Iodé
D’abord charcutier puis publicitaire (!), Jonathan Charlois aime bien tirer des bords dans sa carrière. Pour sa troisième vie, il s’autodidacte cuisinier et jette son dévolu sur le poisson en ouvrant Iodé, mignon bistrot bleu, boisé et blanc amarré à Boulogne (pas sur-Mer, l’autre). Huîtres de Saint-Just-Luzac, coques de la baie d'Isigny, moules de bouchot de Saint-Brieuc… Le chef ne badine pas avec le produit ! On commence donc, rassurée, la traversée du déjeuner avec de replets œufs-mayo à la poutargue et un tarama aux algues, comme de la mer à tartiner.
Formation charcutière oblige, Jonathan Charlois joue à fond le terre-mer comme ces maousses filets de maquereau (de l'île d’Oléron), cuisson impeccable et légumes épicés nappés d’une sauce moutarde qui escorte d’habitude une andouillette. Étonnant mais efficace ! L’été, le terre-mer cède la place au sucré-salé, à l’image de ce délicat tartare de lieu jaune, fenouil et fraises plus frais qu’un plongeon dans la Manche en février. En dessert, un classique tiramisu, gentiment twisté aux pignons.
Pour se rincer le pont, solide carte des vins (notamment en blanc) plutôt classique : petit-chablis Olivier Tricon (9 € le verre), salin muscadet bio du domaine du Haut Planty (36 €) et – pour les sulfitophobes – rougeophile loire Palabres d’Emmanuel Haget (31 €). Au final, de belles idées pour ce Iodé.
Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'imp