Claire Fallou

Claire Fallou

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Où trouver un parfum original à Paris ?

Où trouver un parfum original à Paris ?

Lassé de sentir votre parfum sur tous vos voisins et voisines de métro ? On vous comprend. Ces temps-ci, c’est l’overdose de produits indifférenciés qui sentent le bonbon, la fleurette, l’after-shave et la menthe à l’eau. Bref, qui ne sentent rien d’autre que le résultat d’un test marketing bien ficelé assorti au grand sourire à 300 000 € de Keira Blanchett Pattinson Roberts. Et ça se vend par litres dans tous les « Sephorionnaud » de la planète. On vous le dit tout net : vous méritez mieux. Oui, vous. L’être unique et sublime que vous êtes, pétri de qualités fleuries et de défauts musqués, de souvenirs iodés et de rêves exquis, dont l’aura ne demande qu’à jaillir en notes explosives, ou subtiles, mais jamais fades. Heureusement, Paris regorge de parfumeries indépendantes, aussi dites « de niche », plus créatives les unes que les autres. « Il existe une parfumerie à deux vitesses », explique la parfumeur Patricia de Nicolaï. « D’un côté, des grandes marques qui se copient mutuellement et cherchent le retour sur investissement. De l’autre, des maisons plus originales, qui produisent des parfums plus riches… et dont la manière de faire commence à intéresser les grands groupes. » La vocation de ces petites maisons : créer ou diffuser des fragrances racées nées de l’imagination d’un parfumeur plutôt que d’une moyenne des préférences des consommateurs. Leurs codes : flacon simple, communication minimale, formules complexes, jus somptueux. Leurs prix : on vous l’accorde, plus élevé
'La Coupe à 10 francs' de Philippe Condroyer

'La Coupe à 10 francs' de Philippe Condroyer

Dans l’antiquité juive, le légendaire guerrier Samson tirait sa force de ses cheveux. Dans la France des années 1970, le jeune André (Didier Sauvegrain) aussi. Dix-huit ans, discret, menuisier dans une bourgade de Picardie, il porte ses cheveux blonds jusqu’aux épaules. Ce qui n’est pas du goût de son patron, vieux con en chef et chauve comme un moine, qui lui ordonne d’adopter une coiffure plus courte. Il refuse et résiste, prenant lentement conscience de son individualité et de ses droits. L’atelier et le village se divisent sur son cas jusqu’au drame (lire notre critique du film). Retour avec Jean-Bernard Emery, associé chez Madadayo Films, sur le long métrage vintage de Philippe Condroyer. Un film de 1975 qui ressurgit aujourd’hui doit avoir quelque chose de spécial… Vous nous racontez ?   C’est un film tiré d’un fait divers survenu en 1970 qui a beaucoup impressionné le réalisateur, Philippe Condroyer. Un menuisier d’une petite ville de Bretagne, un jeune homme qu’on disait calme et tranquille, s’est suicidé sur son lieu de travail, probablement suite aux pressions exercées par son patron pour qu’il coupe ses cheveux longs. Philippe en a tiré un scénario écrit en quelques semaines et tourné en Picardie avec un budget réduit et des acteurs inconnus. Ce qui le rend spécial, c’est peut-être que Philippe a ressenti un lien fort avec ce jeune homme. Philippe a fait les Beaux-Arts, il était peintre, et ce menuisier aussi. Pour Philippe, ça témoignait d’un désir de s’exprimer m

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Nose

Nose

Niché derrière une façade toute végétale du 2e arrondissement, Nose n’ambitionne rien de moins que de dénicher le parfum qui vous correspond entre tous. Présélection en ligne sur nose.fr, tests et fourniture d’échantillons en boutique, accompagnement jusqu’au vote final, le concept séduit. Dommage que le service soit parfois hâtif, que la boutique soit bruyante et que certaines marques manquent obstinément de classe... A essayer pour voir.
L'Artisan Parfumeur

L'Artisan Parfumeur

Le plus ancien des parfumeurs de niche, celui qui a refusé les odeurs de masse dès 1974, propose une ample gamme créée par des nez de premier ordre. On papillonne d’un bouquet fleuri à un ambre profond, d’un souffle marin à une épice de feu. La maison vient de s’offrir un nouveau look sur le thème du jardin botanique : on apprécie la sobriété du nouveau flacon noir et la présence d’une petite serre dans chaque boutique. Nos préférés : Nuit de Tubéreuse pour les femmes fatales, Traversée du Bosphore pour les voyageurs, Piment Brûlant pour les audacieux. Nouveau flagship au 167 boulevard Saint-Germain, Paris 6e.
Editions de Parfums Frédéric Malle

