Thomas Sevin

Thomas Sevin

Articles (4)

Alice au Paris des merveilles

Alice au Paris des merveilles

L'héroïne de Lewis Carroll squatte les pavés parisiens avec trois propositions artistiques : une comédie musicale ébouriffante signée par Damon Albarn (entre autres), un film produit par Tim Burton et une expo (et plus si affinités) au Pavillon des Canaux. Alice a le vent en poupe, la preuve par trois. 
Les films à voir (ou peut-être pas) avant de devenir maman

Les films à voir (ou peut-être pas) avant de devenir maman

La grossesse au cinéma est un sujet qui inspire les scénaristes du monde entier. Sans forcément la présenter sous son plus beau jour, tous les genres, de la comédie à l’horreur en passant par le drame psychologique, s’y sont attelés. A travers le prisme du septième art se dresse ainsi un portrait assez juste de la femme enceinte et de ses questionnements. Pour célébrer la fête des mères, voici une liste, forcément non exhaustive, de films mettant en scène la maternité. Notre manière de rendre hommage au courage de toutes les femmes et toutes les mamans (actuelles ou en devenir) qui ont enduré cette épreuve terrible qu'est l'accouchement, ainsi que les neuf mois qui le précèdent.
10 travestis et transgenres célèbres du cinéma

10 travestis et transgenres célèbres du cinéma

Qu’ils soient au centre du film ou qu’ils gravitent autour d’autres personnages, les rôles de travestis et de transsexuels ont toujours fait forte impression sur grand écran. Leur ambiguïté érotique et leur excentricité en font des prestations très prisées, notamment à Hollywood où la question de la performance d’un acteur est primordiale. Car c’est bien souvent l’occasion pour ces interprètes, quand ils ne tombent pas dans la caricature, de repousser les limites de leur jeu en abordant des sujets brûlants, aujourd’hui encore plus qu’hier.Mais lancer le débat sur l’identité sexuelle et le genre n’est pas la seule préoccupation des longs métrages qui mettent en scène ces personnages. Parfois la simple mise en abyme du métier de comédien ou la pure orgie créative sont les éléments qui motivent le réalisateur, comme c’est le cas du fameux ‘Rocky Horror Picture Show’. A l’occasion de son quarantième anniversaire, cette œuvre devenue culte fait d’ailleurs l’objet de projections inédites dans les salles obscures ce jeudi 13 avril. Alors profitons-en pour entreprendre un tour d’horizon des rôles transgenres et de travestis les plus marquants de l’histoire du cinéma. Auxquels pourraient s'ajouter les récents 'The Danish Girl', 'Une nouvelle amie' et l'inénarrable 'Pink Flamingos' de John Waters. 
Leonardo DiCaprio en 10 films clés

Leonardo DiCaprio en 10 films clés

Nommé à quatre reprises (et reparti bredouille) pour l’Oscar du meilleur acteur, Leonardo DiCaprio a souvent vu la précieuse récompense lui passer sous le nez... Heureusement, l'acteur a enfin réussi à obtenir la fameuse statuette lors de la dernière cérémonie des Oscars pour son impressionnante performance dans la peau frigorifiée du trappeur Hugh Glass, héros de la dernière réalisation d’Alejandro Gonzalez Inarritu, 'The Revenant'. Toutefois, cette prestation reste loin d’être un cas isolé dans son imposante carrière, comme le montre ce tour d'horizon des interprétations les plus marquantes de DiCaprio, en dix films clés.

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Tous en scène

Tous en scène

4 out of 5 stars
Des animaux anthropomorphes de tous horizons, qu’ils soient à poils, à écailles ou à plumes, décident de participer à un concours de chant organisé par un koala, propriétaire d’un théâtre en faillite, afin de sauver son entreprise. Un synopsis on ne peut plus simple qui se révèle être un terreau fertile pour une succession de scènes à la fois déjantées et irrésistibles. Après le très entraînant ‘La La Land’ de Damien Chazelle, le début de l’année 2017 au cinéma est décidément très chantant. Impossible de ne pas taper du pied devant la bonne humeur qui se dégage des numéros de ce ‘Tous en Scène’. Et bien que la variété musicale du titre puisse en décevoir plus d’un, puisqu’on a ici surtout affaire à de la pop et des grands succès, la générosité de cette « Nouvelle star » pour animaux nous empêche de jouer les rabat-joie et de bouder notre plaisir. Des personnalités et des shows endiablés L’énergie de la mise en scène se lie à un humour communicatif et permet au long métrage d’animation de livrer plusieurs moments d’anthologie : comme lors d’une audition qui enchaîne, avec un sens certain du rythme, les prestations animales. Les trouvailles ingénieuses des scénaristes apportent énormément de vie à cet univers peuplé de souris jazzmen, d’éléphants virtuoses et d’ours, euh… bagarreurs ? Cette galerie de personnages variés donne à tout un chacun l’occasion de s’identifier. Ouvert à tous grâce à la pluralité de son casting, soit dit au passage magnifiquement incarné – tout du moins
Comancheria

