel elles sont nées. 75 œuvres qui participent chacune à leur manière à la richesse artistique de Paris Côté balades architecturales Pour celles et ceux qui ont envie d'un bol d'art frais à l'air libre, découvrez nos visites architecturales : moderne, orientale ou au cœur de la Cité Universitaire.
10 brilliant things to do with kids in Paris

10 brilliant things to do with kids in Paris

Romance, wine, pungent cheese, haute couture – the most prominent Parisian clichés are decidedly adult. That’s not to say you can’t have a wonderul trip to the City of Lights en famille, mind you – you just need a little help to find the places your young’uns will actually enjoy. From petting zoos to contemporary art galleries, family-friendly brunches to a nineteenth-century amusement park, our Paris editors and local experts have found the places your kids will love. And if they need a little bribery to get on board, you can always promise them a crêpe from one of Paris’s best crêperies afterwards.  What can kids do for free in Paris? Travelling with kids can be expensive, but the good news is that all national museums in Paris offer free entry to children under 18. Plus, the metro, RER, bus, and tramway networks are free for little ones under four, while children under 10 can travel with reduced fare tickets. RECOMMENDED:🍴 The best restaurants in Paris🏘️ Where to stay in Paris🏺 The best museums in Paris🏡 The best Airbnbs in Paris🎢 The best rides at Disneyland Paris This article was written by the editorial team at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines. This guide includes affiliate links, which have no influence on our editorial content. For more information, see our affiliate guidelines.
L'architecture contemporaine à Paris en 10 spots incroyables

L'architecture contemporaine à Paris en 10 spots incroyables

Si on sait faire pour l'art contemporain, on manque encore de recul pour définir clairement l’architecture contemporaine. Légèrement futuriste ou très référencée, avec des courbes organiques ou au contraire une droiture de fil à plomb, aérienne ou plutôt mastoc… Plutôt que de s’évertuer à trouver une définition qui ne conviendra jamais à tout le monde, la rédaction de Time Out vous propose de découvrir 10 monuments parisiens sortis de terre il y a moins de quinze ans pour avoir une idée de ce qu’on écrira plus tard dans les livres d’histoire de l’archi.
Les œuvres les plus sexy de Paris pour avoir chaud au musée

Les œuvres les plus sexy de Paris pour avoir chaud au musée

Si on met de côté l’aspect intello d’une sortie au Louvre qui émoustille quelques sapiosexuel(le)s, la balade au musée peut devenir une sortie aussi érotique qu’un musardage dans un shop de Pigalle. Culs en marbre et tétons à l’acrylique s’avèrent aussi aphrodisiaques qu’un cocktail au gingembre, et nous prouvent que d’une expo à une sexe-po, il n’y a qu’un pas. Qu’on franchit avec ce petit tour d’horizon en 14 œuvres majeures.
The 20 best art galleries in Paris

The 20 best art galleries in Paris

For centuries, Paris was the undisputed art capital of the Western world. Many pioneering, properly perspective-altering artists lived in Paris over the years – van Gogh, Picasso, Monet, Dalí and countless others – and much of their work can be found within the city’s immense number of museums, galleries, attractions, salons and other art spaces. We say look beyond the mammoth classical institutions and check out some up-and-comers at one of several established contemporary art galleries in Paris. The team over at Time Out Paris have visited every gallery in the city (most of them twice), so you can trust them on the best spots. Here is our local’s guide to the best art galleries in Paris right now.  RECOMMENDED:📍 The best things to do in Paris🎨 Your guide to sightseeing in Paris🥐 The best restaurants in Paris🏨 The best hotels in Paris🚍 The best Paris bus tours Houssine Bouchima and Zoe Terouinard are editors at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines. 
Balade architecturale et tour du monde en 7 bâtiments à la Cité U

Balade architecturale et tour du monde en 7 bâtiments à la Cité U

Les dingos du premier art le savent : à la Cité universitaire de Paris se cache une exposition d’architecture en plein air 100 % gratuite. Ouvrages du Corbusier ou de Charlotte Perriand, bijoux de l’architecture mauresque ou hellénique, jardins à l’anglaise ou à la française… Ces bâtiments accueillent les étudiants du monde entier et les amateurs de belle facture depuis 1925. Voici un petit tour du monde en 7 maisons pour le prix d’un ticket de métro. Pour découvrir nos balades architecturales dans le Paris brutaliste, c'est par ici que ça se passe.  

Listings and reviews (246)

Nadia Léger. Une Femme d'avant-garde, musée Maillol

Nadia Léger. Une Femme d'avant-garde, musée Maillol

3 out of 5 stars
Le nom de Nadia Léger ne vous dit sans doute rien. Figure méconnue de l’art du XXe siècle, cette esthète a été éclipsée de l’histoire de l’art par son mari, un certain Fernand Léger… Heureusement, le musée Maillol est là pour réhabiliter l’artiste et intellectuelle prolifique qu’elle était. Peintre élève de Malevitch, éditrice de revue, commissaire d’expo et militante communiste, cette Parisienne d’adoption a fait cohabiter ses racines biélorusses et les influences de l’avant-garde française dans son travail et dans sa pensée. Une double identité que cette grande monographie met en scène – parfois maladroitement – à travers près de 150 pièces, soulevant la grande question de genre : comment exister en tant que femme dans un monde d’hommes, et dans l’ombre de son mari star de l’art moderne ? Bon, on ne va pas se mentir : sa peinture ne vaut pas celle de ses contemporain(e)s. Un manque de créativité peut-être lié à sa ferveur pour le parti communiste. Des peintures moyennes présentées –  en très mauvais état pour certaines – dans un parcours pourtant passionnant. À travers la figure de Nadia Khodossievitch-Léger, c’est surtout l’effervescence d’une époque que l’on découvre, l’entraide presque secrète entre femmes artistes (elle a notamment travaillé avec la Brésilienne Tarsila do Amaral), et l’exploration des nouveaux styles picturaux, du cubisme à l’abstraction cosmique voire au pop art dont elle pose les bases.  Et sur un malentendu, on pourrait presque la relier au street ar
Louvre couture, Objets d’art, objets de mode, Paris

