Goulven Le Polles

Goulven Le Polles

Articles (13)

Les meilleurs bistrots de Paris

Les meilleurs bistrots de Paris

Le bistrot, quel délicieux mystère ! L’origine du mot d’abord. Du russe bistro ? De l’argot parisien bistingo ? Dans cette affaire, les linguistes se montrent aussi perdus qu’une andouillette sans frites. On sait juste que, depuis le XIXe siècle, un bistrot désigne une table populaire, plus intime que la brasserie et plus abordable que le restaurant. Les marqueurs ? Un décor dans son jus, une ambiance simple et funky, portée par un(e) taulier(e) grande gueule et des plats arrimés au versant du rassurant : terrine, pot-au-feu, blanquette… Mais depuis la fin du siècle dernier et, disons, l’ouverture de la Régalade d’Yves Camdeborde, le bistrot a muté. Il est devenu le labo d’une “nouvelle cuisine” portée sur le produit, la saison et l’inventivité, plus abordable pour les clients et plus facile à lancer pour les chef(fe)s. Les néobistrots d’Inaki Aizaparte ou de Bertrand Grébaut répondent à cette envie de vouloir bien manger sans le cérémonial pesant des grandes adresses à la papa. Ainsi naquit la bistronomie, brillant néologisme créé par le regretté Sébastien Demorand. Depuis une décennie, Time Out écume la pléthorique offre bistrotière de la capitale mondiale de la spécialité, pour n’en garder que le meilleur. Voici un dossier qui compile les adresses à l’ancienne, les bistronomiques, les petits nouveaux aux assiettes voyageuses… pour un rapport kif/prix inégalé !
Guide anticrise : où (bien) manger pas cher à Paris ?

Guide anticrise : où (bien) manger pas cher à Paris ?

C’est un peu la cata en ce moment, entre l’explosion du coût des matières premières, l’inflation galopante, le personnel qui demande à être payé décemment… Non, vous ne lisez pas le début d’un édito des Echos mais l’explication, dans les grandes lignes, du pourquoi vous déglutissez bruyamment au moment de payer l’addition de ces petites “assiettes à partager (ou pas)”. Selon le Groupement des hôtelleries et restaurations, les prix au restaurant ont augmenté de 8 % en 2023. Mais pas de panique, Time Out a fourbi son bouclier anti-vie chère en sélectionnant des adresses qui rognent sur leurs marges mais pas sur la qualité, des lieux où l’on peut bien manger pour 20 € max, confortablement assis dans une salle. A noter que nous avons sorti de la sélection les sandwichs, qui ont leur dossier à eux et les traiteurs à emporter. Suivez le guide (gratuit) pour savoir où manger pas cher à Paris ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.
Où slurper les meilleurs ramens, udon et soba de Paris ?

Où slurper les meilleurs ramens, udon et soba de Paris ?

Aux côtés des sushis, l’autre star de l’export dans la gastronomie japonaise est une spécialité popu, pas chère et roborative : les nouilles. Elles sont mangées chaudes ou froides, accompagnées (ou pas) de bouillons très variés et escortées de tranches de viande, de tempura, d’œufs… Rien à voir avec les versions italiennes ou chinoises. Les Japonais les slurpent en toutes saisons, par exemple pour éponger une saké soirée. Et à Paris, on trouve désormais d'excellents comptoirs où se régaler des trois types de nouilles nippones. Udons et sobas Ce sont des recettes japonaises anciennes et tradis. Les udons sont à base de farine de froment, blanches, épaisses et à la consistance élastique tandis que les sobas, fabriquées avec du sarrasin, sont plus fines et fermes. Dans les restaurants, on peut en général choisir l’une ou l’autre pour composer son bol. Ramens A l’origine, les ramens – prononcez « lamen » pour ne pas avoir l’air nouille au resto – désignent des pâtes de froment, similaires aux udons mais plus fines. Au XIXe siècle, elles étaient consommées dans un bouillon gras au bœuf par les immigrants chinois vivant à Yokohama. Par métonymie, ramen désigne maintenant ce plat hyper populaire, à savoir les nouilles, les accompagnements et le bouillon. La recette dessine quatre grandes familles de ramens : bouillon de sauce soja (shoyu ramen), d'os de porc (tonkotsu ramen), de sel (shio ramen) ou de miso (miso ramen) mais quasiment chaque adresse possède sa spécialité. Pour touch
Les meilleures pizzas de Marseille

