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On parle toujours des expos temporaires qui attirent la foule au Centre Pompidou, mais quid des œuvres permanentes (140 000 œuvres en tout, il s'agit de la plus grande collection d’Europe) ? Celles qui ne bougent pas, fidèles au poste, et qui incarnent l’histoire de l’art moderne et contemporain. De Yves Klein à Picasso, en passant par le célèbre Fontaine de Duchamp, ces pièces incontournables racontent une partie de l’avant-garde artistique du 20e siècle. Exit les blockbusters de l’art, focus sur ces chefs-d’œuvre qui font battre le cœur du musée, souvent éclipsés par les têtes d’affiche des grandes expositions.
Que ce soit dans les collections permanentes ou directement sur l’asphalte, découvrez 75 œuvres incontournables à voir à tout moment à Paris.
Et pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.
On ne compte plus les expositions que tout Paris a vues, que tout le monde a vues, qu'il faut avoir vu. Des mises en lumière qui occultent les autres trésors que renferment les musées parisiens, notamment au sein de leurs collections permanentes, et les œuvres publiques que l’on découvre au fil des rues.
Time Out a voulu se pencher sur ces œuvres fidèles au poste, qui s'exposent du matin au soir au Louvre, à Orsay, au Centre Pompidou ou au Quai Branly (même si elles sont parfois prêtées ou en restauration), mais aussi dans des lieux moins connus. Nous avons donc dressé une liste qui évite les pièces à la célébrité écrasante pour se balader vers l'inattendu, l'improbable, l'oublié.
L’idée était claire : faire (re)découvrir des œuvres qui se distinguent par leur composition, leur beauté, leur étrangeté ou le contexte dans lequel elles sont nées. 75 œuvres qui participent chacune à leur manière à la richesse artistique de Paris
Côté balades architecturales
Pour celles et ceux qui ont envie d'un bol d'art frais à l'air libre, découvrez nos visites architecturales : moderne, orientale ou au cœur de la Cité Universitaire.
Few cities are as romantic as Paris, and few Parisian neighbourhoods are as romantic as Montmartre. Winding cobbled streets complete with ivy-covered buildings, an impressive bohemian and artistic history and some of the city’s most spectacular views: it’s enough to make anyone swoon.
Whether your visit is a romantic escape or not, there’s something for everyone to love in Montmartre, with great restaurants, beautiful new coffee shops and picturesque museums. Here’s our guide on how to do the area right.
RECOMMENDED:📍 The best things to do in Paris🐟 The best restaurants in Paris🍕 The best bars in Paris🏘️ The best Airbnbs in Paris
This guide was written by the team at Time Out Paris. At Time Out, all of our travel guides are written by local writers who know their cities inside out. For more about how we curate, see our editorial guidelines.
Si plus rien ne vous fait peur, c’est que vous n’avez pas tout vu. Pour vous, on a fouillé dans tous les coins sombres et derrière chacune des portes condamnées que compte le cinéma d’épouvante. Depuis, on ne dort plus beaucoup la nuit. Mais on est revenu de l’Enfer avec le paradis des amateurs de films d’horreur : une collection extra-large et particulièrement inquiétante des 61 plus grandes œuvres du genre.
Souvent snobés par la critique et les grandes cérémonies (moins de dix ont été nommés aux Oscars dans la catégorie du meilleur film), les films d’horreur ont pourtant souvent redoublé d’inventivité technique et scénographique (pensez au décor de Suspiria), vu briller d’incroyables acteurs – de Jack Nicholson à Isabelle Adjani –, et surtout fait frémir des millions de spectateurs. Si vous êtes prêts à trembler à votre tour, on vous invite à commencer sans trop tarder (va faire tout noir !). Sinon, on vous conseille de vous diriger vers notre sélection des meilleurs films d’amour, ou des meilleurs films français… Mais rien ne vous fait peur, non ?
Vous savez ce qu’on dit : il y a autant de formes d’amour que de personnes qui en donnent, ou que de moments dans le temps. L’histoire du cinéma, entrelacs vertigineux de points de vue et d’instants volés à l’éternité, en témoigne largement. Si l’idée de romance est un rien galvaudée, le genre n’en a pas moins été propice à l’éclosion de maints chefs-d’œuvre. Des passions empêchées du couple Bogart-Bergman dans Casablanca (1942) aux folles aventures de Sailor et Lula (1990), les films romantiques bouleversent quand ils parviennent à peindre trait par trait les différents visages de l’amour, à travers à des personnages qui finissent souvent par devenir des mythes.
Pour cette sélection de 62 films d’amour, on a bien sûr puisé dans l’inépuisable sous-catégorie de la comédie romantique, au détour de laquelle on s’est plu à retrouver Antoine Doinel, Harry, Sally, Annie et tous les autres, avant de passer de l’autre côté du miroir, rayon drame, avec son lot d’amours déçues et de passions tristes. Mais la catégorie du film d'amour ne se limite pas à ça : le genre sait aussi merveilleusement s'acoquiner avec le western chez Ang Lee, le réalisme de Kechiche ou la comédie musicale made in France chez Jacques Demy. De quoi vous remettre un peu de baume au cœur après vous être envoyé notre sélection des meilleurs films d’horreur…
Si les paillettes d’Hollywood nous le font parfois oublier, il est bon de rappeler que le cinéma a été inventé par les Français, et que l’histoire du 7e art doit beaucoup au regard et au savoir-faire hexagonal. Là-dessus, on s’est demandé quels étaient les meilleurs films français jamais créés. Débat épineux s’il en est : il aura bien divisé la rédaction – et brisé bien des ego –, et on sait que vous nous ferez le plaisir de remuer le couteau dans la plaie dans la section commentaire (QUOI ?! Vous n’avez pas mis Les Visiteurs dans le classement ?! Je déteste les Parisiens !!, etc.) Lâchez-vous : votre avis nous intéresse (mais restez polis).
