Le Repaire de Cartouche
On raconte que Cartouche, le malandrin au grand cœur le plus célèbre du XVIIIe siècle, venait faire bombance ici. Une légende solidement nourrie depuis 1997 par Rodolphe et Corinne Paquin qui perpétuent une cuisine d’ancien régime alimentaire. Dans leur auberge de ville, entre les fresques du siècle dernier, la boiserie patinée et l’empilement de bocaux préparés par le chef, se déploie un brunch du dimanche pour appétit de mousquetaire.D’abord, on donne l’assaut au buffet (à volonté) aligné sur le comptoir : galantines de sole, terrine de poulpe, huîtres, Saint-Jacques, bulots-mayo, divers pâtés maison (de campagne rhum-raisin, au foie gras, en croûte), terrine de lièvre – et salade de chou rouge pour l’apport en fibres… On y passe et repasse, la fourchette au clair, en attendant que les opulents poulets qui tournent sur la broche finissent de dorer. Après quoi on nous en sert un beau quartier, plus juteux qu’un investissement dans la crypto, épaulé de kiffantes grosses frites au goût parfaitement dominical. Puis on retourne au buffet pour les fromages et les desserts : mousse au chocolat dingo, île flottante de la taille de l’Australie, crème aux œufs vanillée… On vous prévient, votre appétit va finir comme Cartouche : roué vif.Sur la carte de vins naturels, un carignan potable (7 €) et une belle litanie de quilles. En plus du festin, on vient ici pour profiter d’une ambiance, au prix d’une place de spectacle en carré or (54 € le brunch). En semaine, il y a une solide formul