Manifeste pour une sobriété joyeuse
L’objectif de ce court texte ? Rendre la sobriété positive, inclusive, énergisante et grisante - oui, même sans alcool ! La sobriété joyeuse, ce n’est pas l’abstinence absolue mais une affirmation de la libre détermination du buveur et de la buveuse. Ni normative, ni donneuse de leçons, la sobriété joyeuse creuse le sillon d’une autre manière de boire. On propose une approche de la consommation d’alcool comme le flexitarisme aborde celle de la viande : une ouverture à la diversité des breuvages. Ceci est un plaidoyer pour l’omniverrisme.
Boire quand je veux, si je veux
Il s’agit de résister à l’injonction éthylique en société, ne plus s’abstenir de s’abstenir. Nous voulons lever le voile sur l’alcoolisme mondain qui est l’équivalent de l’alcoolisme professionnel du sommelier. Il y a de la joie à choisir de rester sobre, à consommer une boisson sans alcool en fonction des envies et des moments. Nous défendons l’idée que boire “sans” est un choix qui n’annule pas le fait de boire “avec” quand on le désire.
Étendre le domaine du goût et des plaisirs
En français, l’expression “boire” implique, par sous-entendu, d’ingurgiter de l’alcool et cela doit être questionné. Boire sans, c’est boire aussi, prendre plaisir à étancher sa soif. La sobriété joyeuse n’est pas une privation mais au contraire une richesse, celle de découvrir d’autres parfums et d’autres arômes. L’alternative aux boissons alcoolisées ne peut pas se réduire aux sodas hyper sucrés ou aux mixtures insipides : nous inv