Louvre couture, Objets d’art, objets de mode, Paris

3 out of 5 stars
Il suffit de se balader dans ses allées pour s’en rendre compte : au Louvre, la mode est partout. Des toges mythiques des sculptures de la galerie des plâtres aux étoles de velours des toiles caravagesques, la sape est loin d’être un personnage secondaire dans l’histoire de l’art. Pourtant, longtemps, le Louvre a boudé la discipline. Inattendue, sa première expo mode compte bien rattraper le coup en confrontant une centaine de tenues de 45 créateurs et créatrices (dont Coco Chanel, Jean-Paul Gaultier ou Marine Serre) aux collections historiques du musée, dans un parcours pharaonique de près de 9 000 mètres carrés. Les silhouettes haute couture surprennent entre deux tapisseries Pensée comme une déambulation libre, l’expo se vit comme on l’entend et les silhouettes haute couture nous surprennent entre deux tapisseries, à l’image de ce tailleur-jupe Bambi Jean-Charles de Castelbajac placé au cœur de la galerie des Chasses de Maximilien (1531-1533). Du côté de la salle 528 du musée, c’est la robe-armure de Demna pour Balenciaga qui nous a bluffés, offrant le pendant féminin de l’armure d’Henri II (1671) quand, un peu plus loin, salle 610, une commode en porcelaine bleu et blanc signée Mathieu Criaerd (1689-1776) confère un nouveau regard au très chic manteau du soir Chanel, époque Karl Lagarfeld, entièrement brodé par Lesage. Ces instants de grâce, l’expo les accumule – comme la foule qui se masse devant ces pièces de collection. Problèmes de jauge Ce parti pris plutôt intéress
Chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse

Chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse

4 out of 5 stars
L’histoire commence par un alignement des planètes : alors que la célèbre Galerie Borghèse de Rome s’apprête à retaper ses tentures, elle doit fermer temporairement ses portes à la horde de touristes qui se massent devant les grilles chaque jour. Ça tombe bien : à Paris, le musée Jacquemart-André, fraîchement rénové, cherche des trésors à exposer. Résultat : on tient probablement le crossover artistique de l’année. Botticelli, Le Caravage, Véronèse ou Le Bernin ont donc fait le voyage jusqu’à Paris, eux qui ne quittent que très rarement les murs de la Ville Éternelle. Choisies avec soin par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), neveu du pape Paul V, ces œuvres, cédées à l’État italien en 1902, comptent parmi les plus admirées au monde. Qu’une quarantaine d’entre elles se retrouvent ici, hors de leur écrin habituel, suffit à faire de cette exposition un événement. Pas besoin de s'attarder sur la qualité des pièces : elles sont toutes exceptionnelles. Du fameux Garçon avec un panier de fruits du Caravage (un des chouchous du cardinal) au buste du pape Grégoire XV du Bernin en passant par la légendaire Dame à la Licorne de Raphaël, c’est un plongeon au cœur de la Renaissance italienne que nous propose le musée Jacquemart-André. L’autre intérêt de cette exposition, c’est son angle audacieux. Le parcours, didactique et complet, revient sur la personnalité sulfureuse de Scipion Borghèse, un esthète voyou qui n’hésitait pas à couvrir les crimes du Caravage ou détourner des fonds
Antiquité et cinéma, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

Antiquité et cinéma, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

4 out of 5 stars
Il n’y a qu’à voir les audiences du dernier Gladiator de Ridley Scott pour faire taire les mauvaises langues : non, le péplum n’est pas mort. Délaissé depuis quelques années, considéré comme ringard voire maudit par certains réalisateurs, le genre empruntant à l’histoire antique est né en même temps que le cinéma lui-même. Et méritait bien sa petite expo.  C’est chose faite grâce à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé qui débute l’année avec des beaux mecs en jupe et des complots politiques (pas si) subtils. Ce sont d’ailleurs ces intrigues qui intéressent les premiers réalisateurs, notamment italiens, qui, en pleine montée du nationalisme, profitent des légendes romaines d’antan pour dépeindre la gloire passée du pays. Qu’on ne s’y trompe pas : le péplum est avant tout un outil politique ! Dans les années 1920, les Américains utilisent le genre pour mieux transmettre la morale biblique au grand public, puis, dans les années 1950, Hollywood détourne le péplum pour mettre en scène des culturistes ultra-sexy, assouplissant peu à peu la censure. Le parcours chronologique s’arrête ensuite sur le déclin du genre à partir des années 1960. Le péplum n’est plus qu’un prétexte pour faire des films érotiques ou potaches. Heureusement, le début des années 2000 signe le grand retour des longs-métrages inspirés par l’Antiquité : Gladiator (2000), Troie (2004), Alexandre (2004)… Le péplum prend des allures de blockbuster ultra-américain, comme un Marvel de cape et d’épée où le héros défend av
Jacques Prévert, rêveur d'images, au musée de Montmartre