Les meilleures pizzas de Marseille

Capitale de la bouillabaisse, Marseille est aussi le fief de la pizza ! La raison ? Un savant mélange entre une influence napolitaine antédiluvienne et l’invention du camion à pizz’ en 1962 par le Phocéen Jean Méritan, qui décline habilement les épiceries ambulantes espagnoles. Entre indéboulonnables institutions, éternels challengers du moitié-moitié et petits nouveaux, voici notre sélection des meilleures adresses où se revigorer le spleen à grandes giclées de sauce tomate. 
Nos 14 adresses préférées où mordre dans des sandwichs d’exception à Paris

Nos 14 adresses préférées où mordre dans des sandwichs d’exception à Paris

Merci John Montagu ! Car oui, sans le quatrième comte de Sandwich (1718-1792 mais vous le saviez), on aurait eu bien du mal à titrer ce dossier. La légende de l’entrepain veut que ce gros bosseur ait demandé un soir à son cuisinier de lui confectionner un en-cas facile à manger. Un peu de viande, du fromage, une antonomase, et hop, le sandwich était né. Mais en réalité, on n’a pas attendu un noble anglais du XVIIIe siècle pour garnir du pain de trucs à boulotter quand on n’a pas le temps de se poser. Cet ancêtre de la street food se retrouve dès l’Antiquité avec du pain, de l’huile d’olive et de la feta. Et depuis, le concept a connu des tonnes de variations.  Pour ce dossier consacré aux adresses où manger les meilleurs sandwichs de Paris, il a donc fallu faire des choix, comme se limiter aux recettes froides – donc exit burgers, paninis et kebabs (même si techniquement ce sont des sandwichs). A part ça, pas de limite à la nature des pains (de mie, baguette, bagel), à l’origine de la recette (Japon, Vietnam, France…) ou aux ingrédients. Une certitude : vous n’en laisserez pas une miette !
Les 50 meilleurs restaurants de Paris

Les 50 meilleurs restaurants de Paris

Et voilà ce moment rituel de l’année où Time Out ose prendre parti pour défendre ses adresses préférées. Et comme on sait que certains reprochent aux classements de restaurants de privilégier les tables multi-étoilées, carénées pour les imposables du dernier décile, par rapport aux restos de quartier, on précise que dans notre top 50, le premier prix s'affiche à 12 € le midi ! Vous y croiserez plus de bistrots que de palaces, plus de zinc que de velours et des menus voyageurs qui vous évitent de vous ruiner en avion. Ce top est-il un florilège hautement subjectif ? Affirmatif, mais qui tente de traduire au mieux cette rencontre miraculeuse du kif gustatif, de la douceur de l’ambiance et de la joie d’être là. Au plaisir de vous croiser à l’une de ces tables ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.
Les meilleurs restaurants gastronomiques de Paris

Les meilleurs restaurants gastronomiques de Paris

Un repas gastronomique ne se résume pas à une histoire de prix. Ou pour le dire autrement, ce n’est pas parce qu’un resto est cher qu’il se retrouve dans cette sélection. Certes les adresses sélectionnées se montrent toutes bien plus couteuses que le kebab du coin, mais on a voulu privilégier l’audace des recettes, la maitrise technique, l’équilibre des goûts… Et si le service ne nous donne pas l’impression d’être un smicard au salon du yacht, c’est encore mieux. Tout cela aboutit à une alchimie enthousiasmante, un moment de plénitude qui reste gravé dans les souvenirs. Alors par ici pour trouver les meilleures tables gastronomiques de Paris, japonaises, italiennes ou françaises. Bonne dégustation !
Les meilleurs restaurants japonais de Paris

Les meilleurs restaurants japonais de Paris

En quelques années, l’offre de la cuisine japonaise s’est développée comme le tour de taille d’un élève sumo. Des sushis bien sûr, mais aussi des ramens fumants, des gyozas, du poulet karaage, des bentos nappés de tonkatsu, des menus omakase… Jamais les échanges culinaires entre la France et le Japon n’ont été aussi intenses ! Il y en a pour tous les budgets : de l’adresse de rupin jusqu’à la pause déj pour salaryman pressé, découvrez notre guide ultime des meilleurs restaurants japonais de Paris mettant à l'honneur tous les visages de cette gastronomie singulière et délicate. Et comme on dit là-bas : Itadakimasu ! (Bon appétit !) Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.
Les meilleurs restaurants de République et d'Oberkampf