Comancheria

4 out of 5 stars
Présenté en mai dernier dans la sélection Un Certain Regard du Festival de Cannes, ‘Comancheria’ méritait vraiment sa place. Habile mélange de plusieurs styles de cinéma, le film détonne dans le calendrier des sorties actuelles. A la fois polar, western et drame, ce petit bijou réalisé par David Mackenzie et écrit par Taylor Sheridan, scénariste prometteur du génial ‘Sicario’ sorti l’année dernière, surprend par sa richesse complètement maîtrisée. Dans un Texas parfaitement mis en scène, entre la liberté infinie des grands espaces et la misère des villes, les frères Tanner décident de braquer des banques afin d’empêcher la saisie de leurs terres. Mais c’est sans compter sur Marcus Hamilton, un Texas ranger approchant de la retraite, bien décidé à les retrouver. Alors que Jeff Bridges habite complètement le rôle de ce vieux détective et nous prouve qu’il est toujours très en forme, Chris Pine et Ben Foster incarnent à merveille deux frères très différents mais profondément liés. Leur complicité évidente, autant dans les conversations qu’ils partagent que dans les précieux moments de silence, donne une dynamique toute particulière à leur relation qui constitue le point d’ancrage du récit. L’American Dream mis à mal L’écriture de Taylor Sheridan alterne le cynisme avec un réalisme désespéré grâce à des dialogues très bien ciselés qui font mouche à chaque fois, sans jamais paraître superflus. Malgré une histoire pourtant sombre, l’humour bien dosé donne lieu à des échanges rempli
Quelques minutes après minuit

Quelques minutes après minuit

5 out of 5 stars
Après un quasi-sans-faute avec deux premiers longs métrages brillants, le réalisateur de ‘L’Orphelinat’ et de ‘The Impossible’ a décidé, une fois de plus, de changer de registre tout en continuant d’explorer ses thèmes de prédilection. Avec ‘Quelques minutes après minuit’, Juan Antonio Bayona nous conte avec beaucoup d’affection l’histoire de Connor O’Malley, garçon de 10 ans au quotidien compliqué. Pour échapper à la dure réalité, celle où sa mère est atteinte d’une terrible maladie et où il endosse le rôle de souffre-douleur pour ses camarades de classe, ce jeune adepte de la planche à dessiner trouve refuge dans son imagination plus que fertile. En recevant chaque nuit la visite d’un monstre prenant la forme d’un arbre géant, il va apprendre à comprendre le monde tout en se construisant lui-même.Cette quête d’identité où l’imaginaire se mêle habilement au réel doit avant tout beaucoup aux acteurs qui l’animent. Que ce soit le jeune Lewis MacDougall, au centre du récit, ou bien encore Felicity Jones, Sigourney Weaver et Liam Neeson (la voix captivante du fameux monstre), tous sont absolument remarquables et remarquablement justes dans leurs prestations. Grâce à ces interprétations mémorables, l’univers fantastique du film prend vie sous nos yeux ébahis. Le metteur en scène espagnol ne manque d’ailleurs pas d’idées pour dynamiser un scénario certes difficile et parfois morne, mais qui fait preuve à plusieurs reprises d’une beauté éblouissante. Ainsi, des séquences animées, a
Le BGG : le bon gros géant