Jacques Prévert, rêveur d'images, au musée de Montmartre

4 out of 5 stars
On le connaît pour ses poésies enfantines, ses chansons entonnées par Yves Montand ou Serge Gainsbourg, son engagement politique et les nombreuses écoles primaires baptisées en son honneur. Jacques Prévert était aussi un artiste flirtant avec le surréalisme. Et puisque le mouvement fête ses 100 piges, ni une, ni deux, le musée de Montmartre a sauté sur l'occasion pour rendre hommage à cette figure plus discrète que Dalì, mais tout aussi essentielle.  C’est l’exposition parfaite à faire un dimanche après-midi, sous un soleil d’hiver, entre copains ou en famille. Joyeuse et colorée, Jacques Prévert, rêveur d'images rassemble près de 150 pièces éclectiques entre collages, photos, dessins, gouaches mais aussi tableaux de ses amis (Calder, Picasso ou Miró, pour ne citer qu’eux). L’occasion de redécouvrir l’homme de lettres qui se fait ici artiste populaire. À travers un parcours thématique en quatre actes, on rencontre un artiste libre, autodidacte, qui s’essaye à tout avec, toujours, une légèreté déconcertante.  Mais attention : si l’homme virevolte entre écriture de scénarios et peintures oniriques, il ne manque pas de sérieux pour autant. Prévert, ce sont des choix plastiques affirmés, aussi divers soient-ils. Le texte et l’image s'enlacent sans cesse, toujours avec goût et humour. Un dialogue permanent qui se poursuit avec des collaborations avec les artistes de son temps, dont les exemples ne manquent pas ici (visibles, notamment, au sein des fameux livres d’artistes, tous su
Du Cœur à la Main : Dolce&Gabbana

Du Cœur à la Main : Dolce&Gabbana

5 out of 5 stars
Les Italiens Domenico Dolce et Stefano Gabbana s’emparent enfin de la capitale, non pas pour un défilé, mais pour une exposition en grande pompe revenant sur leurs 12 ans de carrière dans la haute couture, ou alta moda comme on dit chez eux. D’abord présentée à Milan, Du Cœur à la Main se déploie aujourd’hui sur les 1 200 mètres carrés du Grand Palais à travers plus de 700 pièces rassemblant silhouettes, accessoires et même éléments de mobilier, le tout présenté dans 11 salles immersives à la scénographie époustouflante.  Allons droit au but, tout est magnifique. Chaque espace est une claque visuelle, chaque tenue tutoie les cieux, chaque bijou est une œuvre d’art. La déambulation, qui s’effectue sur un air d’opéra, nous plonge dans tous les pans de la culture italienne. De la Rome baroque à la Sicile du 7e art en passant par les “mob wives” napolitaines. Mythologie antique, artistes du Quattrocento... Le duo originaire de Lombardie collectionne les inspirations, tirées de l’histoire, mais aussi de la culture populaire de leur pays, débordant même parfois sur le kitsch.  Des influences multiples qui se ressentent dans les créations de Dolce & Gabbana (parlons de l'incroyable fresque Annibale Carracci du palais Farnèse, déclinée sur une collection entière), mais aussi dans les différents décors qui enveloppent leurs silhouettes. De la reproduction d’une église baroque à celle de la mythique salle de bal du Guépard de Visconti, chaque espace signé Nathalie Elmaleh et Laurent Te
Chiharu Shiota, The Soul Trembles, au Grand Palais

Chiharu Shiota, The Soul Trembles, au Grand Palais

4 out of 5 stars
La dernière fois qu’on a vu Chiharu Shiota sur le sol parisien, c’était à la galerie Templon en 2023, pour la poétique expo Memory Under the Skin. Depuis, celle qu’on surnomme “l’Araignée” préparait la plus grande monographie de sa vie : The Soul Trembles. Conçue pour le Mori Art Museum de Tokyo, l’exposition s’arrête aujourd’hui sous la coupole du Grand Palais pour retracer près de 25 ans de carrière de l’artiste japonaise. Il fallait bien 1 200 mètres carrés pour accueillir les installations monumentales de Chiharu Shiota (on en compte quand même sept) ainsi que des travaux plus minutieux, photos ou vidéos de performance, tout ça rassemblé sur un parcours thématique. Y a pas à dire : le programme fait envie. Comme Jeanne Mas, la plasticienne tisse en rouge et noir un ensemble cohérent où œuvres introspectives et premiers essais dialoguent dans des espaces immersifs saisissants.  Au-delà de l’aspect esthétique, l’exposition, rondement menée, nous permet de faire la rencontre d’une pionnière qui a tout essayé, entre expérimentation et tradition nippone. De son premier dessin d’enfant à l’évocation de l’incendie de sa maison dans In Silence (2024) en passant par sa performance corporelle douloureuse pour Becoming Painting (1994) et la menace d’un cancer des ovaires dans Cell et Rebirth and Passing (2019), Chiharu Shiota parle d’elle, des “frémissements de son âme”, et réussit l’exploit de le faire avec pudeur et grandiloquence à la fois.  Seul bémol : l’exposition est victime
Heinz Berggruen, un marchand et sa collection - Picasso, Klee, Matisse, Giacometti

Heinz Berggruen, un marchand et sa collection - Picasso, Klee, Matisse, Giacometti

