Stéphane Durand

Stéphane Durand

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Les meilleurs festivals de l'été à Marseille et ses alentours

Les meilleurs festivals de l'été à Marseille et ses alentours

Des plages du Prado à l'île de Porquerolles, l'été s'annonce chaud en matière de festivals musicaux. Que l'on soit fan de musique électronique ou plutôt team pogo, les programmations jouent la carte de l'alternance en faisant jouer les artistes à domicile (SCH au Delta) tout en nous promettant un clasico qui s'annonce légendaire (Zola à Marsatac). Les platines risquent elles aussi l'insolation puisque le Bon Air revient pour une 9e édition à la Friche la Belle de Mai, où l’on conclura l'été avec le festival Utopia, qui mettra un point d'honneur à nous rappeler qu'un autre monde est possible : celui de la fête. Voici les cinq festivals à ne pas manquer cet été.
Les clubs et bars dansants où faire la fête en grand à Marseille

Les clubs et bars dansants où faire la fête en grand à Marseille

Il n'y a pas que les calanques dans la vie, il y a aussi la nuit. Si Marseille nous régale de sa beauté en plein jour, elle dévoile, une fois le soleil couché, son tempérament de feu dans des lieux qui ont montré en quelques années qu’ils étaient plus que de simples discothèques – més que un club comme on dit en Catalogne. Outre le triangle d'or Notre-Dame-du-Mont/Cours Julien/La Plaine, qui abrite les meilleurs bars de before, à l'instar de la Merveilleuse ou du Zéro Zéro, il fait bon s'aventurer du côté de la Belle de Mai pour trouver des établissements à l'ambiance survoltée, à l'image du Chapiteau et du Cabaret Aléatoire, clubs inclusifs au public éclectique. Et même s'il paraît que les meilleures soirées sont celles que l'on prépare le moins, voici notre sélection de bars et clubs dans lesquels il fait bon s'ambiancer, et plus si affinités.  

Listings and reviews (22)

Goudron Store

Goudron Store

4 out of 5 stars
Un esprit street mais sur un sol en marbre vénitien ! C’est le concept de Goudron (vous l’avez ?), qui distribue plus d'une trentaine de marques de streetwear dans son store posé à quelques rues du Vieux-Port. Lancée par trois amis, Ludovic, Seb et Alex, la boutique propose les basiques de l’incontournable Carhartt, la crème des sneakers de chez Nike, Asics ou New Balance, mais aussi des trouvailles du label japonais Neighborhood ou encore de la marque californienne Pleasures.  Passionné de voyage, de tatouage et de musique, c’est Alex qui s’occupe de la curation et il rapporte toujours des choses de ses séjours à Los Angeles et Tokyo.“Ce sont des rencontres qui alimentent l'esprit de Goudron, explique-t-il. J'étais à New York lorsque j'ai découvert la marque Druthers. J'ai contacté le créateur, qui est vite devenu un pote. Il a débarqué à Marseille six mois plus tard, et nous avons commencé par distribuer la marque avant de collaborer avec eux.”  Un goût du partage qui se retrouve dans les nombreuses collaborations de Goudron, comme avec le Tuba Club pour lequel ils ont imaginé en 2022 une collection capsule de six t-shirts, sold out en quelques jours. Lors du crossover avec le restaurant Otto, deux ans plus tôt, le chef avait mis au menu un plat goudronné avec des tagliatelles noires ! Du streetwear à manger, quelle délicieuse idée !
La Traverse

La Traverse

Même sa fondatrice a du mal à définir cette maison du bonheur située à Endoume. “C’est une galerie, mais aussi une plateforme où les artistes peuvent se rencontrer. J'y mélange l'art contemporain, des rencontres culinaires, du design…”, résume Catherine Bastide. Galeriste durant vingt ans à Bruxelles, elle a profité des années Covid pour retaper cette sublime maison (presque en ruines) afin d'en faire sa résidence principale, tout en gardant une fenêtre ouverte sur le monde : “J’ai tout de suite vu son potentiel et eu l'envie d'y organiser des expositions et de collaborer avec des curateurs.”  Mais pas seulement, puisqu'il est aussi possible de louer la chambre d'hôtes située au deuxième étage et meublée par le collectif marseillais Ateliers Laissez Passer. Et du mois de juin à septembre, la cour intérieure de la Traverse accueille une cave à vins naturels baptisée Ivresse, dont chaque bouteille est sélectionnée pour sa fraîcheur et sa légèreté.  Une curation haut de gamme qui se retrouve dans les espaces d'exposition soutenant la scène artistique locale émergente, à l'instar du collectif d’architectes MARE ou de la sound designeuse Lundja Medjoub. 
Le Mesure Créatif Club