Le BGG : le bon gros géant

3 out of 5 stars
‘Le Bon Gros Géant’ nous conte les aventures de Sophie, une jeune orpheline londonienne qui va se retrouver embarquée dans le monde fantastique des géants après sa capture par l’un d’entre eux. La relation d’affection très forte qui se noue entre la petite fille et cet individu au grand-coeur, surnommé le Bon Gros Géant, va permettre à chacun d’eux d’affirmer sa place dans son univers respectif. En adaptant cette histoire écrite par Roald Dahl en 1982, Tonton Spielberg décide de revenir à ce qui a fait sa gloire par le passé, à savoir : le film d’aventure pour enfant. Si ‘Le Bon Gros Géant’ est loin d’être la nouvelle la plus déjantée et entraînante du romancier britannique, elle s’accorde néanmoins parfaitement avec le style du cinéaste américain qui s’approprie ici complètement son univers enchanteur. Mise en scène classique mais efficace et direction artistique sans défaut rendent cette adaptation tout simplement splendide visuellement. Bien que nombreux, les effets spéciaux réalisés avec soin permettent un dépaysement total dans des contrées verdoyantes au charme certain. La motion capture utilisée pour retranscrire les sentiments sur le visage du géant, incarné par un redoutable Mark Rylance – déjà aperçu en décembre dernier dans ‘Le Pont des Espions’ de Spielberg encore une fois, et pour lequel il a remporté l’Oscar du meilleur second rôle – est vraiment bluffante. Mais ces atouts indéniables sont contrebalancés par des problèmes qui empêchent le long métrage d’acquérir
Le Monde de Dory

Le Monde de Dory

3 out of 5 stars
Cinquième long métrage d’animation de Pixar, ‘Le Monde de Nemo’ a réussi à marquer les esprits durablement grâce à sa beauté visuelle et sa richesse émotionnelle. Deux éléments qui définissent l’empreinte très reconnaissable du studio appartenant désormais à Disney. Environ treize ans plus tard, ce succès hérite d’une suite. Une nouvelle itération centrée, cette fois, sur le personnage de Dory, la partenaire de route de Marin, héros du premier film, qui a la particularité d’être amnésique chronique. Alors ? Histoire originale avec de vraies choses à raconter ou inutile second volet tentant d’exploiter l’aura de son prédécesseur ? La question est légitime, et la réponse pas forcément évidente. Car si ‘Le Monde de Dory’ sent un peu le réchauffé, il n’en possède pas moins des qualités indéniables qui lui permettent de sortir la tête de l’eau. Tout d’abord, bien que les décors du film soient très bien réalisés, ils manquent cruellement d’éclat quand on les met face à ceux de son aîné. Cette comparaison bien malheureuse entre les deux œuvres ne cesse de se répéter au détriment du ‘Monde de Dory’. Tandis que la force du premier épisode résidait dans l’immensité de l’océan et son ode au voyage, cette fois-ci la majorité de l’intrigue se déroule dans une réserve marine étouffante. Dans l’idée, ce cadre inédit a tout pour séduire, mais dans la pratique il emprisonne autant ses personnages que le spectateur. La participation de Marin et son fils Nemo aux péripéties de leur amie semble
The Witch

The Witch

4 out of 5 stars
Véritable révélation du Sundance Film Festival de 2015 où il a remporté le prix de la mise en scène, ‘The Witch’ débarque aujourd’hui dans l’Hexagone pour nous immerger dans son atmosphère glaçante. Premier long métrage de son réalisateur, Robert Eggers, et premier grand rôle pour son actrice principale, Anya Taylor-Joy, le film nous permet de découvrir ces deux talents très prometteurs, tous deux au service d’un récit terrifiant, magistralement exécuté et interprété. L’histoire de ‘The Witch’, celle d’une pieuse famille de colons de la Nouvelle-Angleterre qui, en 1630, se retrouve exilée et confrontée à des événements dépassant l’entendement, ressemble à celles que l’on se raconterait au coin du feu pour se donner des sueurs froides. Et de ce côté-là, pas de soucis à vous faire : des moments de pure frayeur, vous allez y avoir droit et pas qu’une seule fois ! Ici, la peur prend réellement aux tripes et le fantastique fascine autant qu’il dérange. Pour sa première expérience de réalisation et d’écriture, Robert Eggers parvient à éviter les poncifs, pourtant nombreux, du genre de l’horreur. Notamment grâce à sa mise en scène prodigieuse qui fait de ‘The Witch’ un vrai petit bijou. La réalisation donne vie aux décors inquiétants du film alors que tout l’environnement semble se retourner contre les protagonistes. Le réalisme cru des scènes impliquant le surnaturel les rend encore plus étranges et effrayantes. Et même si les apparitions physiques de la fameuse sorcière du titre s
Alice de l'autre côté du miroir