4 out of 5 stars
Après le succès de l’exposition consacrée à Modigliani et son marchand Paul Guillaume, le musée de l’Orangerie retente l’expérience avec un autre big boss du XXe siècle : Heinz Berggruen, marchand de Picasso, Cézanne ou Klee, mais aussi collectionneur et galeriste. À travers une petite centaine d'œuvres (dont certaines comptent parmi les plus belles du siècle dernier), c’est toute une époque que l’on redécouvre, entre douce émotion, expressionnisme radical et expérimentations picturales. S’il est difficile d’identifier un “style Berggruen” (le garçon était du genre éclectique), personne ne niera ni son goût, ni son flair. “Je suis le meilleur de mes clients”, disait-il pour expliquer son choix de privilégier sa collection personnelle aux autres. Un amour de la peinture et de la sculpture (surtout quand elle est signée Giacometti) qui se ressent dans la présentation des 89 pièces, rarement vues ailleurs et prêtées par le musée Berggruen de Berlin.  Des travaux d’exception mis en valeur par un parcours thématique et une superbe scénographie ouverte, laissant dialoguer les œuvres entre elles par de petites percées. Ici, c’est tout l’art du siècle dernier qui se déploie, des expérimentations de Picasso (grande star de l’expo) aux papiers découpés de Matisse, en passant par les paysages de Klee et les portraits de Cézanne.  Les commissaires n'oublient pas non plus de raconter le contexte de l’élaboration de cette collection, hyper pointue pour l’époque, grâce à des textes et des c
Olga de Amaral, à la Fondation Cartier

Olga de Amaral, à la Fondation Cartier

5 out of 5 stars
Décidément, le textile a le vent en poupe à Paris. Alors que la Japonaise Chiharu Shiota tisse ses toiles rouges du côté du Grand Palais, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, c’est la pionnière du “fiber art” Olga de Amaral qui expose ses créations XXL. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à 92 ans, la Colombienne en a encore sous la pédale du rouet. Dans une magnifique scénographie conçue par l’architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh, l’écrin de verre du 14e arrondissement se transforme en un petit bout d’Amérique du Sud, aussi minéral que sinueux, pour mettre à l’honneur près de 90 travaux de l’artiste, dont certains n’avaient jamais quitté le sol colombien. Une rétrospective à la hauteur de l’impact d’Olga de Amaral, qui n’a cessé de repousser les limites du médium textile depuis les années 1960 en s’inspirant des paysages impressionnistes de Monet ou des brumes de Turner, s’imposant rapidement comme une figure incontournable de la scène plastique contemporaine.  Dialoguant avec les feuilles mortes du jardin de la Fondation, les tapisseries monumentales réalisées à partir de laine, de lin ou de crin de cheval se parent de jaunes, de rouges et d’ocre, prolongeant un peu le kif de l’automne. Les immenses Farallón al ocaso (1972), Paisaje de calicanto y rocas (1981) et Muro en rojos (1982), merveilleusement superposés au milieu des rochers, ou l’impressionnant ensemble Brumas (2014-2018), annoncent la couleur : ici, on se tait, on admire et on s’essaie même
Figures du Fou, au musée du Louvre

Figures du Fou, au musée du Louvre

3 out of 5 stars
Le Louvre s’est lancé dans un projet un peu dingue : rassembler des siècles de folie dans une exposition blockbuster au cœur du hall Napoléon. Un défi qui repose sur près de 350 œuvres, de la petite médaille à la tapisserie XXL, réparties sur un parcours à la fois chronologique et thématique particulièrement dense. Sept parties et une vingtaine de salles, franchement ? Ce qui devait arriver arriva : une première étape extrêmement riche éclipse la suite pour un ensemble un peu déséquilibré dans lequel on finit par se perdre.  La balade commence au Moyen Âge, où le fou est partout et prend de multiples formes. C’est celui qui ne croit pas en Dieu, celui qui amuse la galerie, celui qui ne pense qu’au sexe, celui qui est sapé n’importe comment. Bref, celui qui est à la marge. Littéralement, comme le montre une série d’enluminures où les dessins du fou sont mis à l’écart du reste du texte. Pourtant, le fou – figure aussi subversive que politique – infuse dans la société, il a sa place à la cour du roi comme en ville, lors de carnavals où toute la population se met dans sa peau entre bonnet d’âne et crête de coq (illustré à la perfection par le Fou regardant à travers ses doigts (1537), affiche de l’expo). L’exposition aurait aussi bien pu s’arrêter là. Car une fois passée la Renaissance – incarnée par le chef-d’œuvre de Jérôme Bosch, Le Concert dans l’œuf (1561) –, l’arrivée de la psychiatrie ôte toute légèreté au sujet, qui commence à être enfermé dans les premiers établissements
Arte Povera, Bourse de Commerce

Arte Povera, Bourse de Commerce

5 out of 5 stars
Une expo sur l’arte povera (“l’art pauvre”) dans le musée d’un des hommes les plus riches du monde, c’est un peu cocasse. Mais impossible de bouder cette rétrospective d’un courant essentiel de la scène italienne d’avant-garde, qui, depuis sa naissance à la fin des années 1960, continue d’infuser dans la création contemporaine. La Bourse de Commerce assume un véritable retour à l’essentiel en 250 œuvres (dont 50 sorties des placards du boss de Kering) et 13 maîtres du dépouillement. Mais au fait, c’est quoi l’arte povera ? Théorisé en 1967 par le critique Germano Celant, “l’art pauvre” proposait un retour à une forme de sobriété, rassemblant sous un même drapeau toutes celles et ceux qui privilégient la démarche et le discours au rendu plastique. Derrière ces bouts de bois et amas de graviers (qui se vendent désormais à des prix records) se cachait une véritable pensée politique, à contre-courant du pop art et de toutes les célébrations de la société de consommation.  Sous la rotonde et dans les vitrines attenantes, un best of accueille les visiteurs un peu perdus devant L’Arbre de 4 mètres (1969) de Giuseppe Penone – chef-d’œuvre absolu de la période. L’économie de moyens prônée par l’arte povera semble s’appliquer aux cartels, très peu nombreux. Heureusement, la Bourse de Commerce s’appuie désormais sur une équipe de médiateurs ultra-efficaces. Accompagnés, on (re)découvre ainsi la toute première Direzione (1967) de Giovanni Anselmo – on ne fait pas plus povera que ça –, ou
Jackson Pollock : les premières années 1934-1947

