Aitor Alfonso

Aitor Alfonso

Articles (42)

Les meilleurs restaurants végétariens et vegan à Paris

Les meilleurs restaurants végétariens et vegan à Paris

On a chacun ses motivations pour arrêter de manger de la viande d’animal décédé. Certains le font par choix éthique contre la souffrance animale, d’autres poussés par les impératifs écologiques d’une consommation durable (et n’oublions pas la frange d’extrémistes qui détestent simplement les légumes vivants). Quelles que soient vos raisons, vous n’avez pas tort puisqu’on doit absolument réduire sa consommation de viande pour préserver notre planète. Bonne nouvelle, on n’est plus obligé de viser les tables certifiées 100 % végétariennes avec service en sarouel-sandales-patchouli pour se régaler sans viande. En piochant entre les brunchs, les burgers et les coffee shops, on vous a dégoté toute une liste de cantines et de restaurants où les végétariens et végan(e)s seront accueillis comme des altesses avec de vraies propositions de plats (et non pas tous les accompagnements de la carte réunis en urgence dans une assiette). Veggie, c’est la vie !
Les meilleures épiceries fines de Paris

Les meilleures épiceries fines de Paris

Lâchez vos caddies, à vos cabas ! Nous vous avons sélectionné les meilleures épiceries parisiennes, ces ambassades du bon goût et de la délicatesse où récupérer tout ce qu’il faut pour cuisiner un bon gueuleton à la maison ou sauver un apéro. Voilà donc nos comptoirs favoris où harponner spécialités du terroir, fromages de compétition ou petits plats de champion. Bien sûr, ici on privilégie les circuits courts, les petits producteurs et les artisans sérieux !
Les meilleurs cavistes de Paris

Les meilleurs cavistes de Paris

Alors qu’il devient difficile de tracer une ligne nette entre un bar à vin et un restaurant qui sert à boire, on vous a sélectionné des caves à vin dont la catégorie se montrent un peu plus clairs : ce sont des adresses qui ne font que vendre des liquides sélectionnés avec beaucoup de soin. Les liquides peuvent être des vins nature (au moins bio) bien sûr mais aussi des whiskies, gins ou sakés pas vus partout (voire carrément distillés sur place !), ou même du sans-alcool. Bref, que des bouteilles irréprochables à glisser dans son cabas pour un dîner à deux, un cadeau ou un réveillon.  
Les meilleurs bistrots de Paris

Les meilleurs bistrots de Paris

Le bistrot, quel délicieux mystère ! L’origine du mot d’abord. Du russe bistro ? De l’argot parisien bistingo ? Dans cette affaire, les linguistes se montrent aussi perdus qu’une andouillette sans frites. On sait juste que, depuis le XIXe siècle, un bistrot désigne une table populaire, plus intime que la brasserie et plus abordable que le restaurant. Les marqueurs ? Un décor dans son jus, une ambiance simple et funky, portée par un(e) taulier(e) grande gueule et des plats arrimés au versant du rassurant : terrine, pot-au-feu, blanquette… Mais depuis la fin du siècle dernier et, disons, l’ouverture de la Régalade d’Yves Camdeborde, le bistrot a muté. Il est devenu le labo d’une “nouvelle cuisine” portée sur le produit, la saison et l’inventivité, plus abordable pour les clients et plus facile à lancer pour les chef(fe)s. Les néobistrots d’Inaki Aizaparte ou de Bertrand Grébaut répondent à cette envie de vouloir bien manger sans le cérémonial pesant des grandes adresses à la papa. Ainsi naquit la bistronomie, brillant néologisme créé par le regretté Sébastien Demorand. Depuis une décennie, Time Out écume la pléthorique offre bistrotière de la capitale mondiale de la spécialité, pour n’en garder que le meilleur. Voici un dossier qui compile les adresses à l’ancienne, les bistronomiques, les petits nouveaux aux assiettes voyageuses… pour un rapport kif/prix inégalé !
Les meilleurs restaurants italiens de Paris

Les meilleurs restaurants italiens de Paris

Pour contrer l’estomac dans les talons, rien de mieux que la cuisine de la Botte ! Dans cette sélection de nos meilleures adresses italiennes, on n’a gardé que des établissements servant (aussi et surtout) autre chose que des pizzas (on leur a déjà consacré un dossier joufflu). Pâtes fraîches, plats de viande et de poisson, risottos, polenta, tiramisu… : il reste largement de quoi faire tant la gastronomie italienne se sent à Paris comme une polpete dans une sauce tomate. Du ristorante pour millionnaire à la trattoria (cantine de quartier familiale) en passant par l’osteria (cave à vins servant une cuisine du marché), les chef(fe)s y travaillent les produits avec cette désarmante simplicité qui rend cette cuisine si exceptionnelle. Buon appetito !
Les meilleurs restaurants indiens de Paris

Les meilleurs restaurants indiens de Paris

Pendant longtemps, un restaurant qui s’affichait fièrement indien, avec tableau du Taj Mahal, carottes sculptées et divinités en bois ciselé, avait de fortes chances d’être tenu par des Tamouls du Sri Lanka ou des Pendjabis pakistanais, qui représentent la majorité de la diaspora dans la région. Pas grave en soi mais cela a eu tendance à ne proposer aux amateurs que des plats réinterprétés loin de leurs racines. A l’image du cheese nan à La Vache qui rit, inventé en France dans les années 70 ! On commence à peine à redécouvrir la véritable cuisine indienne, dans toute la diversité de ses terroirs et de ses recettes. Car l’Inde – plus qu’un pays, un sous-continent ! – est en fait un immense patchwork de spécialités. Le Pendjab fournit les bangers de la cuisine indienne : poulet tandoori (cuit au four tradi), biryanis, samosas, naans… Le Sud propose surtout des plats végétariens relevés de masala, un mélange d’épices (ou curry, mot d’origine tamoule qui signifie sauce) à bouloter avec du riz pour calmer le feu, et un dosa, une fine crêpe de farine de lentille. Au Bengale, on travaille plutôt les poissons et fruits de mer… Bref, s’attabler dans ces authentiques adresses indiennes qu’on vous a sélectionnées, c'est le voyage assuré. Alors, quand est-ce qu’on Gange ? 
Guide anticrise : où (bien) manger pas cher à Paris ?