Editions de Parfums Frédéric Malle

Le rêve de Frédéric Malle, héritier des parfums Christian Dior : offrir aux nez toute la renommée qu’ils méritent. Avec ses éditions, il leur permet de concevoir et de signer des créations toutes personnelles sans limite de temps ni de budget. Le résultat est une gamme fascinante de parfums uniques et soignés : des agrumes, des fleurs, des bois, des cuirs, arrangés selon l’inspiration de l’auteur, où l’on s’amuse à chercher les différences de style. Délicat, monsieur Ellena et son Angélique sous la Pluie. Affirmé, Maurice Roucel et son puissant Musc Ravageur. Un étonnant voyage dans l’imaginaire des meilleurs parfumeurs du monde. 
Nicolaï

Nicolaï

Pionnière de la création de niche avec l’Artisan Parfumeur, Patricia de Nicolaï compose sa propre gamme depuis 1989, avec un goût très sûr fondé sur une maîtrise des classiques comme sur une quête inlassable du geste artistique. Elle le dit sans fards : certaines de ses créations sont uniques. On vous laisse faire un tour dans ses jolies boutiques sobres et claires pour découvrir lesquelles… Attardez-vous sur le profond Cuir Cuba, une étonnante composition à la réglisse, et sur Kiss Me Intense, un songe de fleur d’oranger sur fond d’amande amère. 
Jovoy

Jovoy

Splendide sélection de marques confidentielles triées sur le volet par François Hénin, un ancien dénicheur de matières premières olfactives, et son adorable équipe de conseillers d’élite. Leur objectif : identifier, parmi toutes ces perles embaumées, celle qui vous ira comme une seconde peau. On a testé, et on a passé un moment de rêve à naviguer des lourds flacons de la maison Isabey (« Oh ! Ce gardénia ! ») aux créations peps d’Olfactive Studio (« Tiens, une note de wasabi ? »), dans une ambiance de velours. On quitte la boutique avec des échantillons à tester sur peau, on dit merci et à très bientôt.  
Etat Libre d’Orange

Etat Libre d’Orange

Joyeuse irruption de l’irrévérence dans l’univers feutré de la parfumerie. Création du trublion Etienne de Swardt, un ancien des grandes maisons passé du côté obscur, cette république olfactive propose une gamme (d)étonnante de fragrances qui aiment le clash. Où la fleur s’appuie sur le tabac pour évoquer la femme fatale dans Jasmin & Cigarette. Où les baies, la vanille et le cuir recréent la Charogne chantée par Baudelaire. Certes, ça s’appuie sur un discours allègrement trash, mais le nez ne s’y trompe pas : les produits sont d’excellente qualité.
Maison Francis Kurkdjian

Maison Francis Kurkdjian

Ancien créateur de parfums pour Guerlain, Jean-Paul Gaultier et Yves Saint-Laurent, le Parisien Francis Kurkdjian propose depuis 2009 un « vestiaire olfactif » riche d’une trentaine de fragrances placées sous le signe du raffinement moderne. Tête discrète, cœur ciselé, fond puissant, les jus ressemblent à des intemporels soigneusement remis au goût du jour. Pour ne rien gâcher, les conseillers sont aux petits soins : on les remercie pour la découverte d’APOM, un élégant floral sur fond de mousse, et de Lumière Noire, une senteur d’été à la rose et au patchouli. 
Les bougies Cire Trudon

Les bougies Cire Trudon

Histoire séculaire, parfums nobles, objets sophistiqués... La maison Cire Trudon, aka l’ancienne manufacture royale des cires et le fournisseur de la cour de Louis XIV, remporte aisément le titre de Rolls de la bougie. Allumez la mèche : laissez-vous envelopper par une fragrance riche et pourtant subtile, profonde et pourtant nuancée, qui s’attarde entre vos murs longtemps après que vous avez soufflé la flamme. Aucune acidité, aucune âcreté… C’est la bougie comme elle doit être. Coup de cœur pour le joyeux muguet de Prolétaire, applaudissements pour l’aromatique Abd-el-Kader.
The Different Company

The Different Company

Née de l'inspiration de Jean-Claude Ellena, le très élégant nez d'Hermès (on lui doit le célébrissime Terre et la douce série des Jardins), cette boutique du Marais propose une gamme de parfums doux et tout en transparence. Ici, une fine pluie d’été semble se mêler aux essences pour en tirer des narrations suaves. Pour elle : Osmanthus né du travail d'une petite fleur rare proche du jasmin. Pour lui : Sel de Vétiver où la chaleur du bord de mer se mêle à la robuste fraîcheur de la plus masculine des herbes.
Annick Goutal