Jackson Pollock : les premières années 1934-1947

5 out of 5 stars
De Pollock, on connaît les énormes drippings, ces toiles XXL ornées de milliers de gouttes de peinture. Ce qu’on sait moins, c’est que, dans ses jeunes années, l’Américain s’est essayé à la figuration, avant de s’en émanciper doucement pour se consacrer au geste. Une période peu documentée dans les musées que l’on découvre aujourd’hui au musée Picasso, à travers une quarantaine de toiles mais également de nombreux dessins.  Que vient faire Jackson Pollock chez Picasso ? Eh bien le chef de file de l’école de New York a très tôt confessé son obsession pour le peintre espagnol, dont le style a infusé dans sa pratique, pour être ensuite digéré et intégré subtilement à un ensemble d’inspirations. Des muralistes mexicains aux surréalistes en passant par l’art amérindien, Jackson Pollock propose un corpus très référencé, bien plus complexe que celui habituellement présenté, et qui ne place pas (pour une fois) les Etats-Unis en grands dominants de la culture internationale.  Plutôt que la genèse annoncée, l’expo dresse en fait un état des lieux de la carrière de Pollock (mort en 1956), les dernières œuvres datant de la fin des années 1940. La nouvelle politique du musée (et la scénographie, exceptionnelle) permet un parcours fluide, documenté, jamais pompeux. Pas de doute, cette expo est celle de la confirmation pour Cécile Debray (dont le mandat de directrice vient d’être renouvelé pour trois ans), qui dit adieu aux confrontations ennuyeuses de Picasso vs [insérez l’artiste de votre

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5 oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou avant sa fermeture pour cinq ans de travaux

5 oeuvres (incontournables) à voir absolument au Centre Pompidou avant sa fermeture pour cinq ans de travaux

On parle toujours des expos temporaires qui attirent la foule au Centre Pompidou, mais quid des œuvres permanentes (140 000 œuvres en tout, il s'agit de la plus grande collection d’Europe) ? Celles qui ne bougent pas, fidèles au poste, et qui incarnent l’histoire de l’art moderne et contemporain. De Yves Klein à Picasso, en passant par le célèbre Fontaine de Duchamp, ces pièces incontournables racontent une partie de l’avant-garde artistique du 20e siècle. Exit les blockbusters de l’art, focus sur ces chefs-d’œuvre qui font battre le cœur du musée, souvent éclipsés par les têtes d’affiche des grandes expositions. Que ce soit dans les collections permanentes ou directement sur l’asphalte, découvrez 75 œuvres incontournables à voir à tout moment à Paris. À lire aussi : Les expos à voir absolument avant la fermeture du Centre Pompidou pour cinq ans de travaux The Frame, Frida Kahlo (1938) Comme quoi, il n’y a pas que la taille qui compte ! D'à peine 30 centimètres de haut, cet autoportrait de Frida Kahlo est devenu l’un des plus célèbres de la peintre mexicaine. Inspirée de l’iconographie catholique, la composition renvoie également aux origines de l’artiste par ses couleurs vives et la présence d’oiseaux, un motif traditionnel du folklore mexicain. Peint directement sur une fine lame d’aluminium, ce petit ex-voto des temps modernes a été inséré dans un cadre acheté par Kahlo quelques heures avant dans un marché du village de Juquila, ce qui lui a inspiré le titre. Un peu comme
12 expos à voir (absolument) en mars 2025 à Paris

12 expos à voir (absolument) en mars 2025 à Paris

Du Cœur à la main : Dolce & Gabbana, au Grand Palais En 2025, Dolce & Gabbana fêtera 40 ans de création. Et trouvera au Grand Palais un écrin à la mesure de son exposition événement inaugurée au Palazzo Reale à Milan. Des inspirations multiples du duo de stylistes (céramique sicilienne, verrerie vénitienne…) aux pièces uniques conçues à la main dans leurs ateliers, l’exposition tisse les mille et un liens entre la culture italienne et cette haute couture de la démesure que cultive la maison. À travers dix salles immersives et une scénographie aussi folle que leurs robes, on se balade dans la tête (et dans le cœur) des créateurs. Lire notre critique de l'expo Du Coeur à la main : Dolce & Gabbana par ici. Quand ? jusqu'au 31 mars 2025Où ? Grand Palais, 3 avenue du Général Eisenhower, Paris 8e Acheter un billet Corps et âmes, à la Bourse de Commerce  Après l’arte povera en 2024, la Bourse de Commerce commence 2025 avec un riche programme : sous la coupole de l’institution, une quarantaine d’artistes issus (photographes, peintres, plasticien.nes…) auront pour mission de sonder la diversité des liens entre le corps et l’esprit. Rien que ça ! Autant de visions qui permettront - on l’espère - d’aborder toutes les mystérieuses facettes du sujet. Sur le dépliant, on découvre un casting comme d'habitude grandiloquent avec les clichés jamais vus en France de la photographe Deana Lawson célébrant les communautés et identités afro-américaines ; les peintures de la Batave Marlene Dumas in
Les 10 expositions qui vont faire l'actualité dans les musées parisiens pendant les vacances d'hiver

Les 10 expositions qui vont faire l'actualité dans les musées parisiens pendant les vacances d'hiver