Guide anticrise : où (bien) manger pas cher à Paris ?

C’est un peu la cata en ce moment, entre l’explosion du coût des matières premières, l’inflation galopante, le personnel qui demande à être payé décemment… Non, vous ne lisez pas le début d’un édito des Echos mais l’explication, dans les grandes lignes, du pourquoi vous déglutissez bruyamment au moment de payer l’addition de ces petites “assiettes à partager (ou pas)”. Selon le Groupement des hôtelleries et restaurations, les prix au restaurant ont augmenté de 8 % en 2023. Mais pas de panique, Time Out a fourbi son bouclier anti-vie chère en sélectionnant des adresses qui rognent sur leurs marges mais pas sur la qualité, des lieux où l’on peut bien manger pour 20 € max, confortablement assis dans une salle. A noter que nous avons sorti de la sélection les sandwichs, qui ont leur dossier à eux et les traiteurs à emporter. Suivez le guide (gratuit) pour savoir où manger pas cher à Paris ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.
Où manger les meilleures pâtes de Paris ?

Où manger les meilleures pâtes de Paris ?

Dans la famille des dossiers italiens, après la pizza, on demande la pasta de la mamma. Oui, dans cette sélection des meilleurs restaurants de pâtes de Paris, on ne va causer que d’adresses de la Botte. Nulle ramen ici. Inutile de nous opposer que Marco Polo aurait ramené la recette d’Asie en 1296, lors de son expédition sur la route de la soie. La réalité, comme toujours, est plus complexe. Certes, un plat de nouilles de millet datant de plus de 4 000 ans a été découvert en 2005 en Chine. Mais le plus vieux livre de recettes connu (un traité culinaire mésopotamien de 1700 av. J.-C.) atteste aussi de pâtes concoctées avec de la farine de blé et de l’eau, émiettées dans un liquide bouillant.  Les pâtes sèches, elles, auraient été inventées par les Arabes (plus pratique en pays désertique), et introduites en Italie lorsqu’ils débarquèrent en Sicile au IXe siècle. Ce sont aussi eux qui les ont vraisemblablement amenées en Chine, en colonisant une partie de l'empire du Milieu – on retrouve trace de cet héritage dans les laghman, les pâtes ouïghoures des Chinois musulmans.  Bref, « c’est compliqué ». Mais que cela ne vous empêche pas de vous régaler. Et n’oubliez pas : les pâtes se consomment soit al dente, soit trop cuites !
Où slurper les meilleurs ramens, udon et soba de Paris ?

Où slurper les meilleurs ramens, udon et soba de Paris ?

Aux côtés des sushis, l’autre star de l’export dans la gastronomie japonaise est une spécialité popu, pas chère et roborative : les nouilles. Elles sont mangées chaudes ou froides, accompagnées (ou pas) de bouillons très variés et escortées de tranches de viande, de tempura, d’œufs… Rien à voir avec les versions italiennes ou chinoises. Les Japonais les slurpent en toutes saisons, par exemple pour éponger une saké soirée. Et à Paris, on trouve désormais d'excellents comptoirs où se régaler des trois types de nouilles nippones. Udons et sobas Ce sont des recettes japonaises anciennes et tradis. Les udons sont à base de farine de froment, blanches, épaisses et à la consistance élastique tandis que les sobas, fabriquées avec du sarrasin, sont plus fines et fermes. Dans les restaurants, on peut en général choisir l’une ou l’autre pour composer son bol. Ramens A l’origine, les ramens – prononcez « lamen » pour ne pas avoir l’air nouille au resto – désignent des pâtes de froment, similaires aux udons mais plus fines. Au XIXe siècle, elles étaient consommées dans un bouillon gras au bœuf par les immigrants chinois vivant à Yokohama. Par métonymie, ramen désigne maintenant ce plat hyper populaire, à savoir les nouilles, les accompagnements et le bouillon. La recette dessine quatre grandes familles de ramens : bouillon de sauce soja (shoyu ramen), d'os de porc (tonkotsu ramen), de sel (shio ramen) ou de miso (miso ramen) mais quasiment chaque adresse possède sa spécialité. Pour touch
La crème des cafés et coffee shops à Paris

La crème des cafés et coffee shops à Paris

Cela semble incroyable, mais dans la ville du petit noir minute posé sur le zinc, du porte-filtre tapé sous le comptoir par un taulier moustachu et de la corbeille de croissants, le coffee shop à l’anglo-saxonne a réussi à s’imposer. La question continue de se poser : où boire le meilleur café à Paris ? Dans ces nouvelles adresses qui se multiplient à Paris comme des tatouages sur les bras d’un barista, le décor se veut épuré afin de ménager une ambiance plus zen qu’un yogi sous Tranxène, au service de la découverte de crus de café choisis avec soin et torréfiés localement. Le traditionnel expresso italien se retrouve ainsi concurrencé par le flat white (mousse de lait et un ristretto), le latte (café et lait chaud), le macchiato (expresso, lait chaud et mousse de lait), le golden latte (lait végétal, curcuma et gingembre) ou encore dans un autre genre le chai (thé noir sucré, épices et lait chaud). De même, le sucré sent bon l’Amérique avec cookies et banana bread à foison. Voici donc nos meilleures adresses où faire une pause-café, des lieux où la qualité des grains et des gâteaux compte autant que l’ambiance. Autrefois refuge des travailleurs nomades, ces coffee shops interdisent de plus en plus les ordis pour éviter de ressembler à une salle d’attente d’aéroport (et que les gens ne zonent trois heures devant une tasse).
Les 50 meilleurs restaurants de Paris

Les 50 meilleurs restaurants de Paris

Et voilà ce moment rituel de l’année où Time Out ose prendre parti pour défendre ses adresses préférées. Et comme on sait que certains reprochent aux classements de restaurants de privilégier les tables multi-étoilées, carénées pour les imposables du dernier décile, par rapport aux restos de quartier, on précise que dans notre top 50, le premier prix s'affiche à 12 € le midi ! Vous y croiserez plus de bistrots que de palaces, plus de zinc que de velours et des menus voyageurs qui vous évitent de vous ruiner en avion. Ce top est-il un florilège hautement subjectif ? Affirmatif, mais qui tente de traduire au mieux cette rencontre miraculeuse du kif gustatif, de la douceur de l’ambiance et de la joie d’être là. Au plaisir de vous croiser à l’une de ces tables ! Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.
Les meilleurs restaurants gastronomiques de Paris

