Nevi Rese

Nevi Rese

Listings and reviews (11)

Grive

Grive

4 out of 5 stars
Pour qui ? Un appétit d'oiseau. Plat culte ? Les terrines de poisson en entrée, escortées d’une divine mayo On connaît le fameux dicton ("Faute de grives, on mange des merles"). Mais ce n’est certainement pas par défaut que l’on passe la porte de ce mignon bistrot niché à deux pas de Bastoche. Pourquoi Grive ? "Parce que c’est joli", répond celui qui nous accueille. Raphaël Devic est un ancien photographe de natures mortes, reconverti en restaurateur. Et c’est bien résumer ce que propose cette cave à manger : du beau, du bon, du propre (produits bien élevés, bien cultivés).  Ici pas de formule déj (dommage). Entrées et desserts avoisinent les 10 €, les plats s'échelonnent de 20 à... 58 € (la côte de Montbéliarde de 550 g). Les oursins, mieux vaut les avoir dans l'assiette que dans les poches ! Les trois lascars à l’origine du lieu se déplacent pour se fournir chez les meilleurs, avec une préférence pour la Normandie (huîtres naturelles pleine mer de Saint-Vaast-la-Hougue, bulots de Granville...)Ce jour-là, on prend un grand bol d'air frais avec une terrine de cabillaud mayo bien charpentée (12 €), avant de rentrer dans l'lard d'une poitrine de cochon au fenouil (21 €)... Succulent naf-naf de Bayeux, race rustique qui a bien failli disparaître. Un blanc ballon de pét' nat' de Loire (Gribulles, 6 €) et on termine par une mousse au chocolat, dense et légère à la fois (8 €). Bémol qui plombe la grive, l’addition —un peu salée, au vu de la quantité proposée. 
Bien Ficelé

Bien Ficelé

3 out of 5 stars
Pour qui ? Ceux qui aiment la bonne viande, les gros carnivoresPlat culte ? Une épaule d’agneau qui déboite  Vegan et veggie, passez votre chemin ! Ici, veau, vache ou encore cochon sont célébrés. Et si le temps n’est plus au tout-bidoche, l’équipe de Bien Ficelé a cependant bien compris qu’il fallait des produits bien sourcés. Petite sœur de Bien Elevé (dans le 9e arrondissement), cette « rôtisserie moderne » met à l’honneur des viandes de qualité, notamment celles fournies par la fameuse famille Bouchez des Viandes du Châteauneuf, éleveurs d’Angus et de Limousine. Et ça marche à tous les coups : cochon fermier en croquette sauce BBQ maison (8 €), poitrine de veau rôtie (18 €), ribs de cochon fermier (18 €), fondants et accompagnés d’une sauce succulente. Pour accompagner la barbaque, des frites à la graisse de bœuf (un peu trop pâlottes), une purée de pommes de terre comme chez mamie, à saucer avec le bon pain signé Poujauran… Bref, du roboratif, simple et diablement efficace. Pour les allergiques à la chose carnée, un poisson est proposé (du cabillaud ce jour-là). Côté desserts, pas de vagues : brownie légèrement coulant, caramel beurre salé (8 €) ou encore tarte aux pommes croquantes, crème d’Isigny vanillée (8 €). Bien vu : le "roast" du week-end, sorte de brunch pour viandards invétérés (28 €), avec brioche maison, coquelet ou poitrine de cochon rôtie. Alors le feu sacré ce Bien Ficelé ? Oui !
Privé de Dessert (Aligre)

Privé de Dessert (Aligre)

2 out of 5 stars
Pour qui ? Ceux qui aiment jouer plus que se délecterPlat culte ? Le saint-honoré, un burger avec steak d’Aubrac et churros (16,50 €) C’est vrai que l’idée de Privé de dessert, deuxième du nom (le premier est dans le 9e) sonne bien : des plats faux-semblants, qui détournent les standards de la cuisine française, de l’entrée au dessert (parce que, malgré son nom, en vérité il y a du sucré à la carte). Plutôt du genre resto du midi (la déco, les tables et les couleurs évoquent une cantine pour l’heure du déj – étonnant pour une adresse ouverte essentiellement le soir), PDD, comme il se présente, joue la carte du fun : effiloché d’agneau, jus corsé et haricots verts comme un baba au rhum (19 €). Oui on peut y voir la forme de la pâtisserie (surtout la crème chantilly au sommet) mais côté goût, trop de viande, trop dense, trop peu de garniture. Idem pour comme l’île flottante (18 €), en réalité un fish cake de cabillaud bouillon thaï pas très finaud (et trois pousses de soja, c’est un peu léger comme accompagnement). Comme on a été sage, on tente les desserts. Malheureusement, pas de bonnes surprises, ça pèche côté pâtes au pesto (trop de crème citron déséquilibre le tout, 8 €) comme steak tartare (fruits rouges et abricot poché, 8 €). Conclusion, l’art culinaire comme pictural se s’improvisent pas. Alors Privé de dessert, c’est pas la punition mais presque.
Dai Dai