Le Mesure Créatif Club

4 out of 5 stars
Expo éphémère, vernissage qui claque, vide-dressing pointilleux, DJ sets en pagaille : le Mesure Créatif Club a déjà tout pour devenir le repaire hype du quartier Vauban ! A la fois lieu de travail, atelier et espace culturel, le MCC (pour les intimes) a été lancé en septembre dernier par quatre freelances marseillais qui ont fusionné leurs superpouvoirs artistiques. Dans cet antre arty, sept artistes s’attèlent aussi bien au design textile qu’à la photographie. Parmi eux, l’illustratrice Caroline Nasica, cofondatrice de l'endroit, ou Anne-Juliette Verlaque, directrice artistique et photographe, à la tête du "studio incandescent" Cramée. On trouve aussi Lamour.Studio, trio de directeurs artistiques composé notamment de Robin de Haro et Gauthier Payan, eux aussi aux commandes du club. Une ambiance “maison de famille” propice à la collaboration, dont on ne devrait pas tarder à voir éclore les premiers fruits. Chaque mois, deux artistes sont invités à exposer leurs œuvres dans ce hub culturel, et pour booster la créativité locale, le Mesure Créatif Club dispose d’un atelier de 75 m² que l’on peut réserver et transformer en salle d’expo ou studio photo. Un club où (vraiment) tout le monde est le bienvenu.
La Biennale des Imaginaires Numériques : DJ, lasers et expériences immersives débarquent à la Friche Belle de Mai

La Biennale des Imaginaires Numériques : DJ, lasers et expériences immersives débarquent à la Friche Belle de Mai

L'art et la technologie font leur festival, et pas n'importe comment ! La Biennale des Imaginaires Numériques est de retour (après avoir réuni plus de 98 000 personnes lors de sa troisième édition), prête à nous faire oublier (au moins un peu) un monde en vrac. Cette année, c'est le plaisir qui sera au centre de l'expérience, avec la Friche Belle de Mai qui devient la capitale joyeuse d'une cité 2.0. Pour l'ouverture le 7 novembre ? Une grande soirée en mode melting-pop avec des DJ venus de Lituanie et de Shanghai.  L'événement s'étalera jusqu’à début 2025 avec, cerise sur le gâteau, un concert de la Nigériane Aunty Rayzor et du collectif Nyege Nyege à l'Espace Julien le 16 janvier. D'ici là, la Biennale investira d’autres villes de Provence dont Aix, où la fontaine de la Rotonde se verra carrément baignée de lasers. Au programme : des expériences sensorielles, des œuvres immersives, et des dystopies qui flirtent avec le réel.  Le directeur artistique, Mathieu Vabre, nous a annoncé la couleur : “Le public peut s'attendre à être surpris. Nous voulons montrer que la culture peut être joyeuse et qu'on peut réfléchir à l'état du monde sans forcément trop se prendre au sérieux. J’aime les événements qui éveillent tous nos sens !” Nous aussi ! Quand ? du 7 novembre au 19 janvier 2025Où ? à Marseille, Aix-en-Provence, Istres, Arles et Avignon
Le Molotov

Le Molotov

4 out of 5 stars
À l'instar des vétérans de Massilia Sound System qui, à plus de 60 ans, ont toujours une énergie de minots, le Molotov ne prend pas une ride. Son secret de jouvence ? Rester à la pointe des nouveautés musicales. Et si le lieu culturel ouvert depuis 2012 a longtemps été le repaire du groupe de ragga occitan, il n'est pas rare d'y trouver aujourd'hui des soirées électro, mais aussi des concerts de metal, du rock psyché ou de la darkwave. Ce qu'on aime ? Le côté schlag assumé. Ici, ça bouge, ça danse, ça boit. Résultat, le sol colle aux semelles, il faut attendre en moyenne 15 minutes pour trouver une place dans l'un des deux WC et on ne sait jamais très bien si les barmans vont vous servir ou vous en coller une. Mais ça fait partie du package de ce lieu à l'ambiance toujours décontractée. Et lorsqu'une pause de dancefloor s'impose, direction les banquettes situées près du bar, sur lesquelles il fait bon reprendre ses esprits avant d'entamer l'acte 2.  Avec ses prix accessibles (généralement entre 8 € et 15 €), le Molotov est un véritable laboratoire d'expérimentations musicales dont on se délecte de jouer les cobayes !
Le Molotov

Le Molotov

4 out of 5 stars
À l'instar des vétérans de Massilia Sound System qui, à plus de 60 ans, ont toujours une énergie de minots, le Molotov ne prend pas une ride. Son secret de jouvence ? Rester à la pointe des nouveautés musicales. Et si le lieu culturel ouvert depuis 2012 a longtemps été le repaire du groupe de ragga occitan, il n'est pas rare d'y trouver aujourd'hui des soirées électro, mais aussi des concerts de metal, du rock psyché ou de la darkwave. Ce qu'on aime ? Le côté schlag assumé. Ici, ça bouge, ça danse, ça boit. Résultat, le sol colle aux semelles, il faut attendre en moyenne 15 minutes pour trouver une place dans l'un des deux WC et on ne sait jamais très bien si les barmans vont vous servir ou vous en coller une. Mais ça fait partie du package de ce lieu à l'ambiance toujours décontractée. Et lorsqu'une pause de dancefloor s'impose, direction les banquettes situées près du bar, sur lesquelles il fait bon reprendre ses esprits avant d'entamer l'acte 2.  Avec ses prix accessibles (généralement entre 8 € et 15 €), le Molotov est un véritable laboratoire d'expérimentations musicales dont on se délecte de jouer les cobayes !
Le Baby Club

Le Baby Club

4 out of 5 stars
Un baby dancefloor (300 places seulement) qui compense par des horaires d’ouverture de géant. Le Baby Club ambiance en effet le quartier de la Plaine dès le mercredi soir, et avec la permission de 6h du mat ! Un club intimiste donc, mais un public éclectique qui brasse des étudiants en école de commerce qui ne tiennent pas toujours l'alcool (on remercie encore la sécurité de leur avoir indiqué la sortie) avec un public queer amateur de premières pelles sur le dancefloor. Autrement dit : tout le monde est bien accueilli au Baby, mais attention aux yeux avec ces stroboscopes qui tirent à balles réelles. Ici, les DJ sets se transforment en shows son et lumière avec ces lasers rouges qui viennent vous chatouiller la rétine avant qu’un flash ne vous propulse dans la twilight zone. Le pire, c'est qu'on en redemande, galvanisé par ce combo basses lourdes/strobo. La prog tourne autour du triptyque house, techno, tech-house avec des artistes étrangers mais aussi les DJ du label de dark disco marseillais La Dame Noir. Et puis, depuis un an, le Baby propose tous les jeudis la soirée Groove or Nothing, la meilleure prescription pour terminer la semaine sereinement sur les gros sons du DJ aixois Vassalo. Comment ça, il faut se lever pour taffer le vendredi ? 
Le Makeda

Le Makeda

5 out of 5 stars
Créé en 2019 par le duo féminin Francine Ouedraogo Bonnot et Aude Straub, le Makeda, qui tire son nom de la mythique reine de Saba, peut se vanter d'abriter des soirées couronnées de succès : rap, électro, rock… La scène du Makeda ne connaît pas de frontières et multiplie les projets culturels par le biais de son association Orizon Sud !Y adhérer permet de soutenir le mentorat de jeunes artistes tout en prenant part aux actions culturelles de l'établissement, à des ateliers autour de la musique ainsi que des expositions (et en bonus profiter de places à tarif préférentiel et de concerts gratuits). Mention spéciale aux soirées Gâter le coin (une expression ivoirienne qui signifie chauffer la salle et ne plus quitter la piste de danse), dont les recettes sont reversées à l'association Ramina venant en aide aux mineurs isolés étrangers. Rançon de la gloire : il faut parfois arriver tôt pour être certain de faire partie de la fête (la salle ne peut accueillir que 270 personnes), comme celle du collectif queer Rasputin fondé par deux queens de la fête marseillaise, Damien Lorenzi et Alexis Robardet. Ensemble, le duo nous enchante depuis deux ans de ses mix italo disco dans une ambiance camp affriolante. Et pour les nostalgiques du Hit Machine, le Makeda organise une fois par mois la Boum du samedi, vous invitant à prendre le micro afin de rendre hommage au meilleur (et au pire) des années 90-Y2K.
Le Vice Versa

Le Vice Versa

4 out of 5 stars
Ouvert depuis octobre 2023, le Vice Versa doit en partie son succès aux créations mixologiques de Romain, bartender autoproclamé “dealer de fraîcheurs” dont on admire non seulement la manucure toujours parfaite mais aussi la carte de cocktails qui vous donne envie d'abandonner une bonne fois pour toutes l'Espresso Martini (mention spéciale au twist de Pisco Sour et ses notes de bergamote et de tagète passion).  L’autre raison, c’est son petit secret (déjà largement éventé parmi les fêtards marseillais) : dès 23h, le bar à cocktails ouvre une porte de la bibliothèque qui nous mène tout droit vers une secret room avec plafond en damier dont on ressort le plus souvent bien ébouriffés. Notre soirée préférée ? Urban Culture, qui tous les vendredis nous propulse dans un vent de nostalgie en jouant le meilleur de la décennie Y2K (sans le côté cringe qui va souvent avec). On se souvient, particulièrement ému, d'un mix parfait alliant Fonky Family, Jamelia et Christina Milian, un trio gagnant qui nous a chauffé à blanc. Les autres jours de la semaine méritent eux aussi votre attention, avec, tous les jeudis, la soirée Vice, ambiancée par le dark disco de Phred Noir, et le samedi la Disco Mirror pour explorer toutes les facettes de la soul et du funk. 
La Fabulerie