Les meilleurs restaurants gastronomiques de Paris

Un repas gastronomique ne se résume pas à une histoire de prix. Ou pour le dire autrement, ce n’est pas parce qu’un resto est cher qu’il se retrouve dans cette sélection. Certes les adresses sélectionnées se montrent toutes bien plus couteuses que le kebab du coin, mais on a voulu privilégier l’audace des recettes, la maitrise technique, l’équilibre des goûts… Et si le service ne nous donne pas l’impression d’être un smicard au salon du yacht, c’est encore mieux. Tout cela aboutit à une alchimie enthousiasmante, un moment de plénitude qui reste gravé dans les souvenirs. Alors par ici pour trouver les meilleures tables gastronomiques de Paris, japonaises, italiennes ou françaises. Bonne dégustation !

Listings and reviews (91)

Au Trou Gascon

Au Trou Gascon

4 out of 5 stars
Qu’est-elle venue faire dans ce trou ? Elle, c’est Sarah Chougnet-Strudel, cheffe trentenaire formée chez des as des casseroles (l’Astrance, Anne-Sophie Pic). Depuis bientôt deux ans, elle met Marseille en Y dans son propre restaurant, Regain. Mais la revoici soudain sous le ciel bas et lourd de Daumesnil aux fourneaux d’une institution, le Trou Gascon : un immarcescible bouclard landais qui a posé ses magrets dans ce recoin du 12e en 1973, vaillamment régenté pendant un demi-siècle par Alain Dutournier, cuistot pas fâché avec le pâté.  Depuis cet automne, la team de la Belle Équipe et Basique a mis un coup de polish aux moulures, fait dorer les poteaux et posé des luminaires simili 70’s. Au menu dej (29 € entrée-plat-dessert), une élégante bistrote de produit aux condiments qui ont de la frappe : en entrée, une petite couronne de moules et chou-fleur laminé astiquée d’une sauce au curry et à l’amande chaude et enveloppante comme un col roulé. Puis un solide plat du jour d’échine de cochon au jus lustral, purée aux olives, graines de tournesol et tombée de blettes. Et en coquin dessert qui colle aux dents, un sticky toffee pudding acidulé de kakis et crème de tagète.  Le soir, l’offre du Trou s’élargit : blanquette de céleri-rave (21 €) ; vol-au-vent de seiche (32 €) ; et un canard en trois services pour deux (39 € par personne) qui donne déjà envie de revenir au dîner et de trinquer au rouge des coteaux-du-lyonnais (7 € le verre) ou au blanc d’Auvergne des Chemins de l’Arkos
Tempête

Tempête

4 out of 5 stars
Avis de vin fort cour des Petites-Écuries ! Hugo Audoire et Émile Bonnin y ont amarré leur Tempête, navire pinardier futuriste à murs grattés, marbre blanc et reflets de miroirs comme seule ligne d’horizon. Les deux matelots ont troqué le sextant pour la carafe afin de dessiner une carte des jajas exploratrice voguant du Languedoc au Portugal, de l’Espagne à l’Italie et poussant jusqu’en Hongrie. On peut également boire allemand avec un assemblage blanc par 2NaturKinder, un jus primesautier et vif comme un ailier gauche de la Mannschaft (47 € la bouteille) ou un pinot noir aux allures de grenadine à 11° de chez Weingut Brand, plus fluide et léger qu’une chemisette en viscose (45 €). Les solides aussi ont de la fougue, portés par les accords tempétueux du chef Nicolas Ricouard (débarqué du Mary Celeste). De quoi réconcilier avec la petite assiette à partager qui, ici, a tout d’une grande : kiffant poulet frit poisseux de miel et tamarin au piment chipotle et ravigotée de pickles de légumes (24 €) ; courgette violon en quintet bien accordé avec laitue de mer, citron, raifort et lin (16 €) ; courge d’été astiquée de cresson, lait ribot et tomme de chèvre (16 €) ; ravissant céleri-rave confit avec maïs doux, cerfeuil et radis (16 €)... Tout est bon, précis, bien balancé. En dessert, on peut venir à bout d’un sundae maison au caramel, miso et cacahuètes (10 €). Un barav comme on n’en fait pas assez, très en jambes et pas ramenard : autre chose qu’une tempête dans un verre de vin… 
Ghido Ramen

Ghido Ramen

4 out of 5 stars
Zuru zuru ! Ce n’est pas le résultat d’un match de l’équipe de France mais le bruit d’aspiration que l’on fait avec la bouche au Japon en signe de grande kiffance. Et on zurute le ramen de Ghido à fond ! Cette soupe fut importée à la fin du XIXe siècle par des immigrés chinois dans la ville nippone de Yokohama. Slurpant le savoir à la source, c’est là-bas que s’est formé le Parisien Alain Pok, pour devenir, après de très longues heures de mijotage, ceinture noire de tonkotsu – la version au bouillon d’os de porc – dans sa guérite à carrelage blanc et bois blond.Dans les bols ? Un consommé dense à l’aspect laiteux relevé d’algue kombu où le rāmenologue du faubourg plonge des nouilles de blé maison, une feuille de nori, deux tranches de poitrine de porc passées au chalumeau, des pousses de bambou, des oignons verts et des épinards, le tout aromatisé à l’huile secrète (soupe tonsio, 15 €). Visuellement, ça évoque un adorable bassin d’apparat, et en bouche, ça donne un bouillon plus confortable qu’un peignoir de satin. Il faudra revenir goûter les versions au yuzu (16,50 €), à l’huile à l’ail noir ou pimentée (17 €).  On peut grailler quelques gyozas en appoint (3,50 € les trois pièces), des domburi (6,50 €) et des glaces de chez JJ Hings en dessert (5 € une boule). A boire, des vins nat’ au verre (3,50 €) ou des thés japonais (3 €). Mais la reusta ici, c’est le rāmen, aussi bon que beau, qui mériterait clairement de faire la couv de Soupe Magazine.  Chez Time Out, tous les établ
Le Relais Tropical

