Santorin
Vu le peu de traces de becquetance laissées par les colons grecs, il est parfois bon de rappeler que Massilia fut fondée par des Phocéens en 600 avant J.-C.. Loin du bon vieux grec d’after, Santorin permet enfin à la ville de faire honneur à son histoire. Entre la boucherie et le caviste, sur le parking du Lidl, on monte quelques marches et, tout de suite, le panorama en bleu et blanc claque dans les yeux. Le spot, monté par les associés de la Cabane des Amis, est doté d’une jolie terrasse avec une vue qui ferait presque confondre la rade marseillaise avec les Cyclades.
Le code couleur des îles minoennes est raccord avec la vaisselle à la carte, qui déroule tous les classiques de la destination twistés à la sauce Tel-Aviv par le chef Jeriel Sebaoûn, qui en revient tout juste. Le principe du partage de mezze, froids et chauds, s’applique à tout – on n’avait pourtant pas trop envie de faire tourner notre kebab ++. Un gros gyros au poulet mariné avec oignons et sumac rafraîchi à la menthe.
On pioche aussi dans le gros tentacule de poulpe bien dosé en huile Kalios, la maison des frères Chantzios, les sfaridio de poisson – sorte de keftas croustillants qui sentent les épices, le thym et le zeste de citron –, et l'effiloché de bœuf confit bien gourmand. Et avec ça, une pita maison pour trempouiller le tzaziki onctueux… Un poil dense mais avec du goût – 24 heures de pousse. Plutôt qu’un dessert, pas maison eux, on opte pour un spritz rose et mastika aussi péchu que l’adresse. Pas de