Annick Goutal

Flacons raffinés, rubans dorés, fragrances acidulées. La maison Annick Goutal est au parfum ce que Repetto est à la mode, le porte-étendard d’une vision précieuse et gracieuse de la féminité. La fleur y trône en reine absolue : rose, jasmin, muguet, ylang-ylang se partagent le cœur de créations pensées comme des songes. Les hommes y trouvent aussi leur part de rêve, surtout dans la très chic Eau d’Hadrien, un hespéridé boisé d’inspiration toscane. Côté femme, notre coup de cœur va aux effluves frais et nobles de Gardénia Passion. 
Penhaligon’s

Penhaligon’s

Imaginez Jude Law assis dans un fauteuil club de cuir brun, un verre de gin à la main. Il porte probablement Juniper Sling (angélique, cerise, poivre, cuir). Si elle avait pu s’offrir du parfum, Jane Eyre aurait aimé la sagesse piquante de Lily of the Valley (fleurs blanches, bois de santal). Penhaligon’s, c’est la boutique aux boiseries sombres qui vous offre tout à la fois Buckingham, la Cornouaille, l’Inde coloniale et le Swinging London dans des flacons chic et dandy. Pour les hipsters : un barbier proposera bientôt ses services dans l’arrière-boutique, aidé de savons signés de la maison.
La Coupe à 10 francs

La Coupe à 10 francs

4 out of 5 stars
Dans l’antiquité juive, le légendaire guerrier Samson tirait sa force de ses cheveux. Dans la France des années 1970, le jeune André (Didier Sauvegrain) aussi. Dix-huit ans, discret, menuisier dans une bourgade de Picardie, il porte ses cheveux blonds jusqu’aux épaules. Comme ça, parce que ça lui plaît. Ce n’est pas du goût de son patron, vieux con en chef et chauve comme un moine, qui lui ordonne d’adopter une coiffure plus courte. Il refuse et résiste, prenant lentement conscience de son individualité et de ses droits. L’atelier et le village se divisent sur son cas jusqu’au drame. Le cheveu long pour les hommes est un sujet de discorde depuis des millénaires. Trop féminin, trop sensuel, il semble incarner une liberté personnelle ou une allégeance à des croyances qui menacent le pouvoir en place. Dixit le Nouveau Testament : « La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que, pour un homme, il est déshonorant d’avoir les cheveux longs ? » Aux Etats-Unis, l’une des premières mesures concernant l’assimilation des Amérindiens au XIXe siècle a consisté à couper leurs longues tresses traditionnelles. Dans le film, le patron d’André lui lance : « Vous courez tout droit à la pédérastie et la drogue. » « Long hair, don’t care » (« J’ai les cheveux longs et je m’en fiche »), répondent les hippies du monde entier, le jeune menuisier avec eux. Une histoire millénaire qui se termine avec André, victime expiatoire d’une blondeur d’ange, placé seul au centre d’un cercle prêt à jeter l

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Des Mots et des Arts : des promenades commentées de Paris

Des Mots et des Arts : des promenades commentées de Paris

Le Paris de l'art comme vous ne l'avez jamais visité, concocté par une équipe de joyeux experts Visiter Paris, oui, mais pas comme des touristes entassés dans un bus à étage, un appareil autour du cou, suivant le parapluie d’un accompagnateur fatigué de voir le Louvre pour la millième fois. Non, il faut que ce soit en compagnie de jeunes guides passionnés, qui connaissent l’histoire de l’art comme leur poche et lisent dans les strates parisiennes comme dans un livre ouvert. Qui nous emmènent à Montparnasse pour nous parler de Joséphine Baker, puis à Saint-Georges pour nous faire voir un bout d’Athènes, en passant par les recoins les plus secrets du Jacquemart-André. C’est pour ça qu’on aime bien faire un coucou régulier à toute la team de Des Mots et Des Arts – DMDA pour les intimes. L’objectif de cette sympathique entreprise de dissémination culturelle dans la capitale : vous prendre par la main pour vous parler d’art mine de rien, soirs et week-ends, en douceur et sans chichi. Au programme : visite guidée en petits groupes à la découverte des expos du moment, immersion dans l’univers des galeries parisiennes, ou encore balades à thème dans les quartiers les plus intéressants de Paname. La balade des gens curieux Par un dimanche ensoleillé, nous avons donc rendez-vous devant le Moulin de la Galette, ce fameux restaurant immortalisé par Renoir. C’est Amélie qui nous attend, un gros badge Des Mots et Des Arts épinglé au revers de la veste. Souriante et avec bonne humeur, la je