Le Relais Tropical

4 out of 5 stars
Depuis 1988, le soleil ne se couche pas porte des Lilas. On veut parler de l’astre délavé qui surplombe la devanture criarde du Relais Tropical, cabane créole campée sur le bitume depuis presque 40 piges. A la manœuvre, Victor Louis envoie là des petits plats de Guyane et de Guadeloupe faits maison avec une vue impériale sur les Maréchaux.  Au menu, des barquettes pour affamés qui (tropi)calent bien. L’autre jour, ce fut un satisfaisant colombo de poulet à la sauce épaisse, épicé à la demande et augmenté de riz blanc (7 € la « petite » barquette) qu’on dégomma sur un bout de comptoir à côté d'un employé de la RATP (ou un espion sous légende ?). En cas de faim ambulante, la maison sort le bokit (de survie), sandwich antillais au pain frit et garni de poulet fumé, bœuf fricassé ou thon façon créole. Et histoire d’en finir avec les calories pour la semaine, on peut craquer pour les accras – de morue, crevette ou aubergine selon les jours (4 € les six) – ou pour une barquette de plantain frite qui semble contenir toute la bananeraie (5 €). Vous ne saviez pas qu’on pouvait encore manger autant avec un billet rouge. Pour pousser, pas de ti punch mais des canettes comme cette ginger beer industrielle (2 €). A l’heure où la street food s’embourgeoise comme Biarritz en été, ce genre de taule irréductible fait du bien et prouve qu’on peut encore bien grailler pour pas cher et sans façon dans l’espace public. Mieux que la cuisine de rue : la cuisine de boulevard ? Chez Time Out, tous le
Cendrillon

Cendrillon

4 out of 5 stars
Il était une fois une Cendrillon punk alanguie dans son petit palais à carreaux irisés et intérieur gentiment destroy sur les hauteurs de Belleville. Son enseigne ? Un cigare et un escarpin rouge genre lupanar 70’s qui pose une ambiance de conte de f(ess)ées. A la cour de cette princesse badass, une cohorte aussi internationale qu’un village olympique passée Au Passage : Lucy Rosedale (Angleterre), Mathias Degn (Danemark), Omar Radejko (Palestine/Ukraine) et Harry Wilson (Australie). Un esprit “junk deluxe” règne sur le menu, avec des inspi street food pleines de punch et de piment : joaillières huîtres perlées de cassis blanc et huile de verveine (8 € les trois) ; deliciosa tostada mexicaine sous un tertre d’ail frit, d’herbes, d’avocat et de crevettes crues (9 €) ; libidinal petit sandwich au porc débordant de sauce bulldog (7 €) – que l’on peut bling-blinguer d’une cuillère de caviar français (+10 €). Sans parler de la barbue grillée à la sauce au crabe épicée, plus caliente que le déhanché de Rosalía (14 €). Et en dessert, une glace à la framboise maquillée de vermicelles arc-en-ciel (5 €).  Il était une soif aussi, alors ces Cendrillon du bitume préparent une dangereuse frozen mezcalita à la mangue (9 €) ou des Negroni (10 €), débouchent des vins naturels (dès 7 € le verre) et ont la bonne idée d’ouvrir en continu pour une sorte de boozie brunch le dimanche et le lundi (on a déjeuné à 15h). Dans ce bouclard queer-friendly, on sent un gros potentiel de bamboche certains s
Trouble

Trouble

5 out of 5 stars
Loin des menus fleuves et des formules balisées, les bars à vin apparaissent comme des restaurants en liberté. Sublimés au début des années 2000, ils accueillent à bars ouverts les appétits volages en proposant bien plus que la planche mixte de survie. Certains vont très au-delà de la simple buvette : on y cuisine vraiment, on y met la gastronomie en bouteille. C’est le cas de ce Trouble, troquet dandy à bois brun et devanture bleu ciel cornaqué par le chef très habile Stefano De Carli (ex-Passerini), en assemblage avec le sommelier Nicolas Phillips (de Fulgurances).Le cuistot italien miniaturise des grands plats, savants mais décontractés, comme une loquace langue de bœuf snackée avec champignons enoki frits et tarama au fenouil sauvage (12 €) ; un hot-dog de poulet rôti mieux toiletté qu’un caniche de concours coiffé de guanciale, oignons frits et sauce romesco (14 €) ; ou, en dessert, un coquinissime « tiramichou », chimère au jeu de mots aussi onctueux que son mascarpone (8 €). Mais le banger des lieux, c’est la milanaise de la mer : une fine escalope panée de seiche couleur porcelaine, version Super Saiyan du calamar à la romaine, énergisé d’un kaméhaméha d’aïoli au piment et poutargue (18 €).  Et comme la soif est enfant de Bohème qui n’a jamais connu de loi, papillonnez de verre en verre parmi les pifs de Nicolas (dès 7 €) : blanc sylvaner alsacien du domaine Durrmann, mondeuse rouge bugeysienne du domaine Les Grangeons de l’Albarine, trebbiano romagnolo orange du doma
19 Saint Roch

19 Saint Roch

4 out of 5 stars
Pierre Touitou, qui manquait cruellement aux foodies depuis son départ de Vivant 2, ouvre enfin son enseigne à lui. Difficile de savoir si le nom est dû à une panne d’inspiration ou à l’astucieuse sobriété de ce dandy cuistot, comme si une simple adresse suffisait à installer une maison. Un futur 36 quai des Orfèvres gastronomique ?  L’endroit porte beau : bois sombre et anguleux, comptoir inox, carrelage noir et blanc au sol… Une âme de bistrot sous un costume italien des années 80. Sur la carte, on retrouve le style du chef : net, minimaliste et stylisé. Des entrées, on retient les incisives asperges blanches au gingembre et ajo blanco verdoyant (18 €), plus que le gentillet tartare de veau astiqué de mayo au poivre et poire brûlée (19 €).  Les plats arrivent escortés d’une assiette satellite, comme chez Gagnaire où Touitou fit ses armes : impeccable lotte-artichauts-tamarin avec un side de riz noir aux oursins et foie de lotte qui lui vole la vedette (37 €) ; volaille rôtie (nette et sans bavures)-cime di rapa-jus d’olive noir et son side de fried chicken à la coréenne (34 €), qu’on mouille d’un délice de vin pourpre majorquin par Eloi Perelló (56 € la bouteille).  En dessert, la crème anglaise de l’île flottante est habilement relevée de piment fumé (12 €) tandis que la forêt-noire s’avère aussi satisfaisante qu’une rediff de Columbo (14 €). Tout est lisible, jamais plus de trois éléments dans l’assiette ; mais à force d’épure bien ordonnée, certaines propositions nous on
Centre Culturel