Les meilleurs restaurants de République et d'Oberkampf

A cheval sur le 3e, le 10e et le 11e, la place de la République ne se résume pas au rendez-vous minéral des skateurs et des manifestations parisiennes. Elle se trouve aussi au coeur du quartier de la Folie-Méricourt (qui pousse vers l’est jusqu’à la rue Oberkampf). C’était une zone de manufactures, de cités ouvrières et de petits passages occupés par des travailleurs du métal jusque dans les années 60. A partir des années 90, les bougnats et les ateliers ont été transformés par la bourgeoisie bohème en autant de cafés “dans leur jus”, cantine mondialisée et restaurants à murs grattés qui font vivre la bistronomie parisienne.
The 30 best bistros in Paris

The 30 best bistros in Paris

What would Paris be without its bistros? These fun, cosy, affordable restaurants have been at the heart of French dining culture for centuries, serving up steak-frites, pot-au-feu, soupe à l’oignon and more.  But make no mistake about it; our obsession with all things new and trendy has not curbed Paris’s enthusiasm for proper, old-school dining. The bistros we’ve picked here are both new and old, and stand out from other French restaurants and brasseries thanks to their informal ethos and cuisine. So order a kir, bag a comfy spot on a banquette and settle in for the menu du jour. Here are the best bistros in Paris right now. RECOMMENDED:🦪 The best restaurants in Paris🥐 The best breakfast in Paris📍 The best things to do in Paris🏨 The best hotels in Paris This article was written by the editorial team at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines.
Les meilleurs sushis et makis de Paris

Les meilleurs sushis et makis de Paris

Peu de spécialités ont connu une telle explosion de popularité. En trente ans, le nombre de restaurants proposant des sushis à la carte a explosé. La France est même devenue le plus grand consommateur de sushis d’Europe ! Désormais, on trouve sushis et makis sous plastique au supermarché, dans des adresses qui font aussi pizzas et burgers. Fatalement, des restaurateurs opportunistes s’improvisent shokunin et proposent des nigiri flasques où un mince film de poisson recouvre à peine une boule de billard de riz froid. Le sushi, un plat de luxe Au Japon, le sushi, inventé au XIXe siècle mais dérivé d’une technique asiatique ancestrale, est un mets sophistiqué où la technique du cuisinier, acquise après des années d’apprentissage, ne sert qu’à magnifier la qualité du produit. Alors, où manger les meilleurs sushis et makis de Paris ? Nous vous proposons nos adresses les plus authentiques de la ville, où la fraîcheur et la qualité du poisson ou des fruits de mer ne font aucun doute, mais aussi où le riz est servi à la bonne température et où la découpe est d’une précision chirurgicale. Attention, tout cela a un prix : un bon restaurant de sushis n’est jamais bon marché !
Incontournables à Marseille : 50 plans à faire au moins une fois

Incontournables à Marseille : 50 plans à faire au moins une fois

Galeries d’art, restos branchés, plages confidentielles… Dans ce dossier plus costaud que la cuisse de Taye Taiwo, Time Out vous distille les meilleures choses à faire en ville, tous genres confondus. Pour pondre cette sélection tapin large (50 plans !), nous avons quadrillé tout Marseille, des calanques à l’Estaque, pour en extraire la crème de la crème. Guitounes à pizza, clubs underground, terrasses les pieds dans l’eau… De quoi se payer une bonne tranche de vie phocéenne !

Listings and reviews (70)