Alice de l'autre côté du miroir

3 out of 5 stars
Six ans après son ‘Alice aux pays des merveilles’, Tim Burton revient à l’univers fantastique d’Alice, cette fois-ci non pas en tant que réalisateur mais en tant que producteur. Une suite attendue de pied ferme, confiée à James Bobin et embarquant la jeune fille, devenue femme, dans une épopée visant à sauver son ami le Chapelier fou. Car, bien que se targuant de réinventer les aventures d’Alice, la première adaptation de l’œuvre géniale et dérangée de Lewis Caroll manquait clairement d’un petit grain de folie. Un comble ! Si 'Alice de l’autre côté du miroir' n’évite pas les redites, reprenant des personnages certes attachants mais qui n’ont pas évolué d’un iota, il se montre toutefois plus audacieux que l’opus précédent. Et c’est ce paradoxe, entre redondance et originalité, qui anime le film. Le casting reste sensiblement le même (Mia Wasikowska, Johnny Depp, Anne Hathaway, Helena Bonham Carter, etc.) et il surjoue toujours autant, ce qui lui réussit plus ou moins bien. Il faut cependant noter l’addition à cette équipe de Sacha Baron Cohen, qui s’avère être l’un de ceux qui tirent le mieux leur épingle du jeu. Incarnant le Temps, à la fois antagoniste et allié pour Alice, personnage aux mimiques et répliques savoureuses, l'inoubliable interprète de ‘Borat’ redynamise l’ensemble du film. On appréciera aussi l’apparition, certes anecdotique mais non dénuée de plaisir, du regretté Alan Rickman, reprenant le rôle du papillon Absolem pour nous bercer une dernière fois de sa voix
Men & Chicken

Men & Chicken

3 out of 5 stars
Anders Thomas Jensen possède déjà un parcours auréolé de plusieurs moments de gloire. Vers la fin des années 1990, deux de ses courts métrages, ‘Ernst et la Lumière’ ainsi que ‘Soirées d’élections’, lui ont valu une nomination aux oscars et même une statuette pour le dernier. Ce n’est qu’au début du XXIe siècle que le Danois réalise son premier long métrage, achevant de se créer un style atypique. Allant jusqu’à s’affirmer comme une figure de son cinéma natal grâce à un mélange d’humour noir et de tragédie, saupoudré de personnages toujours très étranges (mais non moins attachants). Une caractéristique qui se retrouve aujourd’hui dans son nouveau film. Celui-ci nous raconte l’épopée de deux frères sur une île isolée, à la recherche de leur père biologique, et de leur rencontre avec le reste de leur fratrie dont ils ignoraient jusqu’alors l’existence. Armé d’un humour irrévérencieux, ‘Men and Chicken’ parvient à mêler une ambiance dérangeante au possible avec des dialogues absurdes qui déclencheront à plusieurs reprises l’hilarité du spectateur. Car, malgré son côté glauque, le film sait rester léger et drôle. Détonnant dans le paysage des comédies actuelles. Son efficacité dans le registre du comique, ‘Men and Chicken’ la doit tout d’abord à ses personnages et leurs interprètes. Tous sont loufoques dans leurs détails : que ce soit le bec de lièvre que partagent de nombreux protagonistes, l’obsession pour le fromage d’un de ces drôles d’énergumènes ou bien encore la fâcheuse m
Krampus

Krampus

3 out of 5 stars
Réalisé et co-écrit par Michael Dougherty, le film s’inspire du folklore germanique et du pendant maléfique de Saint-Nicolas. Alors que chez les Engel, Noël n’est pas vraiment une fête, Krampus, créature aux intentions plus que mauvaises, va rendre visite à cette famille en perdition.Un scénario des plus traditionnels, Noël étant un cadre très prisé dans le genre de l’épouvante grâce aux parallèles qu’il permet de tirer entre le féerique et le morbide, le bonheur et le cauchemar ? Oui… et non ! ‘Krampus’ n’est, certes, pas le premier à se servir de cette période de l’année pour articuler son propos. Mais il réussit cependant à garder une réelle fraîcheur alors même que l’horreur semble actuellement faire du sur-place dans la poudreuse. Il faut dire qu’au cinéma, ce genre est rempli de codes et de stéréotypes auxquels il est difficile d’échapper. Loin d’essayer de contourner ces règles qui paraissent immuables, ‘Krampus’ s’en amuse afin de se créer une personnalité unique. Notamment grâce à un bestiaire de créatures toutes plus tordues les unes que les autres, et regorgeant d’inventivité. Des petits psychopathes en pain d’épices jusqu’au diable en boîte carnivore qui engloutit tout ce qu’il trouve, sans oublier Krampus lui-même, terriblement imposant et inquiétant, il se dégage un feeling rétro assez délectable de toute cette galerie de monstres. L’habile mélange d’effets spéciaux avec de vrais costumes et des marionnettes donne un surplus d’authenticité au film, d’autant plus
Dalton Trumbo