Dai Dai

4 out of 5 stars
Pour qui ? Tous ceux qui cherchent à rejouer la Dolce Vita à l'heure de l'apéroPlat culte ? La pizza à la truffe (17 €) ou une burrata crémeuse DOP (8 €) ou une cichetti… Difficile de choisir ! "Allez, allez !" C’est l’invitation que nous lance ce Dai Dai, spécialiste de l’aperitivo à l’italienne. Aperitivo kezako ? Rien de moins que l’apéro mais avec tout un tas de bonnes choses à grignoter, accompagnées de vins et cocktails, le tout en direct de la Botte ! Alors on ne se fait pas prier, on file dare-dare rue Oberkampf ! D’entrée de jeu, on est sous le charme (ah l’accueil à l’accent chantant !). La déco est soignée : le bar central (avec four XXL doré) est lumineux et végétalisé. Posez-vous sur les tables hautes près des baies grandes ouvertes, aux beaux jours la température peut vite grimper ! En début de soirée, on se laisse gentiment bercer par la playlist estivale, à la coule, un bon verre de grillo sicilien bio (7 €) ou de Bellini (7 €) à la main tout en se pâmant devant la carte : antipasti ou cichetti, pizza ou charcut’ ? A essayer : le saucisson au fenouil toscan (8 €), la pizza Cotto, à la napolitaine avec sa pâte levée qui la rend si moelleuse (15 €), et sans doute beaucoup d’autres de ces merveilles, toutes venues d’Italie. Une douceur ? Vous retrouvez l’incontournable tiramisu (7 €) ou un baba au rhum napolitain (7 €). Le soleil décline, le bar se remplit, Gainsbourg entonne "Sea, sex and sun"… Mamma mia, on s’y croirait !
Au Petit Panisse

Au Petit Panisse

3 out of 5 stars
Pour qui ? Les habitués du quartierPlat culte ? Poulet fermier en crapaudine pour deux (28 €) "La panisse", la spécialité provençale ? Cool, direction la Méditerranée, les légumes gorgés de soleil, le rosé… Las, si vous vous attendez à être transporté (par la cuisine et dans le Sud-Est), c’est mauvaise pioche ! L’ambiance bistrot dans son jus a ses adeptes, et on l’admet, celui-là a beaucoup de charme : les murs grattés, le bois sombre partout (tables, comptoir, escalier…), les jolis carreaux de ciment… Mais la carte, à l’image du service, est assez nonchalante. La salade de chou pak choï, poitrine de cochon et œuf en saumure (7 €) relève de l’assemblage ; trois feuilles de chou ne font pas une salade et on cherche encore la saumure. Le rôti de veau mi-cuit en carpaccio avec scarmoza fumée râpée et céleri rémoulade (17 €) se laisse manger, même tristounet, tout comme le faux-filet (20 €, bon point pour la sauce tartare quand même !) Pour finir, le fontainebleau à la compotée d’abricot (7 €) est léger mais manque un poil de sucre. Alors oui, c’est un bistrot sans prétention, qui a le mérite d’exister dans le quartier (et qui possède une belle terrasse) mais il pourrait pousser un peu plus loin le voyage culinaire.
Il Bacaro