Centre Culturel

5 out of 5 stars
A l’abordage ! Les flibustiers du collectif Chambre Noire ne cessent de faire grossir leur flotte battant pavillon noir comme le pinot. A leur bar amiral de l’avenue Jules-Ferry, leur buvette de Ménilmontant et leur taqueria, il faut ajouter leur dernière prise boulevard de la Villette : une vaste cale à deux salles, un ancien garage à scooters retapé en spacieux barav à tomettes, banquette de bois blond et cuisine bien équipée où des chef(fe)s résident(e)s viennent occuper la cambuse.  Dans les gamelles ce soir-là, une popote d’inspi sicilienne, impeccable pour éponger, ourdie par le chef à chaleur tournante Vincent Fourtane : bol de pâtes larges comme des boucles de ceinture dans une sauce puttanesca (tomate-piment-anchois) ; pimpante salade de feuilles de saison astiquée de bagna cauda (sorte d’anchoïade) ; suppli (des grosses croquettes romaines) mozza-ricotta-épinard, avant, en dessert, un ténébreux moelleux au chocolat oint d’huile d’olive (7 €). Bientôt, ils feront du bon café et ouvriront aussi au déjeuner. Mais pour l’heure, dans les verres, on fait pleuvoir les jus habituels de l’arsenal de Chambre Noire avec une prédilection pour les vins allemands pas bus ailleurs, comme ce succulent pinot noir de Moselle par Madame Flöck (40 € la bouteille), parmi des dizaines de refs conseillées par la superlative sommelière Leonora Nørtoft Saabye.  De l’autre côté de ce local, il y a la même surface (encore dans le zbeul des travaux à notre passage) qui va vite devenir espace d
Chez Georges

Chez Georges

4 out of 5 stars
Chez Georges… Oui mais lequel ? A voir sa grosse dégaine d’avant le premier choc pétrolier – devanture boisée, lourd rideau de porte, vieux miroirs –, on opterait pour Georges Pompidou (en fait c’est Georges Constant qui l’a ouvert en… 1964). Car ce bistrot à l’antique continue de jouer la carte de la bonhomie décomplexée du siècle dernier, comme si on pouvait figer le temps dans une terrine. L’âme du bistrot, c’est son patron : Jean-Gabriel de Bueil, quinqua prolixe à veste de velours marron, sorte de Philippe Noiret monomaniaque des comptoirs (il a eu Savy, Chez René). Sa fidèle équipe de salle nous reçoit avec des radis-saucisson, annonce les plats du jour avec emphase, fait goûter le vin avec un empressement serein…  Sur le menu, écrit à la main (un “menuscrit”, donc) à l’encre rouge et bleue, trônent des classiques du genre, portionnés pour Gérard Larcher : banc de harengs dans une mer d’huile (littéralement) et pommes à l’eau ; céleri (bio) rémoulade ; patrimoniale terrine de foie de volaille... Tout est franchement bon et entraînant. Les plats font dans le viandard goûteux : foie de veau au vinaigre ; massive entrecôte grillée et os à moelle ; pavé (de bœuf) de la maison avec frites et haricots verts en février car le resto a été ouvert avant l’invention de la saisonnalité… Et en dessert, opulentes profiteroles sans surprises ni regrets.  Du vin nature ? Très peu pour ce bouclard, alors on mise sur un conventionnel pinot noir bourguignon (49 €). Repu, on finit par se d
Les Copains du Faubourg

Les Copains du Faubourg

5 out of 5 stars
Loin de nous l’idée de se la raconter, mais on doit à Alain Ducasse ce bon plan de bon pain. D’après le grand manitou de la gastronomie française, le boulanger le plus kiffant du moment œuvre depuis déjà sept ans (!) dans cette discrète échoppe de quartier, à un jet de biscotte du métro Faidherbe.  À son pétrin, le jovial et disert Gérald Auvrez, défroqué de la boulange conventionnelle, nous raconte son apprentissage chez le chef US Dan Barber qui lui a révélé la Vérité du métier, celle de la sélection des semences paysannes et d’une approche holistique “du grain au pain”. Résultat ? Ce meunier (qui dort assez peu) moud lui-même ses céréales en boutique, dont un blé Rouge du roc, la Ferrari des variétés anciennes, cultivé sur son domaine viticole bourguignon par l’ancienne proprio du domaine de la Romanée-Conti. Des poudres blanchâtres des plus prisées avec lesquelles il panifie des merveilles au levain : affolant feuilleté au seigle beurré, à mi-chemin entre la viennoiserie et le bricheton (4,20 €) ; magistrale meule complète à la croûte croquante et à la mie dense et humide, aux longues notes acides et torréfiées… Une miche de folie (12 €/kg) ! Mais aussi un très douillet chausson lesté d’une pomme au four entière à la pâte diablement caramélisée (2,90 €), parmi une ribambelle de dwichs, brioches et viennoiseries… De quoi revenir glaner d’autres pépites chez ce paysan-boulanger. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant
Rond