Dalton Trumbo

4 out of 5 stars
Au début des années 1940, Dalton Trumbo est l’un des scénaristes les plus en vogue d’Hollywood. Mais alors que les Etats-Unis se remettent doucement de la Seconde Guerre mondiale, les tensions avec le bloc soviétique se multiplient. Dans cette période où la paranoïa règne en maître, Trumbo est accusé d’être un sympathisant du Parti communiste. Avec neuf de ses pairs, il refuse de répondre aux questions de la Commission sur les activités anti-américaines et se retrouve alors sur la fameuse liste noire d’Hollywood. Interdit d’exercer son métier, le scénariste va donc se mettre à travailler clandestinement et devoir enchaîner les alias pour survivre, et ce jusqu’à l’abolition de la liste en 1960. Une période bien sombre de l’industrie du cinéma américain que Jay Roach, avec un scénario signé John McNamara, adapte aujourd’hui sur grand-écran. Avec Bryan Cranston dans le rôle-titre. L’interprète de Walter White dans ‘Breaking Bad’ s’est ainsi vu confier la lourde responsabilité d’incarner l’une des figures les plus emblématiques de l’histoire hollywoodienne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Bryan Cranston relève le défi avec brio. Sa composition élégante et pleine de nuances souligne à merveille les traits de caractère de ce héros pas comme les autres. Si le film porte un regard bienveillant sur Dalton Trumbo, cela ne l’empêche pas de montrer également l’homme face à ses contradictions. La lutte téméraire du scénariste contre le système qui l’empêche de vivre de sa pass
Le Livre de la jungle

Le Livre de la jungle

4 out of 5 stars
Près de cinquante ans après sa sortie en 1967, ‘Le Livre de la Jungle’est devenu culte à de nombreux égards. Mais, malgré son statut d’œuvre intemporelle, le classique d’animation de Disney a quelque peu vieilli. Une raison suffisante, pour la firme de Mickey, de lui faire subir une petite cure de jouvence, sous la houlette de Jon Favreau, réalisateur d’’Iron Man’ et du sympathique ‘Chef’. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bougre réussi avec brio à remettre l’histoire écrite par Rudyard Kipling –à la fin du XIXe siècle– au goût du jour. Ainsi, la première chose qui saute aux yeux dans cette mouture 2016, c’est l’exploit technique qu’elle représente. La quasi-totalité des décors et tous les personnages, à l’exception de Mowgli, ont été réalisés par ordinateur. Loin de paraître artificiel, le résultat est impressionnant et fera sûrement date dans l’histoire des effets spéciaux. Une performance d’autant plus intéressante qu’elle souligne le côté fantastique de cette histoire, tout en servant à merveille le principal atout du long-métrage, à savoir sa galerie de personnages. Le voyage initiatique de Mowgli, « petit d’homme » recueilli par la panthère Baghera et élevé par des loups qui se voit contraint de quitter les siens à cause de l’infâme tigre Shere Khan, permet en effet d’enchaîner les scènes savoureuses de même que les rencontres avec des animaux étranges qui peuplent une jungle à l’ambiance quasi-mystique. Un bestiaire haut en couleur rempli de créatures à la
Le Livre de la jungle

