Le tatouage à Paris
Née il y a des millénaires, la pratique du tatouage n'a cessé de se démocratiser au sein des populations, notamment en France. Importé en Europe à la fin du XVIIIe siècle à la faveur des grandes explorations maritimes, le tatouage a rapidement été considéré comme une pratique de mauvais garçons. En effet, au départ pratiqué par les marins et les soldats, il glisse rapidement au début du XIXe siècle sur la peau des prisonniers, tous unis par l'ennui de la vie en réclusion. Dès lors, et pour de nombreuses décennies à suivre, le tatouage est synonyme d'exclusion sociale.Et puis, peu à peu à partir des années 1990, le tatouage se dissocie de sa mauvaise image pour devenir un réel phénomène de mode : adieu majestueux voiliers tatoués sur le torse, bonjour tribal et autres dauphins incrustés dans le creux des reins.
Fort heureusement, dans les années 2000, le tatouage se refait une réputation. Grâce à de nombreux artistes-tatoueurs très talentueux, il s'empare d'une image plus noble, allant jusqu'à être considéré par la majorité comme une forme d'art. En France donc, mais également dans de nombreux pays occidentaux, le tatouage est passé d'un synonyme d'exclusion sociale au statut d'art à part entière, et il suffit d'observer notre cher pays à la loupe pour le comprendre.
Tout d'abord, les Français sont de plus en plus friands d'encre. Autrefois réservé aux bad boys donc, le tattoo est aujourd'hui devenu l'apanage de tous, y compris des femmes qui sont de plus en plus nombreuses à