Camille Zéhenne

Camille Zéhenne

Listings and reviews (12)

La robe et la mousse

La robe et la mousse

4 out of 5 stars
Pour qui ? Les avertis des élixirs de choix. Boire quoi ? Des bières artisanales et des vins bios/naturels de choix. Le compromis de la qualité, c’est le pari de La Robe et La Mousse, digne cousin de La Fine Mousse. Qui, après avoir arrosé le 11e, jumpe de l’autre côté de la rive pour se poser du côté d’Odéon, ramenant dans sa besace seize références à la pression (dont pas mal de franiciliennes) et deux pompes servant de la cask (une tireuse où il n'y a pas de gaz qui pousse la bière). Ce soir-là, rencontre concluante avec la mousse. Comme la Double Fat, une double IPA, légère en amer mais radieuse en goût avec une fraîcheur qui accroche en bouche. Ou une Baden Power Whisky, une impériale stout de la brasserie O’Clock qui imprègne le palais, avec des notes de chocolat torréfié et de whisky. Allergiques au houblon ? Du vin nature et biodynamique mais aussi des cidres, hydromels et spiritueux de qualités sont de la party ! En blanc, le Pic de Vissou et son assemblage multiple est une sacré découverte. Coup de chaud sur les rouges (35 degrés dehors) mais l’Arkose d’Auvergne, super nature, nous redonne goût à la vigne. On se retape avec un saucisson servi entier en compagnie d’une demi baguette de bonne facture. A la bonne grigne, pourrions-nous conclure avec un dernier verre. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
Marxito

Marxito

3 out of 5 stars
Pour qui ? Les cols blancs du quartier qui veulent frimer au bureau, les touristes, les curieuxPlat culte ? Le marxito smoky mozza Du nouveau dans le no man’s land gastronomique des Champs-Elysées ! En attendant le prochain et très attendu Ground Control des Champs, voici donc Marxito —contraction des noms des deux co-fondateurs, le très médiatique chef Thierry Marx et l’architecte Ora Ito. L’idée ? Proposer un fast-good, soit de la street food à base de produits triés sur le volet : farine bio, beurre fermier du Cotentin, fruits et légumes d’Eure et Loire, confiote artisanale corse… Fan du Japon, l’ex juré de Top Chef s'est inspiré des dorayakis (ces pancakes nippons fourrés de pâte de haricot rouge azuki) pour inventer les « marxitos » : des sandwiches salés ou sucrés, version omnivore ou veggie. Assis dans une salle au design clinique dont le rose pâle invasif rappelle une maison pliable Barbie des années 90, on croque un marxito smoky mozza. Des tranches d’aubergines marinées et de mozza fumée, mêlées à une salade écrasée entre deux fines tranches de galettes levées au sarrasin. Visuellement c’est peu attractif, et en bouche, pas mal, mais on se lasse vite de cette mâche molle. S’ensuit un petit plat de carottes colorées, marinées avec du tofu, frais et sain. Mais côté goût, malgré les graines de coriandre et une vinaigrette infusée aux épices, on a du mal à crier waouh. Rien pour nous faire décoller, y compris ce marxito nuage en dessert, dorayaki à la crème mousseuse «
La Fine Mousse restaurant

La Fine Mousse restaurant

3 out of 5 stars
Pour qui ? Les amateurs de bières qui veulent plus qu’une planchePlat culte ? Le dessert avec l’accord bière, pour expérimenter de nouvelles saveurs Les accords mets/vins ? So 2009 ! Rien de tel qu'une bonne bière micro-brassée pour envoyer bouler les préjugés (et valser les nappes amidonnées). Suffit de rentrer dans l'annexe bistrotière du bar éponyme pour s'en convaincre : dans les verres, un choix vertigineux de bulles houblonnées, artisanales, chinées par la biérologue Bianca. Et dans l’assiette, une cuisine de produits de saison tortorée par le jeune Victor Leclercq.  Le menu dîner à 35 € s'ouvre sur des panisses maison, à trempouiller dans un ketchup au gingembre qui place la barre haute. Pas le temps d’avoir soif que les entrées déboulent : une supersonique assiette mozza/tomate, revisitée à coups de coriandre et un tataki de thon au chou-rave, fondant et piquant... Le tout assez génialement combiné avec l’acidité d'une Ptite sour Rasberry. La suite ? Faux pas pour l’agneau et son boulgour, classique dans sa réalisation et surtout trop salé. Le cabillaud, nacré et fondant, demeure un poil fade malgré son émulsion de persil. On serait reparti mitigée s’il n’y avait eu pas cette crème de citron meringue et noisette, dinguerie absolue avec une bière CocoNuts. Bilan : des mousses et de belles propositions, ça pétille et l’expérience (malgré quelques couacs) ne peut que ravir les bincheurs exigeants à fourchettes tirées.
Zebra [FERMÉ]