Il Bacaro

5 out of 5 stars
Pour qui ? Les fondus de pasta comme là-basPlat culte ? Les raviolis farcis à la crème d’aubergine et ricotta fumée (18 €) ou le risotto du jour (16 €) au bon riz Vialone Nano ! Quoi ? Un resto italien ouvert il y a plusieurs mois à Voltaire qu’on n’a pas encore goûté ? Le sens du devoir gastronomique nous envoie tout droit dans cette ruelle, juste au-dessus de la place Léon-Blum, qui ne semble avoir d’autre mérite que d’abriter ce baccaro, nom donné aux tavernes du Nord de l’Italie. Car ici, on sert la belle cuisine du Frioul-Vénétie julienne, région du Nord-Est de l'Italie, frontalière de l'Autriche et de la Slovénie, bordant la mer Adriatique. Aux antipodes des Big Mamma et consorts, notre trattoria au format XS se remplit vite d’une clientèle de quartier. On parle fort, on s’attable le midi, un verre de blanc à la main (belle carte de vins italiens évidemment, bio notamment), devant une généreuse assiette de jambon San Daniele 18 mois (14 €), fin et moelleux. Les primi e secondi qui suivent font saliver : les penne à l’agneau mijoté, fèves et pecorino (15 €) comme les raviolis farcis à la crème d’aubergine et ricotta fumée (18 €) ne déçoivent pas. Tout est cuit minute (d’où le service un poil long), à la perfection, frais et vigoureux. Le tiramisu (7 €), le classique au café et à l’amaretto comme on les aime, achève de nous rallier à sa cause. Décidement, on l’aime à l’italienne !
Paleo Vingt et Un

Paleo Vingt et Un

2 out of 5 stars
Pour qui ? Les aventuriers d’un régime perduPlat culte ? Sans doute un bol à base de légumes et de viande mais on cherche encore… « Il faut tester le premier resto paléo de Paris ! » Pas de problème, on adore la nouveauté chez Time Out Paris. Mais… « paléo » ? Se rendre dans une grotte pour dévorer du sanglier cru sur une peau de bête ? Que nenni ! Alors, « paléo » kézako ? Pour faire court, ce mode d’alimentation repose sur des produits non transformés, végétaux en quantité puis viande et poisson, avec interdiction (ou restriction) des céréales, légumineuses et laitages. Une fois qu’on sait ça, dans l’assiette ça donne quoi ? Ce jour-là, un bol de fondue de poireaux avec œuf mollet, parsemée de myrtilles et graines de courge (6 €), puis un filet de poulet sauce coco-champignons, nouilles de riz sur lit de légumes (chou, carotte, patate douce) (11 €), et en dessert un pudding de chia au lait de coco, surmonté de pommes en dés (5 €). Est-ce que les règles du régime sont bien suivies ? Est-ce qu’il y avait des nouilles de riz ou de la mousse au chocolat il y a 3 millions d’années ? On n’en sait rien. Mais est-ce que c’est bon ? Non. Trop mou, trop terne, sans goût ni relief. Un bon point quand même : on mange sain pour pas trop cher. Pour le coup de cœur, on repassera !
Nana

Nana

4 out of 5 stars
Pour qui ? Les citadins en manque d’iode, mais aussi les amateurs de viande (quelques propositions carnées)Plat culte ? La raie du Finistère et crème d’agrumes Attention marins d’eau douce ! Ici c’est pas en mode poisson pané ou quenelle de brochet de la cantoche, mais plutôt poiscaille et fruits de mer de compèt’, option pêche raisonnée. Coques de Carnac, dorade de Saint-Guénolé… Plongeons donc dans le Grand Bleu de cette façade encre marine, vers une table ou au comptoir en granit noir. Dans ce bistrot de poche où les décibels montent vite, on inspecte une mini-carte (2 entrées, 2 plats, 2 desserts – c’est court, c’est bon signe) surfant sur les accords terre/mer et produits ultra-sourcés (coucou les Caves Augé, Terroirs d’Avenir, Poiscaille, Maison Seguin…). Ce midi-là, on opte pour une burrata accompagnée d’un sorbet tomates vertes/coriandre, assaisonnée au poil, suivie d’un lieu sur sa peau, tout juste nacré comme il se doit, alangui sur une tombée d’épinards frais. D’une simplicité enfantine, mais qui vise dans le mille ! Les rétifs à la chose marine ne sont pas oubliés : ils peuvent toujours se rabattre sur un plat de viande comme cet onglet de veau fondant et asperges blanches croquantes. Le dessert - fromage frais citron vert, sablé breton et sorbet fruits rouges, finit de nous décider. C’est sûr, cette Nana-là, elle est terrible !
L'Etincelle