Le Livre de la jungle

4 out of 5 stars
Près de cinquante ans après sa sortie en 1967, ‘Le Livre de la jungle’ est devenu culte à de nombreux égards. Mais, malgré son statut d’œuvre intemporelle, le classique d’animation de Disney a quelque peu vieilli. Une raison suffisante, pour la firme de Mickey, de lui faire subir une petite cure de jouvence sous la houlette de Jon Favreau, réalisateur d’’Iron Man’ et du sympathique ‘Chef’. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bougre réussit avec brio à remettre l’histoire écrite par Rudyard Kipling – à la fin du XIXe siècle – au goût du jour. Ainsi, la première chose qui saute aux yeux dans cette mouture 2016, c’est l’exploit technique qu’elle représente. La quasi-totalité des décors et tous les personnages, à l’exception de Mowgli, ont été réalisés par ordinateur. Loin de paraître artificiel, le résultat est impressionnant et fera sûrement date dans l’histoire des effets spéciaux. Une performance d’autant plus intéressante qu’elle souligne le côté fantastique de cette histoire, tout en servant à merveille le principal atout du long métrage, à savoir sa galerie de personnages. Le voyage initiatique de Mowgli, « petit d’homme » recueilli par la panthère Bagheera et élevé par des loups, contraint de quitter les siens à cause de l’infâme tigre Shere Khan, permet en effet d’enchaîner les scènes savoureuses de même que les rencontres avec des animaux étranges qui peuplent une jungle à l’ambiance quasi-mystique. Un bestiaire haut en couleur, rempli de créatures à la fois

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'Le Fondateur' : Michael Keaton ravageur dans un biopic sur McDonald's qui manque de sel

'Le Fondateur' : Michael Keaton ravageur dans un biopic sur McDonald's qui manque de sel

L’histoire méconnue de McDonald's mise en lumière par  l'homme de 'The Blind Side'. Malheureusement un peu trop sage.   Si tout le monde connaît la célèbre chaîne de fast-food aux arches dorées, peu nombreux sont ceux à réellement connaître le récit de la construction de cet empire de la restauration rapide. C’est donc pour satisfaire l’appétit culturel de tous les amateurs de Big Mac que ‘Le Fondateur’ a décidé de nous raconter ce petit morceau d’histoire captivant. L’aventure commence en 1954 quand Richard et Maurice McDonald, les deux propriétaires d’un restaurant révolutionnaire en Californie, font la rencontre d’un ambitieux marchand de machines à milk-shake, Raymond Kroc. Ce dernier, désireux de les aider à franchiser leur concept novateur, parvient à convaincre les frères réticents de lui confier cette mission. Mais très vite, les désaccords se multiplient alors que Ray se sent limité par le contrat qu’il a signé. Biopic, mais pas là où ça fait mal Cette lutte pour le contrôle de la marque McDonald's donne beaucoup de saveur à un biopic autrement beaucoup trop classique. Malgré un scénario plutôt solide, signé Robert Siegel, la réalisation de John Lee Hancock évite toute prise de risque et ne réussit pas à transcender l’histoire pourtant incroyable qui nous est contée. La mise en scène totalement dénuée de regard singulier empêche cette reconstruction soignée de l’Amérique des années 1950 de vraiment briller comme elle le devrait. Et l’ironie légère qui plane n’est jam
5 films de Noël à voir en famille

5 films de Noël à voir en famille

Vous n’en pouvez plus d’attendre les fêtes avec votre marmaille en regardant les habituels et insipides téléfilms de Noël. Ca tombe bien, nous aussi ! Et pour pallier ce problème d’importance (presque) internationale, nous vous avons concocté une petite liste de longs métrages de qualité afin de vous aider à vous plonger dans l’esprit jovial des fêtes de fin d’année. Sortez les thés épicés, le chocolat chaud et les plaids, nous voici parti pour une sélection de films par âge. A regarder en famille au coin de la cheminée, en attendant impatiemment le 25 décembre. • A 4 ans 'Mission : Noël – Les Aventures de la famille Noël' De Sarah Smith et Barry Cook - 2011 Dans le grand monde des fictions de Noël, il est difficile de se renouveler. Et pourtant, c’est la prouesse qu’arrive à accomplir le jovial ‘Mission : Noël’ qui met en scène Arthur, le fils du père Noël, dans la livraison périlleuse d’un cadeau oublié. Cette épopée à la fois touchante et pleine de rebondissements apporte un peu de fraîcheur à un univers trop souvent exploité. Accessible à tous, même aux plus petits, ce bijou d’animation innovant se chargera à merveille de vous mettre dans l’ambiance magique et pleine de tendresse de Noël.       • A 6 ans 'Maman j’ai raté l’avion' De Chris Colombus - 1990 Impossible de passer à côté de ce film en période de fêtes. Et c’est tant mieux, car il serait criminel de rater ce concentré de plaisir mis en scène par Chris Colombus (mais si, 'Harry Potter' 1 et 2 !). Dans ce long mé
Vaiana, une héroïne Disney pas comme les autres pour une aventure rafraîchissante