De Renoir à Méliès en passant par Varda, Carax, Godard, Denis ou Kechiche, vous trouverez donc dans ce classement, modestement dicté par nos émotions et tempéraments, les 100 films français préférés de Time Out Paris, entre classiques des années 60 et pépites du cinéma moderne. Pour n’oublier personne et faire plaisir à tout le monde, on est allé fouiner dans le cinéma d'auteur avant de se perdre aux confins de l'horreur, sans oublier de faire un détour par la science-fiction ou vers les cimes du romantisme… Bonnes séances !
Putain, Dieu est mort. De ses débuts comme étendard de la Nouvelle Vague à ses plus récentes créations, plus expérimentales que jamais, le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard n’aura cessé de définir les codes du cinéma pour mieux les distordre. Sa filmographie, garnie de dizaines de films aussi divers qu’intrigants, a des faux airs de manifeste absolu du cinéma. On a décidé de rendre hommage au maître en sélectionnant treize films, pour nous les plus essentiels. Parmi eux : À bout de souffle (génie de la modernité cinématographique), Le Mépris (classique immédiat devenu légendaire en empilant les scènes mythiques), Histoire(s) du cinéma (une somme de films autour du septième art en guise d’oraison) ou Adieu au langage (où il se moquait de sa propre mort…). Egalement au menu de votre Godardthon du week-end, Alphaville (film de SF qui joue avec les codes des pulp magazines ou du roman noir) et Détective (polar dérangeant autour du couple Johnny Hallyday-Nathalie Baye).
Si vous pensez n'avoir jamais rien compris à JLG, ce dossier est fait pour vous !
Eh oui, on le connaît tous ce moment un peu gênant, vaguement humiliant (alors qu’il n’est, au fond, que banalement organique), où l’on se dit que ça y est, c’est décidé, on ne nous y reprendra plus : on arrête de boire. Ou en tout cas, de boire autant. Au moins pour quelques jours... Parce que terminer l’année en vomissant des litres d’alcool sur la porte des toilettes (mais qui a eu l’idée saugrenue de la fermer ?), c’est quand même vraiment pas classe. Et le fait que ce soit du champagne n’y change absolument rien. Voici donc, pour vous aider dans vos bonnes résolutions, notre top des films qui vous feront arrêter de boire !
En prévision des festivités de faim d’année, et en attendant la réouverture des restaurants, Time Out Paris a décidé de vous régaler en vous mitonnant une petite sélection autour d’un grand classique du cinéma : les scènes à table. Pour ce faire, on a réduit le spectre (oui oui, on n’est pas fous) en se limitant aux pires repas… Ou quand le dîner tourne à l’aigre ! Des gueuletons à la casbah ou au restaurant, fastueux ou carrément modestes… Sombres, chelous ou tristement drôles, voici nos préférés. A streamer jusqu’à la boulimie !
Disparu il y a plus de trente ans, François Truffaut se voit honoré par le mastodonte des plateformes de streaming : Netflix. La firme américaine a signé un partenariat avec MK2 pour pouvoir piocher dans son catalogue de classiques, qui contient 12 films du plus famous des cinéastes de la Nouvelle Vague. Parmi eux ? La saga centrée sur l'alter ego de Truffaut, Antoine Doinel – interprété par l'impressionnant Jean-Pierre Léaud –, dont le premier volet, Les Quatre Cents Coups, est le manifeste esthétique et le fer de lance de la Nouvelle Vague naissante (A bout de souffle sortira l'année suivante). Chez Time Out, en fans inconditionnels du bonhomme, il ne nous en fallait pas plus pour revenir sur la carrière du réalisateur et vous proposer non pas 12 mais 19 films truffaldiens à mater sur son canapé. A vous les studios !
Les douze films à streamer sur Netflix : Les Deux Anglaises et le Continent, La Femme d’à côté, La Peau douce, Le Dernier Métro, Les Quatre Cents Coups, Baisers volés, Tirez sur le pianiste, L’Amour en fuite, Jules et Jim, Vivement dimanche !, Fahrenheit 451 et Domicile conjugual.
Voici le classement des plus grands films cultes des Parisiens, réalisé d'après plus de 2000 votes des lecteurs de Time Out Paris. D''Alien' à 'West Side Story', en passant par 'Scarface', 'Pulp Fiction', 'Taxi Driver', 'Les Demoiselles de Rochefort' ou 'The Big Lebowski', les meilleurs films cultes d'hier et d'aujourd'hui se retrouvent et font la course !
A day in Montmartre will probably kick off at Abbesses metro station (line 12). At 36m below ground, this hillside tube stop is in fact the deepest station in Paris, so we won’t judge if you take the lift up to street level.
Emerging from your mole-like underground state into the humming centre of Montmartre will most likely be a rude awakening. Visiting school groups thronging the streets, buskers churning out Parisian ‘classics’, street vendors thrusting plastic Eiffel Towers in your face: it’s hardly the most relaxing scene. But today you’ll move away from the crowds and explore the lesser known side of the quaint northern neighbourhood.