Rond

4 out of 5 stars
Murs de briques, alignements de quilles sur les étagères, poutres métalliques presque aussi anciennes que Michel Drucker… Vous avez dit bistrot ? Oui, mais en mode crêperie ! Comme le cœur à sarrasin (que la raison ignore), les anonymes Thom et Tim, deux amoureux du blé noir, ont repris ce troquet des pentes de Belleville en 2019 pour y faire chauffer les billigs et envoyer les galettes les mieux scratchées du XXe.  Une adresse aussi discrète que prisée des gens du coin, souvent bondée au déjeuner car les deux comparses font dans le bon et le pas cher : 8 € la complète (jambon-œuf-comté) à la farine du Perche et aux produits sourcés de près, servie très kraz (grillotée). Sinon, il y a aussi la Peudrière (lard, œuf, chèvre, champi, 11 €) ou la Belleville-sur-Mer (saumon, fondue de poireau, crème, citron, 12 €). Mais si vous ajoutez à cela une petite salade et une crêpe sucrée (la nôtre, chanmax, était au caramel au beurre salé maison), en formule midi, vous faites le braquage du siècle car c’est seulement 12 €. Rep à ça, Ronald McDonald !  A boire, tout ce que la pomme et la poire offrent de plus gouleyant, dont des cidres naturels de première bourre : brut de Lemasson à la tireuse (3,50 € les 25 cl), extra-brut du même bougre (16 € la bouteille), poiré du domaine du Tertre (17 €)… Mais aussi grosse selecta de calva âgés (de 7 à 14 € les 5 cl), dont une eau-de-vie de cidre de Cyril Zangs, le Zizou du jus de trognon fermenté. Et en plus, ça ouvre en non-stop. Rond, c’est carré.
Vaisseau

Vaisseau

5 out of 5 stars
Le vainqueur de cœur de Top Chef 2020 s’est enfin posé à Paris, dans un ovni aux allures de base spatiale crépusculaire à l’intérieur plus noir que l’âme de Dark Vador… Au fond, l’équipage s’affaire sous une immense hotte-cathédrale, cabine de pilotage en inox de cette Étoile Noire culinaire. Un décor frisquet qui déroute puis séduit, à l’image des 17 petites assiettes qui avancent masquées dans le menu (g)astronomique.  Adrien la joue cachotier et envoie ses plats à l’aveugle. Si, ailleurs, la devinette agace, chez lui, on se prend au jeu car il y a matière à mystère. Le simple bouillon de caille vinaigré en diable nous met d’emblée la langue dans la prise ; la meringue argentée est en fait brûlante de poivre ; le bouchon de chou pourpre recèle une bille explosive… Une intensité folle dès les amuse-bouches qui bousculent le conformisme du palais avant d’émerveiller par leur justesse, même quand elles frôlent le larsen gustatif.  C’est que le chef pousse loin les curseurs de sa cuisine espiègle et sophistiquée. On connaît son tropisme tripier, le revoilà dans une mémorable trilogie autour du veau : langue-kimchi ; Saint-Jacques-fraise du bovin-XO ; karaage de cervelle-sauce mapo… Sublime ! Le Cachot carnassier éclabousse aussi de son talent les légumes avec une bluffante patate douce dans son jus pimenté ou de sensationnelles lentilles à l’anis et à l’araignée de mer… Des petits plats pour l’Homme, des grands plats pour l’Umamité ! En mirobolants desserts : le siphon de mont

News (9)

L'épopée punk du Chateaubriand, racontée dans un livre événement

L'épopée punk du Chateaubriand, racontée dans un livre événement

Il fallait bien un pavé pour raconter celui qu’une bande de surdoués ont lancé bruyamment dans la mare de la gastronomie au milieu des années 2000. Un beau bouquin compact au dos imitation Pléiade qui réunit “l'œuvre complète” (sic) du Chateaubriand, le bouclard parisien le plus important de sa génération.  Une bistromance, une belle histoire Le restaurant du 129 avenue Parmentier y est narré par celles et ceux qui l’ont vu naître, grandir et tout péter. Pendant trois ans, les journalistes François Chevalier et Stéphane Peaucelle-Laurens ont recueilli les souvenirs d’une centaine (!) de personnes (associé(e)s de la première heure, ancien(ne)s employé(e)s, figures de la food ou personnalités) qui ont vécu une partie de leur vie amarrées à son comptoir. © Trin LaiFranck Audoux, Fred Peneau et David Loyola au Chateaubriand en 2009 On y croise le duo fondateur Iñaki Aizpitarte, chef libre et punk, et Fred Peneau, restaurateur de génie mais aussi Philippe Katerine, qui y a fini à poil (décidément) ; Jonathan Cohen, qui y bossait comme serveur (c’est pas un mytho) et qui a même composé la chanson du resto ; Raquel Carena, figure tutélaire du mythique Baratin ; François Simon, chroniqueur culinaire et mangeur masqué ; Franck Audoux, alors runner infatigable et désormais mixologue de Cravan ; ou Bertrand Grébaut, chef du futur Septime, qui trouva son chemin de Damas là-bas.  Un long entremêlement de verbatims et de souvenirs de toutes sortes, car tout ne fut pas que joies et succès
Avec Bulles d’art, PERRIER® et Time Out vous invitent à voir du stand-up face à la Tour Eiffel

Avec Bulles d’art, PERRIER® et Time Out vous invitent à voir du stand-up face à la Tour Eiffel

Le temps de siroter un Perrier, trois des plus belles terrasses de France se transforment en scènes éphémères où assister à des mini-happenings culturels ! PERRIER® et Time Out s’unissent pour sublimer ces 30 minutes de plaisir pétillant en invitant des musicien(ne)s, danseur(se)s, humoristes et artistes à mettre la culture à hauteur de table. La marque d’eau gazeuse la plus inspirée et audacieuse est fidèle à sa devise historique : Perrier, c’est fou !  Jour 1, STAND-UP - Lundi 3 juillet : Nordine Ganso et Ilyes Mela sur la terrasse des Ombres, le restaurant du musée du Quai Branly.  Les deux acolytes viendront jouer un spectacle de stand-up unique dans le cadre décoiffant de ce belvédère perché au-dessus de Paris. Si Ilyes a rempli les salles avec son spectacle Grizzly, Nordine a tourné à guichets fermés avec Violet, en plus d’être chroniqueur sur France Inter et d’avoir joué dans la comédie phénomène Jeune et golri sur OCS (ce qui lui vaut d’être suivi par 100K followers sur Insta). “Avec Illyes, on joue souvent ensemble et la configuration de la terrasse favorise cette complicité. Alors il faut s’attendre à un spectacle bon enfant, dans une bonne ambiance, mais avec des sketchs gentiment taquins sur les gens en terrasse au soleil ! (Rire.) Pour moi, PERRIER® incarne cette pop culture créative qui flirte avec l’audace et l’humour. On a hâte de vous faire découvrir nos vannes !”, dit Nordine Ganso.  Rendez-vous est pris pour cet apérigolo qui s’annonce mémorable, avec une p
Rencontre au sommet : Alain Ducasse et Margot Lecarpentier au musée du Quai Branly