Zebra [FERMÉ]

4 out of 5 stars
Pour qui ? L'aficionado des ambiances CostesPlat culte ? Un classique bistrotier bien exécuté : tartare de bœuf ou poulet rôti Coup de cool sur le 16e ! Niché sur un coin de trottoir face à la Maison de la radio, le Zébra fait peau neuve. Relancé par la team de Roco et Daroco (Alexandre Giesbert et Julien Ross), voici donc une brasserie nouvelle vague : miroirs et marbre chicos, service voiturier, nappes en tissu... Luxe, calme et volutes de fumée sur la terrasse, isolée par des bacs de fleurs, façon carré VIP. Et dans l’assiette ? Un somptueux gravlax, des poireaux vinaigrette un poil filandreux mais honnêtement habillés d’une sauce crémeuse bien moutardée, un carré d’agneau à la cuisson parfaite. Oubliable : la caponata (servie chaude), et surtout ces courgettes farcies végétales sous-cuites, peu folichonnes avec leur accompagnement de pois chiches (sortis tout juste de leur boîte ?) Dessert en-deçà, dommage, les framboises du vacherin avaient pris un gros coup de freezer. Côté glou, de belles propositions vineuses, à l'instar de ce Sancerre du domaine Vacheron. Le soir, cocktails (12 €) signés Nico de Soto, habitué de la clique. A noter, côté écailler : tourteaux, homard breton, crevettes des Charentes, huîtres naturelles (dont celles de Jean Noël Yvon).... Le haut de la marée, servis avec citron bio de Sicile, vinaigre Martin Pouret à l’échalote, jus de poivre maison et mayo au piment d’Espelette ! 
Margús

Margús

4 out of 5 stars
 Pour qui ? Ceux ne transige pas sur la qualité, dans un quartier où il est difficile de manger bien à budget raisonnable. Plat culte ? Les tacos, fait avec soin et à la carte midi et soir. « L’ami des Halles », comme l’indique le nom sur la façade c’est Margùs, sorti du chapeau du chef David Kjellstenius. Dans l’assiette, il tente un mélange de saveurs sud américaines (taco, ceviche, crudo de thon) avec une précision nordique des dressages. Ceviche de chinchard, yucca frit et rhubarbe qui tiennent en bouche les promesses de l’œil : un ravissement pour les papilles. Des bulots servis avec une excellente mayonnaise au piment vert qui réclament du pain que l’on ne fait pas ici. Taco de bœuf au piment vert qui explose en bouche. Les plats font de la résistance, ils peinent à surprendre, redite des saveurs de l’entrée, pourpier, oignons pickelisés, arroche. Mais les produits sont frais et minutieusement travaillés. Belle carte de vins naturels en accompagnement. Alors oui tout cela manque de surprise, mais la qualité l’emporte et Margùs c’est une belle proposition qui redonne aux Halles un blason nourricier.
Le Five

Le Five

4 out of 5 stars
Pour qui ? Ceux qui cherchent un bar à cocktails sur l'autre Rive.Boire quoi ? Une "Jambe de bois" aux notes de sous-bois, avec cette prédominance de macération et de cerise A deux pas d'Odéon et du Castor Club, en voilà un qui coche toutes les cases du bar à cocktails bon élève ! Accueil avec verres d’eau (sans avoir à lever l'index), snacks japonais et surtout mixtures extra jamais bues ailleurs ! Le particularité ? Chaque création est servie dans un récipient différent : verre-bouée de flamant rose, ampoule, ou à l'instar du cultissime "Gainsbar", pipe géante transparente ! Côté déco, du design « à bas la froideur » avec plantes vertes, meubles chinés et dorures everywhere. Pour plus d'intimité, filez à l'étage siroter peinard.e votre breuvage.Round 1, poids lourd, une "Jambe de bois", ambiance Lady Chatterley, aux notes de sous-bois, avec cette prédominance de macération et de cerise. En face, un "Cuban Willy", solaire, eau d'été alliant citron et passion, avec sirop de vanille maison - une vague de douceur en bouche. Round 2, la chaleur du "Cynar Negroni" nous plonge dans les habits d’un cynique écrivain anglais membre du club de cigares de la ville et dégustant son cocktail auprès d’une cheminée. Winner ? Le "Straight outta Kyoto", qui avec son discret choc des saveurs emporte la partie. Le Five, c’est toujours une main gagnante. 
L'Attache