Alors que les vacances d’hiver commencent ce vendredi 14 février pour les enfants de la zone C – celle des Franciliens –, direction les plus gros pourvoyeurs d’idées sorties à Paris : les musées ! De notre pêche, on vous a ramené dix expos pour éduquer et faire kiffer vos marmots, avec aussi bien des blockbusters mode, une nouveauté photo que des choses plus expérimentales. Bonnes visites ! Olga de Amaral, à la Fondation Cartier Décidément, le textile a le vent en poupe à Paris. Alors que la Japonaise Chiharu Shiota tisse ses toiles rouges du côté du Grand Palais, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, c’est la pionnière du fiber art Olga de Amaral qui expose ses créations XXL. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à 92 ans, la Colombienne en a encore sous la pédale du rouet. Dans une magnifique scénographie conçue par l’architecte franco-libanaise Lina Ghotmeh, l’écrin de verre du 14e arrondissement se transforme en un petit bout d’Amérique du Sud, aussi minéral que sinueux, pour mettre à l’honneur près de 90 travaux de l’artiste, dont certains n’avaient jamais quitté le sol colombien. Une rétrospective à la hauteur de l’impact d’Olga de Amaral, qui n’a cessé de repousser les limites du médium textile depuis les années 1960 en s’inspirant des paysages impressionnistes de Monet ou des brumes de Turner, s’imposant rapidement comme une figure incontournable de la scène plastique contemporaine. Lire notre critique de l'expo Olga de Amaral par ici. Vue d'exposit
Les 10 jeunes parisiens qui font bouger l’art à Paris

Les 10 jeunes parisiens qui font bouger l’art à Paris

Artistes, galeristes ou commissaires-priseurs, le monde de l’art est dynamisé par l’arrivée d’une nouvelle génération dont la façon de travailler s’adapte aux enjeux et aux modes de communication d’aujourd’hui. Sur les réseaux ou IRL, voici une liste de 10 jeunes personnalités qui font bouger l’art à Paname et qu’on vous conseille de suivre de près ! Chloë Collin, commissaire-priseuse - 29 ans Star des réseaux sociaux, Chloë Collin – aka @lasaintglinglin – dévoile les coulisses de son métier de commissaire-priseuse sur ses comptes Instagram et TikTok, où elle cumule plus de 42k abonnés. Passée chez Fauve et Pierre Bergé, cette mordue de street art a récemment lancé sa propre maison de vente, Saint Auction, où elle continue de taper son marteau rose pour vendre des pièces de graffitis, de la photographie, de la peinture et toutes sortes de petits objets insolites. (c) Chloë Collin Tristan Paprocki, galeriste - 31 ans Aux côtés de Guido Romero Pierini, Tristan Paprocki a installé sa galerie "Romero Paprocki" dans un magnifique espace vitré du Marais en 2022. Très vite, l’établissement s’est fait une réputation dans le petit monde de l’art grâce à une curation ultra-contemporaine misant sur l'émergence et la qualité des artistes présentés. Preuve de leur ascension fulgurante, le galeriste de 31 ans et son compère enchaînent depuis deux ans les foires internationales pour promouvoir la jeune création made in France à l’étranger.    Tristan Paprocki  (c) Guido Borso Tarek Lakh
Derniers jours pour admirer à Paris une quarantaine de chefs-d'œuvre venus tout droit de la mythique Galerie Borghèse de Rome

Derniers jours pour admirer à Paris une quarantaine de chefs-d'œuvre venus tout droit de la mythique Galerie Borghèse de Rome

Botticelli, Le Caravage, Véronèse ou Le Bernin ont donc fait le voyage jusqu’à Paris, eux qui ne quittent que très rarement les murs de la Ville Éternelle. Choisies avec soin par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), neveu du pape Paul V, ces œuvres, cédées à l’État italien en 1902, comptent parmi les plus admirées au monde. Qu’une quarantaine d’entre elles se retrouvent ici, hors de leur écrin habituel, suffit à faire de cette exposition un événement. Pas besoin de s'attarder sur la qualité des pièces : elles sont toutes exceptionnelles. Du fameux Garçon avec un panier de fruits du Caravage (un des chouchous du cardinal) au buste du pape Grégoire XV du Bernin en passant par la légendaire Dame à la Licorne de Raphaël, c’est un plongeon au cœur de la Renaissance italienne que nous propose le musée Jacquemart-André. Le succès de cette plongée dans l’Italie des grands maîtres est tel que l'exposition, initialement prévue jusqu’au 5 janvier, joue les prolongations jusqu’au 9 février 2025. Une aubaine pour ceux qui ont tendance à procrastiner leur sortie culturelle. Pour une fois, les retardataires ont droit à une deuxième chance. Pour sa réouverture, le musée Jacquemart-André expose les chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse L’histoire commence par un alignement des planètes : alors que la célèbre Galerie Borghèse de Rome s’apprête à retaper ses tentures, elle doit fermer temporairement ses portes à la horde de touristes qui se massent devant les grilles chaque jour. Ça tomb
11 expos à voir (absolument) en février 2025 à Paris

11 expos à voir (absolument) en février 2025 à Paris

Louvre Couture, objets d’art, objets de mode Avoir 231 ans et faire sa première fois. Jusqu'au 21 juillet 2025, le Louvre accueillera pour la toutoute première fois de son histoire, une exposition entièrement consacrée à la galaxie de la mode. Cette rétrospective sera tricotée par Olivier Gabet et Nathalie Crinière, qui ont annoncé vouloir questionner l’influence des musées et de leurs collections sur les créateurs. Le vestiaire, qui dialoguera donc avec les œuvres du Louvre, devrait être composé de 65 tenues et 30 accessoires haute couture avec, à la volée, des créations Chanel de Karl Lagerfeld – grand arpenteur du Louvre –, ainsi que des pièces griffées Yohji Yamamoto, Dolce & Gabbana, et un focus sur Marie-Louise Carven, “la couturières des petites dames”. Fa-fa-fashion !   Quand ? jusqu'au 21 juillet 2025.Où ? musée du Louvre, rue de Rivoli, Paris 1er. Du Cœur à la main : Dolce & Gabbana En 2025, Dolce & Gabbana fêtera 40 ans de création. Et trouvera au Grand Palais un écrin à la mesure de son exposition événement inaugurée au Palazzo Reale à Milan. Des inspirations multiples du duo de stylistes (céramique sicilienne, verrerie vénitienne…) aux pièces uniques conçues à la main dans leurs ateliers, l’exposition tisse les mille et un liens entre la culture italienne et cette haute couture de la démesure que cultive la maison. À travers dix salles immersives et une scénographie aussi folle que leurs robes, on se balade dans la tête (et dans le cœur) des créateurs. Lire notr
10 expos à voir (absolument) en janvier à Paris