Vaiana, une héroïne Disney pas comme les autres pour une aventure rafraîchissante

Un voyage initiatique qui prouve que Disney a encore beaucoup de choses nous raconter. Après avoir commencé l’année avec le très réussi ‘Zootopie’, la firme de Mickey a décidé de la conclure en nous embarquant dans un univers encore plus dépaysant. Le bien nommé ‘Vaiana, la légende du bout du monde’ cherche ainsi à nous plonger dans la mythologie polynésienne pour une épopée passionnante aux confins de l’océan. L’histoire, c’est celle de Vaiana, une jeune fille qui rêve d’exploration tout en étant constamment rappelée à ses devoirs de futur chef du village. Lancée dans un périple pour retrouver le demi-dieu arrogant Maui afin de sauver son île, cette courageuse héroïne entame une quête d’identité au sous-texte écologique discret mais percutant. De beaux effets mais un peu trop de chansons Si cette aventure épique met du temps à démarrer, elle trouve son rythme une fois que Vaiana met les voiles et commence à découvrir, en même temps que le spectateur, le reste du monde. Difficile alors de résister à l’univers visuel et sonore que nous offrent les artistes du studio d’animation Disney. Même si le commencement du film peut paraître un peu trop chantant, l’ambiance musicale séduit et constitue une ode au voyage enivrante. Ajouter à cela des environnements somptueux et des trouvailles ingénieuses et vous obtenez un long métrage conçu pour conquérir le cœur des petits et des grands.   La galerie de personnages, grâce à tous les détails qui les composent, parvient à ne pas sentir
'Sausage Party' : une hilarante comédie alimentaire signée Seth Rogen

'Sausage Party' : une hilarante comédie alimentaire signée Seth Rogen

Un petit bijou d’humour subversif à consommer de préférence... le plus tôt possible ! Une chose est sûre, après avoir vu ‘Sausage Party’ vous ne ferez plus jamais vos courses de la même manière. Sous-titré « La Vie privée des aliments » dans nos vertes contrées, ce film réalisé par Conrad Vernon et Greg Tiernan décide de nous révéler ce qu’il se passe dans les étals de nos supermarchés une fois que nous avons le dos tourné. A partir de cette idée très simple, le quatuor de scénaristes, mené par le talentueux Seth Rogen, parvient à nous propulser dans un monde complètement barré fourmillant de détails. Ici, les produits attendent impatiemment de se faire acheter par les humains, qu’ils considèrent comme des dieux, afin d’accéder au paradis. Mais derrière cette vision idyllique se cache une réalité bien plus sombre que Frank, une simple saucisse, va chercher à révéler au risque de bouleverser la paisible vie de la grande surface. Irrévérencieux, le long métrage regorge de clins d’œil à notre civilisation en mettant en scène une société qui ressemble à s’y méprendre à la nôtre. Dans le magasin, chaque rayon représente un pays différent et noue des relations parfois tendues avec ses voisins : les marques allemandes sont gouvernées par un régime autoritaire, les produits kasher et halal ont du mal à s’entendre malgré leur proximité, etc. Véritable caricature de la géopolitique mondiale à la fois hilarante et très intelligente, ‘Sausage Party’ est une œuvre qui cache bien sa subtil
10 (gentils) films d’horreur à voir en famille pour Halloween