Construite dans les années 1960, la piscine Keller a été intégralement rénovée en 2008, à l'image du quartier Beaugrenelle. Elle en a profité pour se refaire une beauté niveau vestiaires mais aussi en termes de traitement de l'eau, en remplaçant le chlore traditionnel par de l'ozone, filtrant l'eau et la désinfectant toutes les quatre heures. Adieu yeux qui piquent et parfum chimique ! C'est impressionnant ce qu'on y gagne en confort…
Bassin extra-large, activités et toit ouvrant
Toujours pourvue de son bassin olympique de 50 mètres de long (ainsi que d'un bassin adjoint de 15 mètres), la piscine Keller a été agrémentée d'un précieux toit ouvrant – parfois capricieux, laissant le soleil se faufiler entre les tours du quartier… Magique ! A noter que le bassin est, selon les sessions, segmenté en deux bacs de 25 mètres. La plaquette mentionne également une palanquée d’activités, entre aquafitness, aquarun ou aquacycling.
Horaires et tarifs
Pour accéder à la piscine Keller, vous devrez vous délester de 2 à 3,50 €, et de 7 € pour participer aux différents cours. Les horaires sont assez changeants, alors n’hésitez pas à faire un tour sur la page de la mairie de Paris. Enfin, note à destination des nageurs du dimanche : en raison de son envergure, cette piscine attire de nombreux sportifs, qui maîtrisent parfaitement le papillon – c’est dire !
Tour du quartier
On ne va pas vous bonimenter : non, Beaugrenelle n’est pas le quartier le plus fourni en bons plans. On notera tout de même
Georges de Beauregard (également producteur attitré de Pierre Schœndœrffer et de certains Chabrol et Rivette notamment) était-il conscient du rôle incroyable qu'il allait jouer dans l'histoire du cinéma, lorsqu'il confia un budget au jeune Jean-Luc Godard pour qu'il puisse simplement « faire son film », laissant carte blanche au futur réalisateur du Mépris ? Ainsi naquit un double mythe : un classique absolu, et un homme controversé porté au pinacle.
A bout de souffle, traité dans mille ouvrages, encore discuté aujourd'hui, est un film d'une liberté hallucinante, où la beauté garçonne de Jean Seberg dispute la lumière à l'hallucinante décontraction d'un Jean-Paul Belmondo âgé de 27 ans. Laissant entrevoir un Melville, un Jean Douchet, ou même Godard lui-même au détour d'un plan, A bout de souffle allait devenir un étendard de la Nouvelle Vague, l'un de ces films dont l'aura ne s'est jamais démentie, et dépasse largement le cercle des « initiés » des « intellectuels du cinéma ».
Dernières heures d'un tueur de flic en fuite, A bout de souffle est tout à la fois un vent de liberté, une histoire d'amour, un instantané de vie, un bras d'honneur aux règles cinématographiques. Les dialogues étaient écrits sur des bouts de nappe, soufflés par Godard pendant les prises, le film éclairé avec les moyens du bord... Dès son premier film, JLG tente, essaye, creuse, comme il continue de le faire à ce jour, loin de rejoindre la classe du cinéma classique et balisé, qui a depuis happé plusieu
« Faibles créatures enchaînées, destinées à notre plaisir, j'espère que vous ne vous attendez pas à retrouver la liberté ridicule que vous concède le monde extérieur. » Nous voilà prévenus. Considéré par beaucoup comme insoutenable, Salò ou les 120 journées de Sodome, dernière œuvre de Pier Paolo Pasolini, assassiné peu avant la sortie du film, se révèle un testament d’une rare violence, mentale autant que physique. Transposant librement le roman éponyme du marquis de Sade dans l’Italie fasciste de la République de Salò, Pasolini cherche en fait déjà, comme le fera plus tard Funny Games, à dénoncer la violence en la poussant dans ses retranchements : humiliation, torture, viol, coprophagie, énucléation à la petite cuillère…
En somme, Salò est tout sauf un film facile, qui a souvent pu être mal interprété – comme complaisant ou fasciné par le fascisme. Pourtant, à travers sa représentation de la violence, du sado-masochisme et du meurtre, c’est la société de consommation contemporaine que cherche à dénoncer Pasolini. Dans son film, « le SM a une fonction très spécifique, déclare-t-il ainsi, qui est de réduire le corps humain à un produit consommable. […] Mais mon besoin de réaliser ce film vient aussi de ma haine particulière des dirigeants d’aujourd’hui. […] Je ne crois pas que nous puissions jamais retrouver une quelconque forme de société où les hommes soient libres. Il ne faut pas l’espérer. Il ne faut même rien espérer du tout. L’espoir est une invention des politiciens p
Cette leçon des films de Leni Riefenstahl, Michael Haneke est certainement l’un de ceux à l’avoir le plus profondément méditée. Agacé et frustré par l’apologie et la consommation de la violence dans les médias et au cinéma (type Tarantino), le cinéaste autrichien décide, avec Funny Games, de la prendre au sérieux, c’est-à-dire d’envisager la violence de la façon la plus réaliste possible. Physique et psychologique, la torture qui s’abat sur une simple famille bourgeoise, à travers deux jeunes psychopathes venus la séquestrer, s’affirme crue, sèche. A cela, Haneke ajoute des apartés pervers des bourreaux aux spectateurs, comme pour dire : « La violence vous fait rire ? Plus pour longtemps. »
Réflexion sur le mensonge au cinéma et la banalisation de la brutalité, Funny Games demeure une œuvre à part dans la filmographie de Haneke, celle qui le révéla en 1997 au grand public européen – puis américain avec son remake dix ans plus tard. « Funny Games est le seul film où je voulais vraiment gifler le spectateur, pour qu'il prenne conscience du pouvoir des images, en mettant de l'huile sur le feu », déclara plus tard le cinéaste, lors de la sortie du Ruban Blanc. Depuis Funny Games, c’est d’ailleurs plutôt par sa pudeur et son art du hors-champ que Haneke s’est illustré comme l’un des réalisateurs contemporains les plus précis, tranchants. Et souvent justes.