10 expos à voir (absolument) en janvier à Paris

Surréalisme Le Centre Pompidou n’a plus que quelques mois pour marquer les esprits avant sa grande fermeture pour cinq ans de travaux courant 2025. Et quoi de plus percutant que d’exhumer l’une des avant-gardes françaises les plus radicales de l’histoire de l’art ? Plus de vingt ans après sa dernière rétro sur le surréalisme, le musée s’adapte à son époque et ne se limite pas à la célébration d’un boys club pour une rétrospective plus inclusive. L’expo rassemble les œuvres iconiques de Dalí, Ernst ou Magritte, mais aussi d’autres, plus confidentielles, d’artistes féminines telles Eileen Agar, Remedios Varo ou Suzanne Van Damme. Une révision bienvenue sur le papier, mais qu’en est-il une fois la « porte de l’Enfer » franchie ? Acheter un billet Droits réservés Crédit photographique : Tate Réf. image : PAILTHORPE_MAY161941_1941 Lire notre critique par ici. Quand ? jusqu'au 13 janvierOù ? Le Centre Pompidou, Place Georges-Pompidou, 75004 Paris Arte Povera Une expo sur l’arte povera (“l’art pauvre”) dans le musée d’un des hommes les plus riches du monde, c’est un peu cocasse. Mais impossible de bouder cette rétrospective d’un courant essentiel de la scène italienne d’avant-garde, qui, depuis sa naissance à la fin des années 1960, continue d’infuser dans la création contemporaine. La Bourse de Commerce assume un véritable retour à l’essentiel en 250 œuvres (dont 50 sorties des placards du boss de Kering) et 13 maîtres du dépouillement. Mais au fait, c’est quoi l’arte
C'est le dernier jour pour découvrir cette expo blockbuster (qui célèbre les 100 ans du surréalisme) au Grand Palais

C'est le dernier jour pour découvrir cette expo blockbuster (qui célèbre les 100 ans du surréalisme) au Grand Palais

Le Centre Pompidou n’a plus que quelques mois pour marquer les esprits avant sa grande fermeture pour cinq ans de travaux courant 2025. Et quoi de plus percutant que d’exhumer l’une des avant-gardes françaises les plus radicales de l’histoire de l’art ? Plus de vingt ans après sa dernière rétro sur le surréalisme, le musée s’adapte à son époque et ne se limite pas à la célébration d’un boys club pour une rétrospective plus inclusive baptisée... Surréalisme. Sur les cimaises, que des numéros 10 avec Le Grand Masturbateur de Dali, Chant d’Amour de Giorgio de Chirico ou La Grande Forêt de Max Ernst. Bon point donc : Beaubourg met les femmes sur le devant de la scène. L’occasion de découvrir la poésie de Toyen, Leonora Carrington ou encore Dora Maar, qui nous enverront elles aussi au pays des rêves. La scénographie, bien plus vivante que celles auxquelles le musée nous avait habitués ces dernières années, plonge le visiteur dans un dédale à la Lewis Carroll où l'on s’immerge avec plaisir dans un univers aussi singulier que ses représentants, entre rêve, cosmos et santé mentale. Le vaste corpus de 350 œuvres – dessins, tableaux, sculptures, installations et écrits en tous genres – réjouira les connaisseurs, enchantés de dénicher des œuvres tombées des livres d’histoire, comme les néophytes, qui profiteront d’un commissariat clair et finement mené pour plonger dans le mouvement. Pour lire notre critique de l'expo Surréalisme, c'est par ici. Et aussi :  Les oeuvres (incontourna
Vous avez jusqu'au 19 janvier pour courir voir ces deux expos à ne surtout pas manquer au Jeu de Paume

Vous avez jusqu'au 19 janvier pour courir voir ces deux expos à ne surtout pas manquer au Jeu de Paume

Pointures de la péloche en vue ! Jusqu’au 19 janvier, le Jeu de Paume, fraîchement réouvert après les Jeux olympiques et pour ses 20 ans, balance deux expos fabuleuses. D’un côté, Family Ties, une rétrospective maousse consacrée à l’iconique photographe américaine Tina Barney, qui déroule plus de 40 ans de création. De l’autre, un brillant travelling sur la carrière de Chantal Akerman, figure engagée du cinéma belge, avec installations, films et archives inédites. Deux claques artistiques à ne pas manquer sous aucun prétexte. Tina Barney, Family Ties Family Commisson With Snake (Close-Up), 2007, © Tina Barney, courtesy Kasmin, New York Pour démarrer sa nouvelle saison, le Jeu de Paume célèbre Tina Barney, star incontestée de la photo aux États-Unis qui, étrangement, n’avait jamais eu droit à une grosse rétrospective en Europe. La faute à un style peut-être trop clinquant pour les Parisiens, plus habitués à l’austérité du noir et blanc cher à Magnum. Là où les Européens préfèrent l’épure, la New-Yorkaise mise sur le bling façon soap-opéra, capturant la bourgeoisie américaine comme dans un épisode des Feux de l’amour. En 55 clichés, Tina Barney met en scène l’intimité des WASP qu’elle connaît si bien, ayant elle-même grandi dans ce milieu privilégié. Pour lire l'intégralité de notre chronique, c'est par ici. Chantal Akerman, Traveling Photogramme du film Dis-moi, 1980 © INA © Adagp, Paris, 2024 Chantal Akerman a connu l’une des trajectoires les plus c
Bons baisers de Paris : les plus belles pelles à voir dans les musées parisiens