Mani.Mani

Mani.Mani

3 out of 5 stars
« Mani », comme « cacahuète » en espagnol ! Une langue chère à Nathalie Dhalmann, autodidacte ayant vécu dans la pampa argentine et désormais de retour dans sa ville natale afin d’élaborer des rouleaux de printemps rutilants comme des pneus neufs. En lieu et place du mythique restaurant O’Stop de la rue Saint-Saëns, elle a ouvert son shop coloré comme le drapeau helvète, façade blanche et rouge et miroirs vermillon. C’est ici, cinq midis par semaine, qu’elle mitonne des rouleaux de printemps démoniaques à commander au bar de l’entrée et confectionnés minute sous nos yeux. Testés et approuvés : le porc cinq épices égayé de chou rouge, oignon frit et menthe fraîche à tremper dans une démente sauce cacahuète ; le délicieux poulet citronnelle avec carotte, concombre, pickles d’oignon et sauce soja-sésame ; ou le goûtu bœuf, radis, fenouil, noisettes et mayo miso-piment. À accompagner, au choix dans le menu, avec du riz gluant et sauce cacahuète ou une pimpante salade de chou et carotte au sésame. Bref, une cantine “monoManiaque” vraiment agréable, d’autant plus aux beaux jours avec sa petite terrasse plein soleil le midi, où l’on fait glisser son repas avec une IPA de la brasserie marseillaise Zoumaï (5 € les 33 cl) ou avec l’excellent kombucha marseillais Tisse au citron-maté (4,50 € les 33 cl).
Babouche

Babouche

3 out of 5 stars
Rue Sainte, une table qu’on attendait comme le messie ! Car ce nouveau resto sobrement dénommé Babouche arrive à combiner deux de nos plus grandes passions dans la vie : la cuisine marocaine et le vin nature. Passé la devanture lie-de-vin, on prend place sur les tables en bois au fond de la salle ou bien sur les épaisses banquettes rouges et blanches, au rythme d’une envoûtante playlist ascendant berbère. Au mur pendent les babouches éponymes, entourées de grandes appliques en osier et de photos du bled ici et là. Dans les gamelles ? Un kiffant couscous méchoui d’agneau avec force de légumes (carotte, courgette…), harissa maison et oignons confits, un parfait tajine au poulet, olives et pommes de terre, mais aussi quelques entrées du cru revisitées : délicat houmous de petits pois et citron confit, galochante taktouka de poivrons alanguie sur du labneh de la casbah et pistaches concassées… Et pour faire remonter son taux de glycémie, une aérienne crêpe aux mille trous ou une rafraîchissante salade d’orange et fleur d’oranger.  Dans les verres, du thé à la menthe bien sûr (4,50 €), quelques cocktails comme l’électrisant Kawa Martini (vodka à la cannelle, liqueur de café, 11 €), et une bonne quinzaine de jajas nature : verre de chenin blanc sec du domaine Brazilier (6 €), vin orange du domaine de la Mongestine (31 € la bouteille) ou grandissime syrah de la ferme des Sept Lunes (65 €). Une vraie bonne table de là-bas avec de bons vins d’ici !
Bar Gaspard

Bar Gaspard

5 out of 5 stars
Si, tant bien que mal, quelques bars à cocktails ont émergé ces dernières années à Marseille, force est de constater que la planque de Ben Colombani reste le temple de la mixologie. Plantée au carrefour animé du cours Pierre-Puget et du boulevard Notre-Dame, cette pépite au décor soigné entre cordages, chaises hautes en rotin et luminaires fantaisistes fait rayonner les breuvages à haute buvabilité. La règle du jeu ? Confiez à Ben et son équipe vos envies les plus folles : alcool, ingrédients, équilibre sucré-salé-acide…, et laissez-vous surprendre par un cocktail sur mesure mariant habilement produits infusés, torréfiés et spiritueux de première bourre. Et si vous faites déjà trop de choix dans votre vie, une sélection de cocktails signatures (12€) est à portée de main. L'Insolent Fuck Donald Trump, alliance détonante de tequila Milagro, mezcal Palomo, piment végétarien infusé, yuzu, Cynar et poudre de saté, ou le plus méditatif Robinet Gaspard, mêlant mezcal, basilic thaï, melon de Cavaillon, verveine et piment vert jalapeño. Pour éponger, Marco Bounous propose une demi-dizaine de petites assiettes bien ficelées : maquereau mariné à l'eau de piment vert et chou rouge, asperges vertes avec salsa verde et stracciatella au romarin… De quoi s’ambiancer au retour du dîner !
Le Restaurant du Cam