Avant de réaliser Spring Breakers, son plus gros succès public, Harmony Korine avait plutôt tendance à sonder les bas-fonds d’une Amérique tarée, bourrée de rednecks désœuvrés, de dingos flippants, d’antihéros white trash. A l’époque de ce premier film, Harmony Korine est surtout connu pour avoir été, à 18 ans, le scénariste du Kids de Larry Clark – déjà passablement choquant pour ses dialogues et sa vision crue du sexe adolescent. Pourtant l’esthétique de Gummo se rapproche davantage de celles d’un John Waters ou d’une Nan Goldin (The Ballad of Sexual Dependency), mâtinée de home movie à la Jonas Mekas. Autrement dit, Gummo est un film crado, aux airs délibérément amateurs. Bordélique et souvent grotesque, avec son armada de freaks plus ou moins débiles, où l’on tire au fusil sur des chats, où l’on se fout sans raison des beignes dans la cuisine...
Avec sa tonalité je-m’en-foutiste, passant sans vergogne d’un support à l’autre (vidéo, DV, Super-8…), Gummo peut facilement faire penser aux premiers albums de Beck (Mellow Gold, One Foot in the Grave). Choquant parfois jusqu’à la complaisance, Gummo semble se revendiquer raté, insensé, clochardisé, sorti d’une poubelle. Pourtant, il dégage en cela une étrange beauté, liée à son appréhension, très musicale, du temps. Comme un gros trois feuilles plein à craquer d’un shit dégueulasse mais qui tabasse, le film de Korine réussit à suspendre le temps, à saisir l’immédiat chaos du réel, l’évanescence des instants d’ennui, la radicale
Certes, en termes de provocations, la carrière de Lars von Trier mériterait un dossier entier à elle seule. D’ailleurs, d’Antichrist à Nymphomaniac (vol. 1 et 2), ses récentes productions n’en finissent pas de tracer le sillon d’une subversion à la danoise : goguenarde, souvent glauque, avec des traits d’humour noir et de grandiloquence plus ou moins ironique. Toutefois, Les Idiots reste sans doute son film le plus transgressif. D'abord, à cause de son thème, qui envoie paître la logique et le sens commun avec son étonnante troupe de joyeux drilles, contestataires systématiques, bien décidés à jouer (et à jouir) comme d'authentiques malades mentaux.
D’autre part, et surtout, le film lui-même transgresse les us et coutumes de la production cinématographique, en s'appuyant sur le Dogme 95 défini par von Trier et son compatriote Thomas Vinterberg (dont le truculent Festen mérite d’ailleurs lui aussi une place au panthéon des films qui vous mettent mal à l’aise). Hilarité bordélique, débilité volontaire, état de quasi-défonce permanent, sexe non simulé et caméra à l’épaule : Les Idiots ressemble lui-même à un manifeste post-dadaïste, drôle et dérangeant.
Si le nom de Joël Séria demeure immanquablement associé à son plus célèbre film, Les Galettes de Pont-Aven (en 1975, avec l’incroyable Jean-Pierre Marielle), Mais ne nous délivrez pas du mal, son premier long métrage, vaut lui aussi le détour. La brune Anne (Jeanne Goupil, qui restera l’une des actrices fétiches de Séria) et la blonde Lore (Catherine Wagener) sont deux jeunes pensionnaires d’une institution religieuse qui décident de vendre leur âme au diable, de dévouer leur existence au mal et à la négation de toute morale. Provocantes à l’égard des hommes, rebelles et perverses, les deux adolescentes se lisent Les Chants de Maldoror cachées sous la couette, ou récitent en chœur La Mort des amants de Baudelaire lors de leur kermesse de fin d’année – avant d’y mettre copieusement le feu. Œuvre maudite d’un romantisme noir, à l’esthétique délicieusement malsaine, Mais ne nous délivrez pas du mal est, en somme, un très grand film injustement méconnu.
Si L’Empire des sens est une bien belle expression, le titre original du film le plus sulfureux d’Oshima, traduit en français, donnerait en fait « La Corrida de l’amour ». Ce qui n’est pas mal non plus, et correspond surtout davantage à ce film au sein duquel, à travers le sexe, il est bien question de mise à mort d’un des partenaires. L’inspiration d’Oshima vient d’ailleurs d’une histoire vraie, et relativement délirante : celle de Sada Abe, ancienne geisha devenue servante et prostituée, et de son amant Kichizo, qui s’entraînèrent mutuellement, au milieu des années 1930, dans une spirale érotique sans autre fin que la mort pour l’un, la folie pour l’autre. Avec ablations d’organes génitaux au dessert. Mettant en scène de nombreux actes sexuels non simulés, L’Empire de sens aura d’ailleurs conservé la même aura subversive que Le Dernier Tango à Paris. Sauf que le film d’Oshima a nettement mieux vieilli que celui de Bertolucci – dont, à la longue, la fameuse scène de la plaquette de beurre a manifestement ranci.