10 (gentils) films d’horreur à voir en famille pour Halloween

Pop-corn et (petite) peur bleue Que vous le vouliez ou non, Halloween c’est pour bientôt, et vos enfants sont sûrement pressés de déambuler dans les rues déguisés en loup-garou et autres vampires. Et pourquoi pas, cette année, ajouter aux traditionnelles confections de costumes et sculptures de citrouilles une autre activité ? Pourquoi ne pas regarder un film d’épouvante avec ses enfants, tout en se délectant du fruit de la chasse aux bonbons de la journée ? Histoire de frissonner (un peu) et de passer un bon moment en famille comme de faire découvrir à sa progéniture les joies du film d’horreur. Mais attention, rien de traumatisant ! Avec notre liste garantie sans effusion de sang mais 100 % frissons (de plaisir), vos bambins seront plongés dans l’ambiance d’Halloween sans faire de terreurs nocturnes.   1. 'L’Etrange Noël de monsieur Jack' (1993) d’Henry Selick Comment parler de films d’Halloween sans évoquer ce chef-d’œuvre de l’animation ? Réalisé par Henry Selick sur un scénario de Tim Burton, 'L’Etrange Noël de monsieur Jack' nous narre l’histoire de Jack Skellington, un épouvantail squelettique de la ville d’Halloween. Alors que ce génie de l’épouvante se lasse de préparer encore et toujours la même fête, il décide un beau jour de célébrer Noël à sa propre manière, bien particulière. A la fois visuellement virtuose et entraînant, grâce aux musiques de Danny Elfman et à des personnages charismatiques, ce long métrage est devenu une œuvre culte, complètement intégrée à la
'Captain Fantastic', un voyage émouvant sur fond de satire sociale

'Captain Fantastic', un voyage émouvant sur fond de satire sociale

Une famille atypique et attachante embarquée dans un road-movie réjouissant. Ne vous faites pas avoir par son titre, 'Captain Fantastic' ne parle en aucun cas de super-héros mais plutôt d’un super-papa. Une figure paternelle au départ presque idéalisée qui va petit à petit exposer ses failles dans un récit centré sur la famille et l’éducation. Ben Cash, impeccablement incarné par Viggo Mortensen ('Le Seigneur des anneaux', 'La Route', 'A History of Violence', etc.), vit reclus dans la forêt avec ses trois fils et ses trois filles dans une sorte de mini-société utopique, jusqu’au jour où un drame les pousse à sortir de leur autarcie et se confronter au monde. Vivant en communion avec la nature et selon les enseignements de leur père, les enfants risquent d'être sous le choc et de changer pas mal de choses sur leur manière d’envisager la vie.     Un road-movie qui ne se veut pas moralisateur Dans la plus pure tradition du road-movie à l’américaine, Matt Ross prend plaisir à mettre en scène des péripéties à la fois drôles et révélatrices sur ses protagonistes. Rythmé par une bande originale sans fausses notes, le film évoque, à l'occasion de chaque arrêt de ce long voyage, des sujets différents qui se rejoignent tous dans la façon qu’ils ont de poser des questions sur notre société. Qu’est-ce qu’être un bon père ? Peut-on vivre complètement à l’écart du reste de la société ? Avec ces interrogations constantes, 'Captain Fantastic' se veut une satire sociale qui fait s’affronter
'Miss Peregrine' ou les limites de Tim Burton ?

'Miss Peregrine' ou les limites de Tim Burton ?

Considéré comme un cinéaste talentueux et unique en son genre, Tim Burton semble depuis quelques années tourner en rond sans réussir à se renouveler. Sa dernière réalisation, 'Miss Peregrine et les enfants particuliers', ne vient malheureusement pas changer ce constat. Qu'elle qu'en soit la raison, simple épuisement artistique ou lassitude du public pour son style, la formule Burton peine de plus en plus à convaincre. Voir également notre rencontre en vidéo avec Tim Burton. Depuis qu'il réalise des films, des courts métrages de ses débuts aux blockbusters d'aujourd'hui, Tim Burton n'a eu de cesse d'imprimer sa patte très particulière dans chacune de ses créations. Avec des films comme 'Beetlejuice', 'Edward aux mains d'argent' ou bien encore 'Charlie et la Chocolaterie', le metteur en scène imagine des univers visuels remarquablement cohérents malgré sa créativité débordante. Personnages farfelus, monstres effrayants, utilisation ingénieuse des ombres, prédominance du noir et blanc... Les éléments récurrents que l'on retrouve dans chacune de ses œuvres ont contribué à faire du « style Burton » une œuvre d'art à part entière, si bien que des expositions sont consacrées à son empreinte caractéristique. Aussi bien réalisateur que scénariste, c'est grâce à ses histoires originales que Tim Burton est devenu une référence du grand écran. Après un biopic, 'Big Eyes' qui détonnait par rapport à ses autres de ses productions, le réalisateur revient dans son domaine de prédilection du