Le Restaurant du Cam

3 out of 5 stars
A Marseille, dès que le soleil pointe, ​​c'est l'heure des grandes migrations vers l'ouest, direction les Goudes pour certains, les calanques pour d'autres, jusqu'à Cassis pour les plus téméraires, histoire de se taper une bonne pizza les pieds dans l'eau. Alors que les vrais savent qu’à l’est, à l’Estaque, il est possible de bien manger, au cul des bateaux, sans se faire éjecter pour le deuxième service… À seulement 15 minutes du port, on trouve le Cercle de l’aviron de Marseille et son resto du CAM, avec son immense salle lumineuse et sa fresque aux méduses, mais surtout une terrasse XXL qui vous laisse caresser la proue des bateaux. En cuisine, Sylvain Robert, jadis chez l'Aromat, régale avec une cuisine efficace : une poêlée d'encornets en mode persillade, une gracile soupe de roche avec une touche d'emmental, un filet de bœuf fumé minute avec son jus au vin rouge et sa purée de pommes de terre qui fond sous la langue, et en dessert, un parfait moelleux au chocolat glace à la vanille.  Alors oui, les intitulés et quelques plats rappellent gentiment les années 80 (sucette de lotte, burger de bouillabaisse…), mais avec une vue pareille et une carte des vins qui envoie du lourd, on s'en fiche un peu : Les Mûres 2020 du Château de Roquefort (51 balles), le Morta Maio de JB Arena (60 €), un Hermitage 2012 de Chave (un petit 235 €, s'il vous plaît), ou le Blanc Public de la Réaltière (8 €)… De la pure CAM !
Travers

Travers

4 out of 5 stars
Déjà à la tête du diablement iodé Coquille, Marine Bottari et Jules Mollaret font un pas de travers en ouvrant leur restaurant de bidoche. Au bord du Vieux-Port, au milieu des cantines à touristes, le duo a mis la main sur un spot de 170 mètres carrés avec bar, giga-terrasse, salle poutrée et parilla argentine sur laquelle bronzent les comestibles.  Le soir de l’ouverture, dans un brouhaha démentiel (panneaux acoustiques à venir !), on caressait notre empreinte carbone dans le sens du mistral avec une maousse côte de cochon fermier, précédée d’impeccables asperges vertes sauce béarnaise et d’un topissime pâté en croûte maison au ris de veau, avant un dernier coup de langue sur l’épatant baba au rhum, à nourrir soi-même du précieux spiritueux. On a aussi vu passer au grill une côte de veau (ultra-fondante !) ou une délicieuse saucisse maison de porc. Et pour ceux qui ont le pied marin, le steak de thon rouge, ratatouille et chimichurri fera parfaitement le job ! Au mouillage, une jolie carte de vins de 180 références, oscillant entre classiques sudistes (Pibarnon, Les Béates, Henri Bonnaud) et crus plus confidentiels (magnifique rouge Laïs 2019 d’Olivier Pithon à 63 €), incluant un délicat champagne Fluence de Franck Pascal au verre (14 €). Impeccable, comme tout le reste.
Bidoche

Bidoche

3 out of 5 stars
Au pays de la bouillabaisse, un vrai bon restaurant de bidoche ! Les coupables ? Pauline Lagon et Jules Girandon, déjà aux commandes de la table attenante, Copains. Dans un ancien garage pimpé pour l’occase avec tables en marbre et pieds en fonte, carreaux de ciment au sol, comptoir rouge sang et grande vitrine exposant les bestioles, on vient y dézinguer son quota de CO2 et s’envoyer quelques flacons de vins nature castés par Antoine Gaudio : délicat A Toi Nous d’Andrea Calek à 26 €, sublime La Curatte de Simon Gastrein à 47 €, fluide En Attendant Les Copains de Lori Haon à 5 € le verre… Dans une ambiance plus bobo que prolo, le chef Thomas Arnaud balayait l’autre soir d’un coup de couenne nos velléités véganes avec un superbe saucisson maison et beurre aux herbes, un ris de veau grillé dehors/fondant dedans sur un lit d’épinards et de purée bien beurrée, un suprême de poulet à parfaite cuisson et crème aux morilles accompagnée d’une salade avec jus de veau en guise de vinaigrette. Et pour finir, une succulente crème au caramel. Le meilleur plan barbaque de Marseille ?
Chez Tim

