Cecile Cau

Cecile Cau

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Les meilleures expos à voir cet été à Marseille

Les meilleures expos à voir cet été à Marseille

Entre JO et cagnard, reste-t-il cet été de la place pour du beau et de l’art ? La réponse est évidemment oui ! La preuve avec cette sélection de dix expositions qui vont vous emmener jusqu’en septembre entre photos d’époque et œuvres sensibles. Pensez à garder du temps pour un plongeon quand même !

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Santorin

Santorin

4 out of 5 stars
Vu le peu de traces de becquetance laissées par les colons grecs, il est parfois bon de rappeler que Massilia fut fondée par des Phocéens en 600 avant J.-C.. Loin du bon vieux grec d’after, Santorin permet enfin à la ville de faire honneur à son histoire. Entre la boucherie et le caviste, sur le parking du Lidl, on monte quelques marches et, tout de suite, le panorama en bleu et blanc claque dans les yeux. Le spot, monté par les associés de la Cabane des Amis, est doté d’une jolie terrasse avec une vue qui ferait presque confondre la rade marseillaise avec les Cyclades. Le code couleur des îles minoennes est raccord avec la vaisselle à la carte, qui déroule tous les classiques de la destination twistés à la sauce Tel-Aviv par le chef Jeriel Sebaoûn, qui en revient tout juste. Le principe du partage de mezze, froids et chauds, s’applique à tout – on n’avait pourtant pas trop envie de faire tourner notre kebab ++. Un gros gyros au poulet mariné avec oignons et sumac rafraîchi à la menthe. On pioche aussi dans le gros tentacule de poulpe bien dosé en huile Kalios, la maison des frères Chantzios, les sfaridio de poisson – sorte de keftas croustillants qui sentent les épices, le thym et le zeste de citron –, et l'effiloché de bœuf confit bien gourmand. Et avec ça, une pita maison pour trempouiller le tzaziki onctueux… Un poil dense mais avec du goût – 24 heures de pousse. Plutôt qu’un dessert, pas maison eux, on opte pour un spritz rose et mastika aussi péchu que l’adresse. Pas de
Moutchou

Moutchou

4 out of 5 stars
Le “quartier de pêcheurs” d’Endoume avait-il besoin dans son vallon d’un hybride épicerie/café, plus kombucha que PMU ? Au vu des vieux piliers qui saignent le banc full cagnard de l’entrée, la réponse est oui. Lisa Pizzini, ex-architecte mi-corse mi-catalane aux airs de Cotillard, a su rassembler avec brio les anciens comme les nouveaux voisins dans son antre au décor de maison de campagne (carrelage en faïence, mur bleu Klein, patio végétal et table d’hôtes centrale).  Chez Moutchou (“l’épicerie du coin” en langage pied-noir), on sait quand on rentre, jamais quand on sort. On pense s’assoir “juste” pour un p’tit noir acidulé de spécialité Corto… Premier craquage pour le p’tit dej : pain beurre confiture (4 €), pa amb tomàquet avec jamón ibérico (9 €) ou labneh au zaatar (5,50 €). Le midi venu, la cheffe du moment pioche dans l’épicerie pour concocter son menu. Ce jour-ci : un érudit bouillon de poulet citronnelle avec effiloché de volaille et chou chinois (8 €) ; une herculéenne et rustique part de tarte automnale, avec paprika fumé, betterave, potimarron, vif pesto et feta (13 €) ; et en dessert, un léger fromage blanc, poire pochée et sirop d’érable.  On peut aussi rester pour le goûter et déguster un fondant cookie choco-noisette (2,70 €), puis pour l’apéro, avec quelques chips (prix étagère), saucisson (7 €) ou fromage (7 €). Au moment de l’addition, on glisse dans le panier ce qui nous a fait de l’œil depuis les bacs, frigos et étagères XXL toute la journée. Comme des
Livingston

Livingston

5 out of 5 stars
Et le Livingston bascule dans l’ère post-Raffalique ! Après trois ans de très bons services, le chef Valentin Raffali s’est envolé vers d’autres horizons et les tauliers (Julia Mitton, Harry Cummins et Laura Vidal) ont décidé d’ouvrir les cuisines de ce grand petit bar à vins à une jeune garde bankable qui se succède désormais cours Julien tous les six mois. Jusqu’en février, ce sera Anh Dao Nguyen au piano. La cheffe formée par le Coréen Esu Lee connaît bien la maison, elle a secondé Valentin durant une année  !  Le menu mitraille – deux services obligent – une succession de miniatures serties dans de petits contenants en fer-blanc rappelant les bouis-bouis d’Asie. On voyage avec toujours un pied à Marseille : huître en coquille baignant dans un vivifiant relish au nuoc-mâm, oignons frits et cacahuètes ; brillant ravioli de ricotta au beurre blanc fumé, parsemé de fleurs d’aptenia (une succulente des calanques) ; daurade, sauce kéfir et superposition de feuilles de menthe et de salade qui évoque la fraîcheur d’un nem. Un menu (45 €) exalté et pétulant à escorter de jus nature bien castés. Pas de doute, Livingston plane encore haut !