Bons baisers de Paris : les plus belles pelles à voir dans les musées parisiens

Ça y est : il caille. Alors pourquoi ne pas profiter d’un peu de chaleur humaine pour faire grimper la température ? Ça tombe bien, les musées parisiens regorgent de bisous, lèvres fermées ou tout mouillés, torrides ou chastes, mythologiques ou engagés, à mater avec ou sans amoureux(se). Petit tour d’horizon des baisers parisiens en six étapes. Le Baiser de l'artiste. Le distributeur automatique ou presque !, ORLAN On est en octobre 1977 et la quatrième édition de la FIAC bat son plein. Au programme ? Coupes de champagne, tableaux de maîtres et une performance scandaleuse signée ORLAN. Alors jeune artiste encore peu connue du public, la Française dévoile sa nouvelle installation interactive dans laquelle elle propose aux visiteurs de la foire de l’embrasser, pour 5 petits francs glissés dans une structure-distributeur mettant en volume une photographie de son buste nu. Pas chaud pour la pécho ? Les amateurs d’art du Grand Palais peuvent faire don d’un cierge à la madone installée à côté de l’artiste, renommée sainte Orlan pour l’occasion. Baiser tarifé et blasphème : inutile de vous dire que ça a fait parler. © Adagp, Paris Crédit photographique : Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. GrandPalaisRmn Réf. image : 4N11802 Où ? Centre Georges Pompidou, place Georges-Pompidou, Paris 4e. Le Baiser, Auguste Rodin Super hot au premier regard, le célèbre rond de bosse d’Auguste Rodin témoigne en réalité d’un épisode franchement violent. A l’origine destinée à orne
Comment Paris est devenue la capitale mondiale de la photo ?

Comment Paris est devenue la capitale mondiale de la photo ?

Du 7 au 10 novembre derniers se tenait l’un des rendez-vous préférés des amoureux de l’art : Paris Photo. Pour cette 27e édition, plus de 80 000 visiteurs se sont pressés dans les allées du Grand Palais fraîchement rouvert pour admirer les œuvres de quelque 240 galeries, faisant de la ville l’incontestable capitale mondiale de la photo le temps d’un week-end. Mais ça fait bien plus longtemps que Paris tient une place particulière dans le cœur des photographes. Romantique chez Robert Doisneau, touristique chez Martin Parr, engagée chez Odieux Boby, notre ville a été captée sous tous les angles. Et elle le rend bien en mettant en lumière le travail des pros depuis plus de quarante ans lors de son fameux Mois de la photo, lancé en 1980 (et rebaptisé Mois de la photo du Grand Paris en 2017 pour plus d’inclusivité). Un engouement sans équivalent Depuis, le mois de novembre, la chambre noire de l’année avec ses journées qui durent huit minutes, est devenu la période préférée des photophiles. Le Mois de la photo a multiplié les événements tous les deux ans dans les institutions de la capitale comme la Maison européenne de la photographie (ouverte en 1996) et les petites galeries du Marais pour mettre en lumière un médium éminemment moderne. Une biennale devenue peu à peu annuelle avec l’ajout d’événements comme PhotoSaintGermain en 2011, Photo Days en 2020 et donc Paris Photo. Lancé en 1997, le salon n’a aucun équivalent. Ni Photo Fair à Londres (35 000 visiteurs, deux fois moins) n
PhotoSaintGermain : 5 artistes à ne pas rater dans le parcours

PhotoSaintGermain : 5 artistes à ne pas rater dans le parcours

Un tout petit coin de Saint-Germain-des-Prés et une programmation photo qui envoie du lourd : welcome to PhotoSaintGermain, le festival de photographie parisien qui promet aux amateurs de beaux clichés de s'en mettre plein les yeux à travers 34 étapes bien tentantes. Un événement 100 % gratuit (après Art Basel, ça fait du bien) qui ne fait pas de compromis sur la qualité de la prog. Entre gros blazes et petits jeunes à coller de près, la rédaction de Time Out Paris vous présente un aperçu des temps forts du festival avec cinq artistes à suivre dans autant de lieux.   Mélissa Cornet & Kiana Hayeri - Réfectoire des Cordeliers © Kiana Hayeri On démarre ce top avec du lourd : la remise du 14e prix Carmignac du photojournalisme. Cette récompense, c’est un vrai coup de projecteur sur une discipline plus que jamais essentielle. Axé sur la condition des femmes et des filles en Afghanistan sous le régime des talibans, le prix valorise cette année le travail du duo Kiana Hayeri, photojournaliste canado-iranienne, et Mélissa Cornet, chercheuse française. Pour leur série No Woman's Land (un reportage de six mois soutenu par la Fondation Carmignac), elles ont rencontré plus de 100 Afghanes aux histoires poignantes, redonnant une voix à celles qui sont aujourd'hui carrément privées de parole dans l'espace public… Où ? Réfectoire des Cordeliers, 15 rue de l’Ecole-de-Médecine, Paris 6e.Quand ? du lundi au dimanche de 11h à 19h.   Bayeté Ross Smith - Musée national Eugène-Delacroix   © Bay