Chez Tim

3 out of 5 stars
Avant d’aller tâter la température de l’eau sur la plage des Catalans, on fait un tour chez Tim, aka Tim Reinson, cuisinier nomade, pêcheur sauvage et réalisateur de films, à l’origine notamment du docu Regarde-moi sur Lomepal, qui a posé ses guêtres dans cette cambuse de 10 mètres carrés, en lieu et place du snack le Croissant d’Or.  L’idée ? Proposer, à l’aide de deux friteuses et du minimum syndical du cuistot, de fringants petits plats et sandwichs à emporter (plus du café-cookies le matin). L’autre midi : un banh mi à se bouffer les doigts, garni de poitrine de cochon confite aux herbes, chou rouge, carotte et mayo épicée. Mais aussi un bijou de bo bun au tataki de rumsteck, nem maison aux légumes, vermicelles, cacahuètes pilées, salade et pickles d’oignon.  Aussi vus le lendemain : des arancinis champignons-scamorza, de la seiche en persillade et riz vénéré, un fontainebleau aux fruits rouges… Pour la digestion, ça se passe sur la plage, à deux brasses de là !
Prémices

Prémices

5 out of 5 stars
Quand deux anciens de la Mercerie – Léo Marzullo aux goulots et Benoît Cadot aux fourneaux – pactisent pour envoyer cuisine couture et vins nature, c’est l’étincelle garantie ! Dans un spot sur deux étages, à quelques brasses du port, les compères récitent leur partition néo-bistrotière dans ce qui fut l’Opéra Zoizo, retapé pour l’occasion avec des luminaires 60’s, des banquettes à épais coussinets et un délicieux bar carrelé. Au déjeuner ? Deux entrées, trois plats et deux desserts au choix, avec toujours une proposition veggie pour maîtriser son empreinte carbone. L’autre midi, en plein cagnard sur la large terrasse, on a dégusté une sublime assiette de légumes de saison (asperge, fenouil, carotte) camouflés par deux feuilles d’oseille et du guanciale au poivre noir, à tremper dans une mayo au thon. La suite ? Un fantastique tartare de taureau alangui sur un labneh citrique et zébré d’un pétillant condiment tamarin-pruneau. Puis une aile de raie cuite vapeur, à la chair délicate, mouchetée de beurre blanc au kimchi, petit épeautre et choux de Bruxelles flashés au BBQ avant, en finish réussi, une sublime glace au foin recouverte d’un siphon de pomme de terre et accompagnée d’un pralin aux noix.  Le soir, on délaisse la carte pour un menu dégustation en quatre étapes où les navets rencontrent la crème crue fumée, les moules s'acoquinent avec des poivrons rouges fermentés et les poireaux se fondent d’une sauce au matcha… Des compositions millimétrées de superbes produits, touj
Cuisine de terroir Chez Fanny

Cuisine de terroir Chez Fanny

3 out of 5 stars
Aux portes du Panier, Chez Fanny ressemble à un banal spot à l’angle de la Grand-Rue et de la rue Bonneterie. Mais la faune qui s’y presse chaque midi (ouvriers, gars du quartier, touristes bien renseignés) vend la mèche : cette sandwicherie dispose d’un supplément d’âme, insufflé par Vincent Puddu, un Sarde détendu de la casserole qui, cinq midis par semaine, prépare de vrais plats de cuistot qui garnissent ensuite une baguette, une feuille de brick ou un pain à fricassée. L’autre midi, à croquer sur l’une des quatre chaises débordant sur l’asphalte et sa bande-son techno ? Un sensationnel sandwich Rasta à base de poulet mariné au citron, tapenade maison, chou rouge, concombre et sauce au fromage blanc. Ou ce massif Gros Dédé alliant haché d’agneau, mêmes crudités, même sauce et razzia de frites en prime.  Pour faire glisser tout ça ? Un électrisant jus de gingembre maison (3,50 €). En dessert, pas de pudding mais Vincent se défend bien entre un dément banana bread tout droit sorti du four (3 €) ou une part de tiramisu maison (4 €). En bref, pas de chichis chez Fanny (le surnom de l’ancienne patronne), mais du goût et de la générosité !
Chez Paul - L’Auberge du Corsaire