Film coup de poing de Xavier Beauvois, Le Petit Lieutenant offre un véritable tour de l’Est parisien – avant de s’envoler, pour une traque finale, vers la Côté d’Azur. Débutant devant Notre-Dame, le long métrage nous entraîne bientôt vers Bastille avant de nous proposer un bon tour des berges de la Seine : du quai de Valmy (10e), à ceux de la Rapée ou de Bercy (12e). Enfin, c’est surtout à travers le 20e arrondissement que le film met en scène une puissante filature, passant par la rue des Pyrénées à l’avenue du Père Lachaise ou la place Gambetta. Un quartier où il fait d'habitude bon flâner, ici traversé d’une rare tension.
Avant de devenir l’un des hérauts de la Nouvelle Vague et du film de genre à la française – avec Les Yeux sans visage (1960) et Judex (1963) –, Georges Franju réalisa quelques documentaires, dont ce premier moyen métrage où il nous fait découvrir les abattoirs de Vaugirard et de la Villette, sur un commentaire de Jean Painlevé (lui aussi réalisateur, et proche de Jean Vigo). D’un réalisme qui ferait passer Massacre à la tronçonneuse pour un conte de Noël, Le Sang des bêtes fut notamment motivé par la présence, près des abattoirs, des terrains vagues du 15e arrondissement et du canal de l’Ourcq dans le 19e, offrant au réalisateur « un contrepoint lyrique à la tuerie des échaudoirs ». Non sans sympathie pour le surréalisme, Franju estime ainsi avoir « cherché à donner aux décors naturels l’aspect de l’artificiel, l’aspect du décor construit ». En un jeu de mots un peu facile, on aurait donc envie de résumer ce film, impressionnant coup d’essai d’un cinéaste visionnaire, en disant qu’il s’agit… d’une véritable tuerie.
Avec Un Eté brûlant, les fidèles de Philippe Garrel ne seront pas dépaysés. Le cocktail est connu : poses lascives, indie-rock, trinité picole-fête-dépression, fumette, débats artistico-insurrectionnels et tentatives de suicide… « La vie, la vraie », quoi.
Frédéric (Louis Garrel) et Angèle (Monica Bellucci) s’aiment. Semble-t-il. Il est artiste-peintre ; elle, comédienne à succès. Dans la chambre d’amis de leur villa italienne, ils hébergent Paul et Elisabeth (Jérôme Robart et Céline Sallette), couple de figurants au cinéma. Evidemment, ça tourne mal.
Ceci dit, chez Garrel, l’histoire on s’en fout toujours un peu, hein : ce sont davantage les cadres qui importent, le travail sur le son, le grain d’une peau, les clins d’œil à Godard ou une mélodie qu’on fredonne… Aux fanatiques des blockbusters, c’est sûr, ça paraît un peu vide.
Seulement, c’est précisément cette langueur, cette disponibilité générale qui fait qu’on se laisse cueillir par ces scènes simples, banales, où les filles essayent des robes et les mecs parlent d’improbables révolutions. Où, parfois, on danse sur un morceau des Dirty Pretty Things (l’une des plus belles séquences du film)… Finalement, le reste n’est que littérature – de la bonne, au demeurant, Marc Chodolenko cosignant les scénarios de Garrel depuis une grosse vingtaine d’années.
Pourtant, souvent proche des Amants réguliers (2004), Un Eté brûlant pourrait avoir à pâtir de la comparaison, notamment à travers le personnage de Louis Garrel, qui fait ici
Mathieu (Philippe Garrel), cinéaste, propose à Mimouchette (Anémone) le premier rôle féminin de son prochain film autobiographique. Mais sa femme, Jeanne (Brigitte Sy, compagne de Garrel dans la vie), également comédienne, estime que ce rôle lui appartient et considère la proposition de son mari comme un affront. Elle se console, ou se venge, en couchant avec un type qui passait par là. Le couple se sépare, Mathieu demande conseil à son père (Maurice Garrel). Plus tard, Mathieu et Jeanne se retrouvent dans une union tendre, complice mais implicite, autour de l’enfant qu’ils ont eu ensemble, le jeune Lo (Louis Garrel, 7 ans).
Bref, on est en plein dans la mise en abîme et l’autofiction, et pourtant ce n’est jamais nombriliste, les questions sentimentales sont abordées sans le moindre soupçon de pathos ou d’hystérie. Elles sont plutôt décortiquées, dépouillées par une mise en scène pudique et sincère. Relevé par les dialogues de l’écrivain Marc Cholodenko (Histoire de Vivant Lanon) et le saxophone jazz de Barney Wilen, Les Baisers de secours a même parfois la sponanéité et la sensibilité cool d’un Cassavetes. En plus de son superbe titre.
Pour accompagner l'arrivée à grands pas des festivités macabres d'Halloween et en guise d'apéritif de notre dossier des 60 meilleurs films d'horreur, voici un petit top 5 des méchants les plus pervers au cinéma. Accrochez-vous, ça va être sale...
1/ Le Diable, probablement
« La plus belle des ruses du Diable est de vous persuader qu'il n'existe pas ! », écrivait Baudelaire. Commençons donc par rendre à Satan ce qui appartient à ses avatars... Eh oui ! Bien qu'il se loge dans les détails, le Diable, sous ses diverses formes, reste sans doute le personnage le plus pervers et manipulateur de l'histoire du cinéma d'horreur.
De Rosemary's Baby de Roman Polanski à La Maison du Diable de Robert Wise, nombreux sont les longs métrages à en mettre en scène ses multiples forfaits. Toutefois, c'est sans doute dans L'Exorciste de William Friedkin qu'il apparaît le plus ignoble, sous l'identité du démon babylonien Pazuzu, prenant possession de l'innocente Megan (Linda Blair) pour lui faire dire toutes les saloperies possibles.