L'Attache

4 out of 5 stars
Pour qui ? Les naturistes du quartierBoire quoi ? Un verre de Bob Singlar, vin rouge fruité et léger du Domaine de la Mongestine, étonnante rencontre entre le pinot noir, la roussanne et le grenache.Des fixies en terrasse, des fleurs séchées au plafond, un cabinet de toilette ambiance "luxe et volupté" et ce maousse comptoir en béton poli. Au bout duquel trônent, dans une armoire de mère-grand, des quilles de vin naturel ultra bien castées. Au verre ? Que du bon ce soir-là : Bob Singlar (Domaine de la Mongestine), rouge fruité et léger, étonnante rencontre entre le pinot noir, la roussanne et le grenache. Ou ce rosé fada (Pink Is Not Red) de Sylvain Respaut et Olivier Cros, issu de vieux carignans, syrah et grenache. La picore ? Toute aussi étonnante et gouailleuse. Une tartine de queue de bœuf qui fond sur un pain parfaitement croustillant (régressif et goûtu). De la truite fumée et pommes de terre nouvelles... Les choix de charcuterie et de fromage ne déméritent pas, mais le ceviché de maigre est un chouïa fade. Et le service ? Oups-on-a-oublié-la-ratatouille (rattrapé par un verre offert en fin de repas). Bref, brinquebalant comme ce lundi.
Enkore

Enkore

4 out of 5 stars
Pour qui ? Les amateurs de bières vraiment introuvablesBoire quoi ? Une bière à la pression que l’on vous conseillera avec entrain Une décoration cool mais discrète et qui ne crie pas je suis « un nouveau bar projet », des produits choisis avec soin, des bières surprenantes, Enkore, petit frère de aveK, est le genre de bar qu'on aimerait avoir à tous les coins de rue. Pour le glou, des bières à la pression sélectionnées avec goût, ce jour-là pas mal d’entre elles avaient été choisies pour la Paris Beer Week. On commence avec une IPA de la brasserie du Grand Paris, fraîche et douce sans trop d’amertume. La Pils licha est désaltérante, si seulement on la trouvait partout, on aurait un formidable été en terrasse. Et on enchaîne sur une black IPA d’une brasserie norvégienne, surprenante de légèreté. Côté solide, des planches sans prétention mais avec des produits bien sourcés, comme ce pâté au piment d’Espelette qui ravie les papilles ou ce comté 6 mois d’affinage... Mention INCROYABLE pour le houmous de compétition de l’atelier de Lili. Bref, l’idéal pour passer un bon moment entre ami.e.s au son de la playlist pop rock qui débite du Bowie et les Rita Mitsouko.
Papadoom Kitchen

Papadoom Kitchen

1 out of 5 stars
Pour qui ? Si tu penses que le Kong c’est in.Plat culte ? Le papadoom, qui porte le nom du lieu mais qui cache un panier de chips de lentilles et de riz sans intérêt. Un cadre qui aurait été branché dans les années 2000 à Londres, une cuisine indienne tous palais, beaucoup d’espace et des cocktails : le Papadoom Kitchen ne peut que séduire les foules, en particulier celles et ceux qui n’aiment pas choisir ou qui ont fait de Sex and the City la bible du cool. Les cocktails ? Corrects sans être renversants. Les plats semblent venir de n’importe quelle cuisine, comme si on avait juste versé la sauce sur du blanc de poulet et appelé cela butter chicken. Le riz sur lequel on a émietté des pistaches est à peine assez réchauffé. Bref on ferait pareil avec un pot de sauce Marks and Spencer. Et le service laisse clairement à désirer même si l’on nous a offert le cocktail que l’on avait oublié de nous amener. On ne vient pas pour manger mais passer un moment avec ses amis dans ce restaurant concept qui ressemble à une chaîne. Anecdotique, c’est le terme qui définit l’expérience... 
Itacoa

Itacoa

4 out of 5 stars
Pour qui ? Toi, jeune urbain actif, membre de la classe créative qui aime te faire plaisir en te faisant du bien.Plat culte ? Les pao de queijo, sortes de gougères brésiliennes, en rupture ce midi-là. Murs mis à nus, plantes vertes à gogo, musique boumboum groovy, que célèbre-t-on ? L’envie d’être bien dans son corps. Dans ce restaurant aux faux-airs de cabane copacabanesque (normal : le chef, Rafael Gomes, vient do Brasil), pas de feijoada, mais de la healthy food très « neobiobobo », un peu vue partout désormais : avocado toast revisité avec œufs mollets et pickles (9 €), açaï bowl (10 €)... Si vous cherchez l'exotisme, préférez les belles salades et plats aux saveurs sud-américaines comme ce tiradito de cobia, un ceviche agrémenté d’avocats, radis et maïs grillé. C’est frais, les framboises apportent une complexité à l’assaisonnement (déjà balèze), et le poisson est impeccablement fondant. On voudrait rester tout l’été sur cette terrasse. L'autre intérêt du lieu ce sont les jus pressés à froid (4,50 €). Servis dans une bouteille designée pour l’occasion, ils résument bien ce lieu, qui pourrait presque paraître cliché, avec cette obsession du manger sain. Mais comme tout est impeccablement exécuté, on se laisse prendre au jeu. De la place, les plats en laissent pour un dessert. On vous conseille le crémeux de chocolat blanc, qui sort de l’ordinaire (9 €). Petit regret : service un peu lent, et qui oublie d’apporter de l’eau et du pain. Mais au final on en sort en léger avec
Adria

Adria

5 out of 5 stars
Pour qui ? Ceux qui recherchent la sincérité gastronomique, de surprenants accords… Et qui veulent être largement rassasiés le repas fini !Plat culte ? Tout ce qui contient de l’iode : poulpe, seiche, sardines ou maquereaux, frais du jour et que le chef accommodera selon son humeur. Vous en connaissez beaucoup, vous, des restos italo-croates ? Non ? Nous non plus. Hvala mille au génial Giovanni, originaire des deux pays, pour avoir déboulé à deux pas de la Place d'Aligre avec son resto sobre mais chaleureux, loin des sempiternelles ampoules suspendues (enfin !) Chez Adria, pour "adriatique", c'est générosité à tout va : dans le service, ultra sympathique et sincèrement désireux de faire plaisir. Et dans la gamelle à l’image de notre entrée « aubergine, tomate, jambon », fondante, qui embaume tout le palais comme le soleil de midi sur la peau. Trois mots sur la carte pour une claque en bouche : la simplicité est l’apanage des grands chefs.  Le poulpe et ses fregula sarda en escabèche fait muter ce déjeuner tranquille en petit événement, c’est terriblement équilibré, gras comme il faut, délicat sur la cuisson – « on mangerait son propre père à cette sauce » comme dirait G. de la Reynière ! Et pour prendre le large des vins croates, slovènes ou italiens, dont certains sont vieillis en amphore, choisis par le chef avec une attention rare. La preuve ? Ce Moja M, un vin orange de Dalmatie, introuvable et dont on peut boire ici les dernières bouteilles (48 €). Ici, ni manie envahiss
Le Belair

Le Belair

4 out of 5 stars
Pour qui ? Le Rastignac contemporain qui aime encore lire des livres, traîner sur Twitter et arborer des écharpes improbables.Glouglou ? Ce cocktail-signature qui porte son nom à propos : le Radio Star (12 €) Coquetel et cocktails, vue époustouflante sur les tours rétro-futuristes du quai de Grenelle, playlist indie... Ce speakeasy offre l’utopie d’un club semi-fermé, où se côtoie toute une volière sociale et exaltée qui s’expose dans ce paquebot de lumière. Comme sortie d’un roman de Stephan Zweig qui aurait rencontré le New-York des années 30. Ce bar situé au 2e étage de la Maison de la Radio représente la meilleure ambiance afterwork de l’ouest parisien. Ça murmure les derniers potins politiques, ça piaille et ça piaffe, ça danse parfois, on a l’impression de connaître tout le monde de loin. Un service irréprochable saura vous aiguiller parmi la douzaine de créations à la carte. Le Call me back, cocktail mêlant mezcal et avocat (12 €) balance un double uppercut et sonne le début de l’ivresse. Si une baisse d’énergie se fait sentir, des «grignotti-grignotta» à la carte tombent à pic pour renflouer les estomacs vides. Le houmous de betterave, tomates jaunes donne le change à la burrata pour cadres frileux. L’éclectisme est de mise avec la qualité. Sauf la carte des vins qui rappelle la médiocrité des rayons de supermarchés (mention aigreur d’estomac pour La Vieille Ferme). Amateur de flacons, passez donc votre chemin. Pour les autres, restons faire la fête ou lovons-nous dan