Chez Paul - L’Auberge du Corsaire

3 out of 5 stars
Les jours de ciel bleu, la faune marseillaise aisée migre vers les Goudes pour déjeuner chez Paul, à l’Auberge du Corsaire, où elle s’attable au cul des rafiots avec vue sur la Grande Bleue et parfois sur le chef Alexandre Mazzia, un habitué des lieux le dimanche midi. Cette cambuse arrimée au port des Goudes, ouverte par Monsieur Paul en 1948, vaut son pesant d’iode avec ses luminaires de paillotte, ses banquettes bleu azur, ses quelques tables immaculées en enfilade et son serveur, David Mazzotta, qui œuvre ici depuis trois décennies déjà. On commence par d’excellents supions frits ou des moules gratinées en entrée, avant d'enchaîner sur du loup ou de la daurade grillés, tout juste sortis de l’eau (9 € les 100 grammes), encadrés de panisses et de salade. Pas rassasié ? Optez pour les efficaces linguine aux palourdes (30 €) ou pour le poêlon du pêcheur, sorte de mini-bouillabaisse avec poissons du jour (congre, pagre, chapon…), bouillon réduit, croûtons et aïoli. Pour ceux qui n’auraient pas le pied marin, une petite dizaine de pizzas bien roulées (anchois-fromage à 14 €) sont de la partie, tout comme un faux-filet servi saignant et sauce au poivre (29 €). Au mouillage, si c’est souvent marée basse comme avec ce banal verre de rosé du Château de Fontcreuse à 8 €, notons la présence d’un bon rouge du Château de Pibarnon (54 € la bouteille) et ce blanc du Château Simone (80 €). Pensez à réserver une voire deux semaines en avance, surtout lors des grands week-ends et des vacanc
Caterine

Caterine

3 out of 5 stars
Caterine ? Un savant mélange de Catherine – sainte patronne des femmes célibataires – et catering, soit « traiteur » dans la langue de Bowie. C’est ici, derrière la devanture bleu nuit, qu’officient Marie Dijon (ancienne du bistrot Grain de Sel), Eugénie Cenatiempo (ex-architecte) et Laura Samzun (géographe de formation), trio qui vous invite à prendre commande au bar avant de venir chercher votre plateau quelques minutes plus tard, comme au self !  Dans la jolie salle on ne peut plus bistrotière, derrière laquelle planque une grande terrasse ombragée par quelques arbres ouverte dès les beaux jours, on becquette dès 9h30 une bonne brouillade d’œufs au pesto et noisettes concassées, qu’on fait glisser avec un jus d’orange bien frais. Le midi ? Ça monte sérieusement en puissance avec cet inimitable kebab d’émincé de poulpe avec chou rouge, menthe fraîche et sauce blanche, qui se bat en duel avec un impeccable plat du jour – linguine, pesto aux épinards et parmesan lors de notre passage.  Le soir venu, Caterine la joue petites assiettes à partager avec une pléiade de choix : panisses-aïoli ; délicieux naan avec fromage à raclette, curry d’épinard et aneth ; plâtrée de moules et merguez ; épatant gâteau aux noix et dulce de leche… A moins que vous optiez pour les grosses pièces comme cette selle d’agneau des Alpilles et son jus à saucer avec la miche de House of Pain.  Pour faire couler, quelques quilles nature à dominante sudiste : élégant 100 % carignan du domaine Matassa à 57
Chez Michel

Chez Michel

3 out of 5 stars
Prix prohibitifs (80 € la bouillabaisse), carte des vins minimaliste (qui n’a pas bougé d’un iota depuis des décennies), desserts pas fait maison… Pourquoi diable vient-on se faire (dé)plumer chez Michel, la brasserie des Catalans ? Pour les nappes blanches peut-être, son service endimanché et sa découpe du poisson devant le client… Pour la gouaille de Paul Visciano, aussi, troisième génération de tauliers à tenir cette cambuse mythique. Et pour vivre l’expérience, surtout, d’un restaurant emblématique qui semble figé dans le temps depuis sa création en 1946. Car toutes ces années, Chez Michel en aura vu défiler, des politiques, starlettes, sportifs, fines gueules et patrons marseillais. Il n’y a qu’à lever les yeux pour voir les photos punaisées entre la vieille argenterie et les chapons à l’entrée, attendant sagement leur destin de garniture. La bouillabaisse donc, vraie star de la maison, est ici servie de deux façons : d’abord le bouillon, limpide, profond, salin, délicatement safrané et bougrement iodé. Puis les poissons, qui varient selon la pêche (congre, pagre, chapon, rascasse, saint-pierre…) mais sont toujours frais, sauvages et parfaitement taillés minute, escortés de pommes de terre cuites dans le bouillon et de croûtons à badigeonner de rouille sans os ou d’aïoli. Un gueuleton qui mérite d’être goûté au moins une fois dans sa vie – ne serait-ce que pour se faire un avis !Le reste du dej est plus anecdotique : un correct royal au chocolat de la pâtisserie voisine