2/ Hannibal Lecter
Esthète raffiné, amateur de musique classique et de bon chianti, le psychiatre Hannibal Lecter apprécie aussi la bonne chère... surtout lorsqu'elle est d'origine humaine. Après tout, à chacun sa définition du « bio ». Mais il faut avouer qu'en termes de perversion, le psychopathe créé par Thomas Harris dans son roman Dragon rouge (1981) se pose là.
Entre cruauté sanguinolente et manipulation mentale, « Hannibal le cannibale » est certainement l
Si, contrairement à Bruno Lopes dans un fiévreux morceau des années 1990, vous ne disposez pas d’une caisse pour vous rendre aux Abbesses, vous ferez probablement comme tout le monde. Vous prendrez le métro. Là, dès la station Abbesses, barbotant à plusieurs mètres de profondeur dans les couloirs de la RATP, le cirque quotidien du quartier le plus touristique de Paris se formera sous vos yeux. Attendant l’ascenseur qui vous ramènera à la surface, vous tomberez sur une meute de visiteurs, d’adolescents portant des tee-shirts Nirvana, tandis qu’un type jouera une vieille scie de Cat Stevens à la guitare acoustique. Sachez alors que vous n’avez pas fini de croiser ces spécimens au cours de vos pérégrinations montmartroises.
10h : Arrivée place des Abbesses
A la sortie du métro, un manège tournicote. Vous pourrez faire un tour, il vous en coûtera deux euros. Méfiez-vous seulement si vous avez bu la veille – ça tourne quand même. A côté, un duo contrebasse-saxophone interprète « Les Feuilles mortes » pour la onze-millième fois. Et derrière, d’un sourire narquois, le petit square Rictus vous invite à jeter un œil à ce mur de la mièvrerie, où « je t’aime » se trouve inscrit dans un paquet de langues et qui semble fonctionner comme un aimant à touristes, avec ou sans canne à selfies.
Alors, c’est plutôt à gauche de la sortie du métro, en prenant la rue Yvonne le Tac, que commencera votre itinéraire. Vous voilà devant la devanture de la Librairie des Abbesses. Entrez-y. Après avo
Pour accompagner comme il se doit la prochaine édition du très recommandable Arte Concert Festival du 6 au 8 avril, Time Out vous a préparé une sélection aux petits oignons de documentaires pop, à retrouver en entrée libre chaque soir du festival dans le confortable Auditorium de la Gaîté Lyrique. Et c’est avec des corps recouverts de fascinants tatouages que nous commencerons le jeudi 6 avril à 18h30, avec ‘Tous tatoués !’, réalisé par Marc-Aurèle Vecchione, qui interroge avec finesse le monde du tatouage et son engouement contemporain. Ancien symbole d’une marginalité mythique, des prostituées aux marins en passant par les taulards, le tatouage est désormais passé, depuis le début du XXIe siècle, dans l’univers de la culture mainstream. Ce que cela traduit des cultures contemporaines et de notre actuel rapport au corps ? Vous l'apprendrez ici.
Le lendemain, toujours à 18h30, c’est avec le délicieux Etienne Daho que nous aurons rendez-vous, via le documentaire d’Antoine Carlier, ‘Etienne Daho, un itinéraire pop moderne’. Des petites salles de concert de Rennes au firmament de la pop française des années 1980-90, Daho promène sa délicatesse, son élégance et son timbre de voix inimitable entre spleen artisanal et expérimentations douces. L’un des derniers grands princes de la chanson française – et certainement le plus charmant – se livre ici en toute franchise.
Enfin, pas moins de deux documentaires vous attendent le samedi 8 avril : le premier, ‘Dragon Girls’
Actuellement en salles, le nouveau film du réalisateur belge suit l’embrigadement d’une jeune femme par un parti populiste dans le nord de la France. Ambitieux mais inégal.
Une cartographie locale de l’extrême droite
Ici, toute ressemblance avec la réalité est loin d’être fortuite… Dans une commune imaginaire du Pas-de-Calais qui pourrait bien être Hénin-Beaumont (qui se voit rebaptisée « Hénard » pour l’occasion), une jeune infirmière libérale, Pauline Duez (Emilie Dequenne), mère divorcée qui galère, se voit approchée par un riche médecin, Philippe Berthier (André Dussollier), qui la pousse à accepter de devenir tête de liste pour le parti d’extrême droite dont il est cadre : le Bloc Patriotique.
Jusqu’ici peu versée dans la politique malgré un père militant communiste, Pauline se laisse peu à peu conquérir par le discours du « Bloc » et de sa dirigeante, Agnès Dorgelle (Catherine Jacob), sorte de clone de Marine Le Pen. En parallèle, bien qu’elle retrouve l’amoureux de ses 16 ans, Stéphane (Guillaume Gouix), dont elle s’éprend à nouveau, Pauline en ignore le passé de militant identitaire et de nazillon amateur de ratonnades de migrants – qu’elle ne tardera tout de même pas à découvrir…
Quand l’extrême droite se pare d’un discours « socialisant »
Pour la faire courte, disons que ‘Chez nous’ ne cherche pas tant à dénoncer le discours du FN stricto sensu qu’à dresser un état des lieux plus général de ce « Bloc » qui fait feu de tout bois : radeau de la méduse où des énarques
Après plus de six mois de travaux, le célèbre cinéma d’art et d’essai du Quartier latin rouvre ses portes, rénové en profondeur et déjà soutenu par de nombreux invités et une programmation toujours aux petits oignons. Rencontre avec sa jeune et pétillante directrice et programmatrice, Charlotte Prunier.