L'Etincelle

3 out of 5 stars
Pour qui ? Les sans-le-sou qui aiment les rades dans leur jusPlat culte ? Les nems par huitaine ! (10 €) Enseigne néon, jeux de grattage et paquets de clopes alignés derrière le comptoir : à première vue, un bar-tabac comme Paris en compte des dizaines, tenu par une famille d’origine asiatique. Sauf qu'ici, on y boit et on y mange. Simple, bien, rapide et bon marché. Le bon plan ? Venir à l’apéro pour grignoter des nems au porc crousti-fondants sans être grassouillets (10 € les huit). En fond sur une banquette en skaï, sous la fresque kistchouille de nobles costumés façon 18e siècle, on est bien bien bien. Mojito, spritz, et autres cosmo à 7 €, ballons de pif (dont des bio, mais servis froids) à partir de 4 € chaque. La pièce se remplit, les décibels montent d’un cran.  Le soir, ardoise réduite : bo bun garni de bœuf et nems au porc (11 €) qui manque un peu de peps (dispo aussi en version veggie), assiette de frites maison (et on sent la différence ! 4 €), bœuf loc lac (15,50 €), planches fromage ou charcut’ (15 €). Les desserts, pour certains faits maison (mousse au chocolat, tiramisu, crème caramel, 5 €), ont surtout l’avantage d’apporter une touche sucrée. Au déj, des plats plus franchouillards (rosbif pommes sautées à l’ail, confit de canard ou cabillaud) et une formule franchement abordable pour le quartier (12,50 € entrée-plat ou plat-dessert). L’Etincelle ? De la dynamite ! 
EP7

EP7

4 out of 5 stars
Pour qui ? Les fans d’art numérique et gastronomiquePlat culte ? La lotte rôtie meunière et son écrasé de pomme de terre (28 €) Ne cherchez pas. EP7 ne se prononce pas « ipiseven », n’est pas plus un code mystérieux à destination de quelques happy few. C’est — tout simplement —  le numéro topographique du lieu à sa construction. Un cube sombre, ceint par les hauts buildings du quartier, en face du MK2 Bibliothèque. Multiple, cornaqué par Le Point Ephémère, ses écrans vidéo en façade annoncent la couleur : une « guinguette numérique et gastronomique » où écouter de la musique, danser, papoter en terrasse, faire du yoga... Au 2 étage, sous la lumière qui transperce de tous les côtés, un bar avec bières pression (Grolsch, Saint Stefanus...) vins lambda et cocktails.  Pour le resto, direction le 3e étage (prenez l’escalier, l’ascenseur, lui, n’est pas encore passé à l’ère moderne). Larges baies vitrées (on vous conseille les tables près des fenêtres, la vue est sympa), tables espacées, on respire. Au piano, Adrien Tran, du label Animal Records & Kitchen, est visiblement toqué de produits iodés : on ne va pas s’en plaindre, le carpaccio de barbue de ligne (9 €), simplement assaisonné et baigné d’huile d’olive, a tout bon, de même que le tronçon de barbue de ligne (encore lui !, 28 €), fenouil et crème de patate douce, légèrement bousculé par des agrumes et du cresson. Bémol pour les desserts (9 €) : cinnamon cake poussif, escorté d’une chantilly bienvenue, et crème brûlée aux hari
Justine

Justine

3 out of 5 stars
Pour qui ? Toi qui es chaud(e) comme la braise Plat culte ? La pizza Tartuffo (crème de truffe, speck, mozza, fior di latte) cuite au feu de bois à 18 € L’équipe bellevilloise de Triplettes et Tripletta a mis sa touche déco dans ce resto sis pile face du Café Charbon, au cœur d'Oberkampf. Banquettes imitation rondins, lustres boules et four à bois… Et dans l’assiette ? Ça braise sévère ! A la carte, pizzas cuites au feu de bois garnies de produits made in Napoli et grillades en tout genre (viandes et poissons). Malgré le plaisir des retrouvailles, il faut avouer que le rendez-vous est un peu manqué. Dans la formule du midi (entrée + plat + dessert + café à 16 €) : salade de pommes de terre et poulet inerte, bavette frites — format un peu riquiqui mais saignante à souhait, et crème mascarpone au miel sans relief. Ses points forts : la pizza, un tarif fort alléchant pour le quartier, la restauration toute la journée, et l’ambiance qui monte d’un cran à la nuit tombée, un divin cocktail à la main (Singapour Sling à 8 €, 5 € en happy hour) avec l’envie de rester jusqu’à l’aube. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !