Café de Luce
Inspiré par les brasseries germanopratines et leur service en continu racé, ce nouveau café montmartrois incarne un art de vivre très parisien. Dans ce décor de cottage d’écrivaine à chats, le velours vert tendre appelle à squatter dès potron-minet avec un bouquin, en tête à tête avec un œuf à la coque.
A l’heure où les chefs mettent à l’honneur le matrimoine culinaire de leur grand-mère, Amandine Chaignot n’est pas en reste avec son Café de Luce ! Installée sur l’adorable place Dullin, la cheffe de Pouliche rend « femmage » à mamie Luce, amoureuse des créatures du marais. Ici, on suçote de dodues cuisses de grenouilles en persillade amandée et on s'envoie à toute heure un croissant chaud aux escargots (12 €).
En cuisine, on nostalgise sans s’appesantir. Le tout est charmant – bien que le saupoudrage maniaque de radis mandolinés lasse – mais manque un poil de mordant : les jolis œufs mayo sont en rade de moutarde ; le paillard de poulet et sucrine braisée, goûtu mais moins gaillard qu’attendu. Très pimpant, le bar au beurre fumé et cocotte de légumes printaniers invite à se faire reinette de potager. Et en dessert, le riz au lait et caramel laitier tabasse sa mémé !
Côté pif, ce n’est pas la révolution, mais c'est la France, Madame ! Du sancerre, du chablis, du syrah au verre, et roule (6 à 10 € le verre). Côté cocktails, ça twiste à la fleur de sureau ou à la liqueur de sapin ; pour faire dans le ludique, on biche devant les liqueurs brivistes de chez Denoix : Quinquinoix,