Time Out Paris : Bonjour Charlotte. Pourriez-vous, pour commencer, nous résumer brièvement votre histoire avec les 3 Luxembourg ?
Charlotte Prunier : Il faut déjà préciser qu'on est deux dans l’affaire : mon associé Alexis Dantec et moi-même. Nous avons racheté les 3 Luxembourg en 2012, au moment où le précédent propriétaire du cinéma a pris sa retraite. Ni Alexis ni moi ne connaissions alors le monde de l’exploitation ; nous nous occupions jusqu'ici plutôt de production et de financement de films, via la société Cofinova. Toutefois, nous avions tous deux terriblement envie de nous lancer dans cette aventure. Surtout avec un cinéma comme celui-ci !
L'ensemble de ces trois salles est en activité depuis une cinquantaine d'années, c'est bien ça ?
Oui, les Trois Luxembourg existe depuis le milieu des années 1960. De façon générale, c’est vraiment un cinéma mythique du Quartier latin, très marqué par les manifestations qui y sont organisées. Dès ses débuts, en mai 68, les Trois Luxembourg ont accueilli les États généraux du cinéma. Plus tard, le cinéma a appartenu à Frédéric Mitterrand, qui en était directeur au début des années 1980. Aujourd’hui encore, il y a un effort très impor
Avec ses 7 ciné-concerts et ses ateliers, le Forum des Images propose un programme idéal pour les vacances des plus jeunes, à travers une initiation tout en douceur aux joies du cinéma.
A raison de 3 séances par jour (à 11h, 14h30 et 16h), les week-ends et mercredis du 4 au 19 février, les bambins de 18 mois à 4 ans auront la joie de découvrir quelques délicieux films d'animation (ayant ici majoritairement recours à la jolie technique artisanale des papiers découpés), mais aussi de participer à des ateliers autour de la danse version Bollywood, de la magie de l'animation des images, ou de l'importance du son et de la musique au cinéma.
Alternant ainsi ateliers, accompagnements de films en chansons et ciné-concerts, à mi-chemin entre cinéma et spectacle vivant, le festival Tout-Petits Cinéma fête cette année ses 10 ans, avec en plus de sa programmation ciné des jeux, coloriages et goûters offerts après chaque séance de l'après-midi.
Il ne vous reste donc plus qu'une chose à faire : poser un ou deux bons jours de congés et replonger en enfance avec vos minus - ou ceux de vos amis. C'est parti, choupinette ?
Tout-Petits Cinéma : bande-annonce
Quoi ? Festival Tout-Petits Cinéma.Quand ? Les mercredis, samedis et dimanches du 4 au 19 février 2017, à 11h, 14h30 et 16h.Où ? Au Forum des Images, 2 rue du Cinéma, Paris 1er.Combien ? 5,50 € (enfant) ou 7 € par séance ou 12 € par atelier (un enfant + un adulte).
Plus d'infos (séances, horaires et détail des ate
Pour sa nouvelle édition, le festival Hors Pistes organisé par le Centre Pompidou a choisi pour thème la mer et sa traversée. C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme...
A la fois mythique comme l'Odyssée et d'une actualité brûlante, souvent tragique, l'horizon maritime se déploie ici avec une résonance singulière, à l'heure des grandes crises migratoires, de la tragédie des réfugiés noyés sur les côtes européennes. Sans même parler de la pollution des océans...
Installations, images, vidéos et artistes au travail prennent ainsi possession du niveau -1 du Centre Pompidou, du 25 janvier au 12 février, afin de scruter les horizons marins dans toute leur diversité. Par ailleurs, chaque soir des artistes ayant travaillé sur le sujet de l'océan et de ses traversées viendront à la rencontre du public, pour raconter la mer et ses méandres… Et c'est en entrée libre. Une fort belle occasion, en somme, de prendre le large !
Liste des installations :
'Archipelagiste' de Mare liberum 'Beau temps–ciels bleus' de Pauline Delwaulle 'Crise des migrants' de Raphaël Faon 'Open sea' de Raphaël Faon & Andres Salgado 'Parenthèse' de Katia Kameli 'Tentacules' d'Agnès de Cayeux 'Terra incognita' de Pauline Delwaulle 'The Acali experiment' de Marcus Lindeen 'Voiles migrantes' d'Enrique Ramirez 'What Rises From the Depths Cannot Help But Break The Surface' de Silvia Maglioni & Graeme Thomson
Liste des films présentés :
'Cartografias para navegantes de tierra' d'Enrique Ramir
Deuxième volet de la rétrospective du maître japonais, avec 8 films (dont 2 inédits), merveilleusement restaurés par Carlotta.
On ne vous apprendra sans doute rien en commençant par dire qu'Akira Kurosawa est reconnu comme l'un des plus grands cinéastes japonais de tous les temps - ou, tout simplement, comme l'un des plus grands cinéastes tout court, au même titre que Welles, Griffith, Renoir, Bergman, Ozu… Bref, l'un des noms incontournables de la cinéphilie universelle.
Toutefois, ce que l'on aimerait rappeler ici, c'est que Kurosawa, ce n'est pas seulement l'invention d'un langage incroyablement puissant, qui influença autant le polar que le renouveau du western (de Sergio Leone à Tarantino). C'est aussi - et surtout - des films absolument palpitants, comme le sont les grands classiques de la littérature qui influencèrent le maître japonais : Balzac (que Kurosawa cite nommément dans cette interview - sous-titrée en anglais), Shakespeare (dont on retrouve les échos dans 'La Château de l'araignée' ou 'Ran') et Dostoïevski, dont Kurosawa adapta brillamment 'L'Idiot' en 1951.
