Soizic Pineau

Soizic Pineau

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Incontournables à Marseille : 50 plans à faire au moins une fois

Incontournables à Marseille : 50 plans à faire au moins une fois

Galeries d’art, restos branchés, plages confidentielles… Dans ce dossier plus costaud que la cuisse de Taye Taiwo, Time Out vous distille les meilleures choses à faire en ville, tous genres confondus. Pour pondre cette sélection tapin large (50 plans !), nous avons quadrillé tout Marseille, des calanques à l’Estaque, pour en extraire la crème de la crème. Guitounes à pizza, clubs underground, terrasses les pieds dans l’eau… De quoi se payer une bonne tranche de vie phocéenne !

Listings and reviews (4)

La Cabane Georgina

La Cabane Georgina

4 out of 5 stars
Sur la route sinueuse menant aux Goudes, la Cabane Georgina se dévoile tel un mirage, avec sa façade ornée d'un soleil gigantesque évoquant une carte de tarot. Cette ancienne cabane de pêcheurs s'est métamorphosée au fil des décennies en une résidence de vacances parfaite : 110 mètres carrés, une terrasse ensoleillée, un étage à l'abri des regards. Tout au long de l'année, elle accueille des artistes en résidence, et s’ouvre au public chaque été. Un véritable lieu de vie et de création ancré dans le tissu social du quartier-village de la Madrague de Montredon. Une idée de l’artiste d’origine lilloise Jérémy Chabaud, qui, au tournant des années 90, alors âgé de 18 ans, fait preuve d'un flair indéniable en acquérant les ruines d'une bâtisse à l'entrée des calanques, qu'il envisage de transformer en atelier. C'est grâce au soutien financier de son employeuse de l'époque, Georgina, qu'il peut concrétiser ce projet audacieux. Les travaux deviennent rapidement une aventure collective associant amis et habitants du quartier.   La cabane accueille d’abord son atelier, avant d'être ouverte à son cercle artistique en 2013 pour devenir une résidence à part entière. Artistes, philosophes, écrivains, cuisiniers ou musiciens de passage s'immergent dans ce lieu singulier qui organise expositions, ateliers, rencontres et dîners, et qui change de peau au gré des inspirations : les murs se parent de couleurs vives, une fresque envahit le plafond… Pour saisir pleinement l'essence de cet endroit
SISSI club

SISSI club

5 out of 5 stars
C’est sur un coup de chance qu’Anne Vimeux et Elise Poitevin, fraîchement diplômées en histoire de l'art, dénichent il y a six ans ce petit espace au cœur des Réformés. Elles suivent le flow et lancent alors l'aventure SISSI Club, un espace à la sensibilité aiguisée mettant en lumière la scène locale et émergente. Depuis, l'histoire de ce lieu est liée à celle d'une nouvelle génération d'artistes, engagée et politisée, explorant des formats artistiques variés. Aujourd’hui, SISSI Club est solidement enraciné dans les réseaux artistiques de la ville, avec une galerie représentant sept artistes, parmi lesquels les peintres Inès Di Folco et Camille Bernard, l'artiste Corentin Darré ou encore l’Australien.ne Madison Bycroft. Malgré cette évolution, l'attention portée à la scène locale demeure, tout comme la sensibilité aux pratiques étudiantes. Et SISSI Club ne se cantonne pas à Marseille, inscrivant sa démarche dans un écosystème artistique plus vaste. À un rythme effréné de cinq expositions par an, alternant solos et group shows, ce petit espace est le théâtre de multiples événements : lectures, concerts, performances, souvent en lien avec la pratique du texte. Et pour compléter l'expérience, il y a même une librairie. Avec ses racines underground, SISSI Club incarne l'effervescence de la scène artistique marseillaise. Que ce soit pour plonger dans l'ambiance arty-alterno-mondaine des vernissages ou pour savourer la quiétude du lieu en semaine, chacun y trouvera son compte.
Jeanne Barret

Jeanne Barret

4 out of 5 stars
Sacré lifting. Avec sa charpente bétonnée et ses tuiles en verre, cet ancien entrepôt du quartier de Bougainville a été transformé par une clique d’artistes déter en atelier géant qui héberge aujourd’hui une vingtaine de plasticien(ne)s. Un lieu de production artistique ? Oui mais pas que : fort de ses 1 200 mètres carrés et d’une équipe aux sensibilités variées, les Ateliers Jeanne Barret se sont imposés en quatre ans à peine dans le paysage culturel marseillais comme un espace hybride qui accueille des projets multiformes, se faisant le relais de différentes scènes. Rencontre autour de l’architecture, fête de clôture d’un salon de microédition… Le hangar est à la fois un lieu de résidence et un espace de teuf pouvant accueillir 500 noceurs. Dans la prog éclectique, on note quelques marronniers, comme les soirées So Ruff, So Tuff aux line-up exigeants mettant en avant une scène UK à prédominante bass music. Pour découvrir cet espace d’expérimentation artistique, sachez que les ateliers ouvrent désormais leurs portes tous les mercredis aux personnes qui souhaiteraient profiter de la grande cour extérieure ou juste jeter un œil aux ateliers de sérigraphie, céramique, bois ou métal. De quoi se motiver à rider jusque dans le 15e !
Double V

Double V

4 out of 5 stars
Dans le quartier des antiquaires marseillais, où la seconde main se fait déborder par les restos et concept stores à gogo, la galerie Double V fait office de référence. Entre ses murs blanc pétant s’étalent des œuvres souvent colorées et graphiques, présentant une certaine accointance avec les arts décoratifs. L’ambition de Nicolas Veidig-Favarel, le boss des lieux ? Défendre des artistes émergents, locaux ou d’ailleurs, avec un certain succès : la galerie s’est dédoublée à Paris et rayonne désormais de façon internationale, bien qu’elle continue de revendiquer ses racines méditerranéennes. Ce qu’on aime le plus ici ? La multiplicité des médiums représentés, avec tout un tas d’artistes qui s’amusent à en détourner les usages. C’est le cas de Maximilien Pellet, qui compose des tableaux en céramique, ou d’Alice Guittard, brillante artiste qui fige ses images dans de la marqueterie de marbre. Et pour celles et ceux que les galeries d’art peuvent impressionner, nul besoin d’être collectionneur pour franchir la grande porte en verre : ici, l’accueil est simple et décomplexé, à la marseillaise.