Rencontre au sommet : Alain Ducasse et Margot Lecarpentier au musée du Quai Branly

C’est un accord aussi inattendu et magistral que la première fois qu’on a mis une olive dans un Negroni : Alain Ducasse, le boss de faim de la gastronomie française, et Margot Lecarpentier, queen de la mixo et lauréate du prix Meilleur Bar Responsable par Bar World of Tomorrow et Time Out Paris, s’allient pour percher tout l’été le bar Combat au sommet du musée du Quai Branly ! Cette terrasse complètement waouh, où la tour Eiffel semble vous prendre dans ses bras, propose une offre de cocktails originaux en pairing avec une petite restauration de haute volée conçue par Alexandre Sempere, le chef du restaurant les Ombres. En exclu, Time Out vous sert une interview croisée (à la cuillère, pas au shaker) des protagonistes de la collab la plus terrassante de l’été.  © Mickael A.Bandassak Alain Ducasse, vous vous consacrez depuis vingt ans à accompagner les jeunes talents de la gastronomie. Comment avez-vous entendu parler de Margot Lecarpentier et de son bar, Combat ?  Alain Ducasse : Je ne cuisine plus depuis des années et je ne m’en cache pas ; au contraire, je suis très fier de la pépinière de talents que je cultive dans l’industrie qui est la mienne : je porte les jeunes gens doués qui excellent dans tout ce qui se mange et qui se boit. Dans le cas de Margot, c’est un ami qui m’a conseillé d’aller à Belleville, chez Combat, où une femme talentueuse réinvente la mixologie pour la démocratiser, la rendre moderne. Moi, je suis bien incapable d’être derrière un shaker, mais j’
Le temps d’un week-end, le Point Éphémère nous fait voyager en Grèce !

Le temps d’un week-end, le Point Éphémère nous fait voyager en Grèce !

L’été sera chaud comme un satyre, ce demi-dieu rustique à corps d’humain, jambes de bouc et libido déchaînée qui va mettre un dawa dionysiaque sur les bords du canal Saint-Martin. Pendant trois jours, les 1er, 2 et 3 juillet, la Grèce contemporaine se raconte au Point FMR sous l’impulsion de Profil Grec, épicier sourceur de divins produits hellènes. Une belle fête à la feta ! Au programme ? De la musique avec un concert de Mithridatis, figure contestataire et icône de la scène hip-hop grecque, suivi d’un DJ set de Deviant Disco jusqu’à 4 du mat’. Des expos de peintures et collages de Stefania Bregianni en collaboration avec le photographe Kostis Papakonstantinou. De la food avec un banquet végétarien à volonté préparé par Roland Theimer, un dîner gastronomique ourdi par Nikos Thomas, chef de Simul à Athènes, et un dej du dimanche concocté par Mikaela Liaroutsos de la formidable Ouzéri Étsi à Paris. Du cinéma avec la projection de Ola einai dromos (La route est longue), film de Pantelis Voulgaris (1998). Et même un marché comme à Kalamata avec dégustation et vente de produits artisanaux en présence des producteurs.  Bref, de quoi aller se faire voir chez les Grecs en kiffant à fond !  Quoi ? Satyres EphémèresQuand ? Du 1er au 3 juillet 2022Où ? Point Ephémère, 200 quai de Valmy, Paris 19eCombien ? De gratuit à 75 € selon les événements (Billetterie ici)
Le festival Omnivore revient nous régaler avec une 16e édition !

Le festival Omnivore revient nous régaler avec une 16e édition !

C’est la rentrée des masterclasses avec la 16e édition du festival Omnivore, la grand-messe de la food ! Du 11 au 13 septembre, le média goûte-à-tout remet le couvert au Parc Floral où se rassemble pendant 3 jours le gratin de la jeune cuisine, innovante et engagée. Au menu ? Un casting de près de 200 invités de la scène mondiale qui animeront 120 démonstrations et tables rondes sur 5 scènes, comme autant d’agoras, par amour du goût. Une faune de chef(fe)s, pâtissier(e)s, mixologues, producteur(trice)s et artisans, de France et d’ailleurs, qui viendront présenter leur travail mais aussi défendre leurs convictions pour dessiner un avenir plus vivable. Cette année, c’est le Pérou qui est invité d’honneur alors autant dire que ça va cévicher sec — mais pas que, car le pays andin est inca à part qui brille par sa richissime tradition culinaire, ses syncrétismes culturels et ses terroirs foisonnants. Caspar S. MIskin Sur la Grande Scène animée par Boris Coridian, on aura ainsi le privilège de voir travailler Virgilio Martinez, chef star du restaurant Central à Lima et ambassadeur de la péruvianité culinaire ; Pia León du resto Kjolle, élue meilleure cheffe du monde par le World 50 best, qui nous fera sentir ses Andes de choc ; le showman Ramus Munk qui change le plomb en or dans son Alchemist de Copenhague ou encore Mauro Colagreco, le virtuose italo-argentin perché dans son Mirazur à la croisée des chemins entre ciel et mer, France et Italie. Sans parler de Matthias Marc, Aless
Refugee Food Festival : le festoch food le plus solidaire revient à Paris !

Refugee Food Festival : le festoch food le plus solidaire revient à Paris !