La Fabulerie

4 out of 5 stars
Ça fait presque quinze ans que la Fabulerie a investi le quartier de Noailles. Multifacette, le tiers-lieu développe des programmes et créations numériques destinées à valoriser le patrimoine marseillais. Récemment, on a pu y voir les 11 décors immersifs imaginés par les étudiants de l'école de design de la ville, qui illumineront les nombreux événements programmés par le lieu. Car si, de jour, la Fabulerie accueille un espace de coworking dans lequel il fait bon travailler au calme, la nuit tombée, elle se dévergonde avec des soirées qu'on ne trouve nulle part ailleurs.  Lectures, concerts, conférences, marchés, rencontres, expositions… Consulter le programme de la Fabulerie, c'est un peu comme ouvrir le catalogue JouéClub quand on était minot : tout nous donne envie ! On plonge direct selon les intitulés, sans forcément bien comprendre ce que l'on va y trouver. Un battle de footwork pour 5 euros ? Let's go ! On en sort galvanisé par l'énergie de cette compétition de street dance pour laquelle on s'est essayé à quelques pas de danse sans trop perdre de dignité.Côté découvertes, le tiers-lieu accueille souvent les release parties de labels et d'artistes locaux, du duo d'électro-cumbia Chu Chi Cha à la fabuleuse Kena Womo, chanteuse au groove ensoleillé qui prouve que le R&B a encore de beaux jours devant lui.
Le Talus

Le Talus

4 out of 5 stars
Cela fait maintenant six ans que le Talus est sorti de terre, transformant les alentours du cimetière Saint-Pierre en un tiers-lieu socio-environnemental et culturel qui redonne un peu de vie à ce quartier endormi. Difficile de croire qu'on se trouve tout près de la Timone lorsqu'on débarque dans cette ferme urbaine : des conteneurs abritent diverses associations (toutes en lien avec l'écologie et le réemploi) et la zone de maraîchage de 800 m2 nous donne furieusement envie de tourner un remake de Silence, ça pousse. Ajoutez à cela une mare, un poulailler et de nombreuses tables en bois où déguster les plats concoctés par la cuisine du coin (locale, bio et veggie), et vous obtenez un espace vert convoité dans une ville qui en manque cruellement.Quand les beaux jours reviennent, le Talus nous régale les oreilles deux soirs par semaine : le mercredi avec les Jardins Sonores, dans lesquels on profite du coucher de soleil en écoutant la scène émergente marseillaise ; et tous les vendredis, le tiers-lieu se transforme en guinguette en nous conviant à un before musical (de 18h à 23h) pour se mettre en jambes pour le reste du week-end. Au programme : des talents locaux comme le trio marseillais BIENSÜRE et son rock psyché qui mêle électro hypnotique et chants kurdes. Un savoureux mélange qui représente parfaitement le concept du Talus : du partage et de la découverte.
R2

R2

Ce n'est pas parce qu'on va s'enjailler au-dessus d'un Décathlon qu'il faut se négliger. Laissez le jogging et les tongs au vestiaire, car pour rentrer au R2, c'est “tenue correcte exigée” (autrement dit “en bombe bébé”). Dedans, ça donne une population très Gen Z, très bien sapée, très amateur de gin-to, qui a tendance à un peu trop forcer sur le Bois d'Argent. L'atout du R2 se révèle à l'heure du coucher du soleil, avec ce panorama sans pareil sur la Grande Bleue, tandis que le petit jaune coule à flots (parmi de nombreux cocktails un peu plus sophistiqués).Cette saison, le rooftop innove et ouvre six soirs par semaine, histoire de contenter un maximum de gâtés. Si on préfère laisser de côté la Starmaniac du mardi soir dédiée aux années 80-90, on avoue kiffer le dimanche soir et la Sunblock à l'esprit très MTV, bercés par le flow de Pharrell Williams, Snoop Dogg, Missy Elliott et tous les grands du hip-hop américain. Quant aux amateurs d'EDM, ils peuvent toujours compter sur un sound-system de qualité pour venir les régaler le samedi lors des soirées XScandale.