S'étant longuement penché sur l'œuvre de Kurosawa (en particulier dans l'avant-dernier chapitre de 'L'Image-mouvement', premier volume de ses essais sur le cinéma), Gilles Deleuze résumait ainsi parfaitement la proximité fiévreuse liant le cinéaste japonais au prodigieux auteur russe des 'Frères Karamazov', dans sa conférence intitulée "Qu'est-ce que l'acte de création ?", donnée à la Femis en mars 1987,
En 2009, Ryan Gosling n'était pas encore l'icône qu'il est devenu depuis 'Drive'. Par contre, il avait déjà enregistré un excellent disque !
'Dead Man's Bones'. Le nom ne vous dit sans doute rien, il est pourtant le titre d'un des albums les plus originaux de l'année 2009. Des voix d'outre-tombe, un piano sorti tout droit d'un western de John Ford, des percussions titubantes et une chorale d'enfants en plein trip Halloween : le projet porté par les deux multi-instrumentistes Ryan Gosling (qui, à l'époque, était surtout connu au cinéma pour ses rôles dans 'N'oublie jamais' et 'Half Nelson') et Zach Shields dénotait clairement parmi la production de l'époque.
D'ailleurs, avant de jouer du piano et de chanter dans 'La La Land' de Damien Chazelle, Ryan Gosling a composé des musiques pour plusieurs films, comme 'Wild Roomies' d'Oliver Robins en 2004, ou le plus récent (et bien flippant) 'Conjuring : Les Dossiers Warren' de James Wan - au sein duquel on retrouve d'ailleurs plusieurs compositions de son ancien comparse de Dead Man's Bones, Zach Shields, entre-temps devenu scénariste et producteur. Mais revenons-en donc à 'Dead Man's Bones' : unique disque éponyme de ce duo joliment gothique et jouissivement rêche, qu'on vous laisse découvrir sans plus attendre ici même.
Dead Man's Bones en vidéos
Lire aussi notre critique de 'La La Land'
Le ciné-club Bleu 439, une fois par mois au Studio des Ursulines
Bonne nouvelle : pas mal de ciné-clubs revivent actuellement à travers Paris – enfin, surtout dans le Quartier latin, haut lieu historique du cinéma dans la capitale – pour nos présenter leurs trésors cachés du septième art, alternant films-culte, rares ou simplement mésestimés. Des rendez-vous de passionnés ou de curieux, souvent accompagnés de rencontres avec des professionnels (cinéastes, techniciens, acteurs ou critiques), qui proposent un autre mode, plus affectif et dénicheur, de rapport au cinéma et à son histoire. Et l'on ne peut que s'en réjouir !
Après « Les Rendez-vous de la Mort joyeuse » au cinéma La Clef (Paris 5e) dont on vous parlait récemment, voici donc, au Studio des Ursulines (toujours dans le 5e arrondissement), le ciné-club Bleu 439, qui, à raison d’un film par mois, mérite lui aussi largement le détour. A noter, d’ailleurs, que cette salle de cinéma, vaillante nonagénaire, propose en parallèle d’autres ciné-clubs fort recommandables, à retrouver ici.
Après ‘Le Charme discret de la bourgeoisie’ (l’un des derniers films, exubérants et géniaux, de Luis Buñuel), ‘Les Rencontres d’après minuit’ de Yann Gonzalez, ‘Je veux seulement que vous m’aimiez’ de Rainer Werner Fassbinder et ‘Taxi Driver’ de Martin Scorsese, le ciné-club Bleu 439 présentera donc ‘Les Guerriers de la nuit’ (The Warriors) de Walter Hill, film de guerre entre gangs new-yorkais au crépuscule des années 1970. Ambiance interlope
Des épisodes inédits de 'Masha et Michka' à retrouver au cinéma les week-ends jusqu'au 29 janvier.
Si vous en avez marre de laisser votre progéniture regarder pour la douzième fois les trois mêmes épisodes de ‘Peppa Pig’ en V.O. sur YouTube, nous avons la solution ! Ceci dit, peut-être connaissez-vous déjà ‘Masha et Michka’, pétillante série d’animation russe créée en 2009 ?
Gamine espiègle, gourmande et qui ne manque jamais d’astuces pour arriver à ses fins, Masha est une héroïne attachante et drôle. Quant à son complice, l’ours Michka, il s’exprime majoritairement par des grognements, mais ne peut s’empêcher de nous faire penser au bon vieux Baloo du ‘Livre de la Jungle’ version Disney – ou, plus récemment à l’ours Ernest dans le très beau ‘Ernest et Célestine’ (2012) de Stéphane Aubier, Vincent Patar et Benjamin Renner.
Aussi vos jeunes têtes blondes (ou brunes, rousses, chauves…) auront-elles une bonne raison de se réjouir en apprenant que ‘Masha et Michka’ squattent actuellement les cinémas du réseau Pathé Gaumont, tous les week-ends, le matin, jusqu’au 29 janvier. Une série drôle, inventive, parfois insolente, qui pourrait bien vous faire rire aussi !
Quoi ? • 'Masha et Michka' au cinémaQuand ? • Tous les week-ends jusqu'au 29 janvier.Où ? • Dans le réseau Gaumont Pathé.
>>>> Voir le détail des séances ici.