Liberté, mijoté, fraternité ! Telle pourrait être la devise du Refugee Food, initiative citoyenne née en 2016 face à l’urgence de la crise migratoire mondiale qui touche 80 millions de personnes, obligées de fuir leur foyer dans le bruit et la fureur… Mais pas de misérabilisme ! C’est par la popote et la bonne chère que Marine Mandrila et Louis Martin, les fondateurs du mouvement, ont décidé de réagir. Après avoir bourlingué dans 18 pays, ils ont fait ce constat : la cuisine peut être mise au service de la paix, l’insertion et l’émancipation. Et ils le prouvent en France et Europe grâce à leur formidable Refugee Food Festival pendant lequel des cuisinier(e)s réfugié(e)s collaborent avec des chef(fe)s installé(e)s et donnent à voir l’étendue de leur talent et les délices de leur culture. Le foodstival le plus sol(id)aire revient ces jours-ci avec une programmation aux petites échalotes ! Jusqu’au 18 juillet, la cuisine voyageuse prend ses quartiers dans les lieux les plus cool de Paris: direction l’Afrique de l’Ouest avec Harouna Sow, Amandine Chaignot et Martin Lafont chez Pouliche ; l’Afghanistan avec Rabia Aryobwal et Thomas Chevrier à l’Orillon ; l’Iran avec Shohreh Haghighat et Sugio Yamaguchi chez Botanique… Bref, le manger-monde dans toute sa splendeur (par ici la programmation complète). Festival et BBQ dimanche 18 juillet à Ground Control Et gâteau sous la cerise, le dimanche 18 juillet, la team du  Refugee organise une méga nouba de fin de festoch chaude comme la bra
On a fait le Chinatown Food Tour dans le 13e et c’était la folie

On a fait le Chinatown Food Tour dans le 13e et c’était la folie

On a reçu l’info comme on reçoit une confidence. Quand un pote bien renseigné, enfant de la diaspora vietnamienne, nous parle d’un food tour asiatique dans le 13e arrondissement, on se dit tout de suite que ça promet de sortir des sentiers de la hype et des adresses rebattues. Olympiades, porte de Choisy, les barres HLM du 13e… Bienvenue dans l’arrondissement le plus méconnu de Paname, l’un des plus mal aimés aussi. A tort !  Pour s’en amouracher, rien de mieux qu’un tour entre les tours, une incursion dans ce pli bétonné de la ville. Le rendez-vous pris, on reçoit la veille par WhatsApp ce message laconique, fonctionnel : Le vendredi midi, on se pointe. Le lieu du rendez-vous, c’est Europasie, l’épicerie qui jouxte le McDo et où une joyeuse troupe d’une vingtaine de personnes est réunie devant une table débordante de brochettes de bœuf haché, de canard laqué, de fruits coupés, de beignets de crevettes… Un bel accueil pour colmater un début de fringale. On nous dit tout de suite de ne pas trop nous goinfrer car il y aura d’autres arrêts au stand. Et on nous précise que ça durera en tout une heure et demie : en vrai, ça a traîné tout l’après-midi…  Le plus grand Chinatown d’Europe Revenons au (tout) début. Si l’on connaît (au moins par le cinéma) le Chinatown de New York, construit dès la fin du XIXe siècle, en Europe, le plus grand est celui de Paris. Le quartier a été bâti par des populations démunies, fuyant les régimes autoritaires du Vietnam, du Laos ou du Cambodge dans
On a interviewé Vanessa Massé, la meilleure sommelière de France

On a interviewé Vanessa Massé, la meilleure sommelière de France

Son palais laser est aussi admiré que craint dans le petit milieu du vin moderne. Et pour cause, Vanessa Massé goûte plus vite que son ombre ! Cette trentenaire au sourire malicieux et au regard perçant a été élue meilleure sommelière de l’année par le guide du pneu, j’ai nommé le Michelin. C’est à Nice, en retrait du front de mer, qu’elle régente d’un tempérament de volcan son resto ultracontemporain Pure & V, établissement dont on se demande encore si le blaze de complément alimentaire et la déco froide rendent grâce à sa carte de vins de haut vol, farouchement naturels, et à sa cuisine aiguisée par les inspirations nordiques. Mais qu’importe la déco pourvu qu’on ait l’adresse – l’une des plus vibrantes de ces dernières années en France. Et en prime, elle organise un salon de vins les pieds dans l’eau (l’inverse serait chelou). La classe ultime.  Coquillages et crus de l’année Privée de salons et de crachoirs pendant de longs mois, la sommelière a profité des premières libertés concédées par le déconfinement pour réunir la fine fleur de ses vigneron(ne)s chéri(e)s. Et pas n’importe où : sur la plage du branchissime et génial hôtel Amour, en pleine promenade des Anglais, à Nice.  Le 24 mai dernier, une bonne quinzaine de vigneron(ne)s (Aurélien Lefort, Raphaël Monnier, Caroline Ledédenté, Anders Frederik Steen…) ont posé leurs stands sur les galets pour faire déguster leurs breuvages du moment. Time Out y était et a ramené une interview sur transat de la sommelière.   Tu as
Comment on mangera au resto dans dix ans : exercice de turfoodologie appliquée

Comment on mangera au resto dans dix ans : exercice de turfoodologie appliquée

Un seul resto vous manque et tout est dépeuplé… En cette période de pause forcée, préoccupante pour la santé financière de pas mal de bouclards, on essaye d’imaginer des lendemains qui chantent en prenant un peu de hauteur pour se demander : comment mangera-t-on au resto dans le futur ? Pas dans mille ans, ce serait de la SF, mais dans dix. Alors on a tiré quelques plans sur la dînette qu’on a soumis à de jeunes chef(fe)s de talent qui feront l’avenir des restos à Paris : Manon Fleury, Simone Tondo, Mory Sacko et Adrien Ferrand nous disent comment ils voient le truc. On va sûrement se tromper (c’est le jeu) mais on prend les paris… Et on en reparle en 2030 ! Protocole de turfoodologie  En laissant de côté les fantasmes éculés sur les nourritures lyophilisées ou la blanquette de veau qu’on se téléchargera dans le nombril par USB (miam), on a sorti notre boule de cristal pour lui poser des questions très ouvertes : quelles seront les pratiques du restaurant, les modalités de portionnement, les aliments en vogue, les tendances de table dans dix ans ? RIP les petites assiettes et rebonjour les mijotés de partage ? Chacun son assiette, comme une distance alimentaire qui mimerait la distance sanitaire ? Après avoir soumis nos idées à nos cuistots prophétiques, voici nos conclusions (contradictoires, nécessairement). 1. La cuillère, plus forte que la fourchette et le couteau ? -> Lumineuses légumineuses ! Des tendances fortes déjà existantes ne manqueront pas de se confirmer. La pre