Bibliothèque Maisonneuve
Photograph: Shanti LoiselleBibliothèque Maisonneuve
Photograph: Shanti Loiselle

Les meilleures bibliothèques à Montréal à découvrir maintenant

On se perd parmi les rayons dans ces bibliothèques montréalaises

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Les bibliothèques montréalaises ne sont peut-être pas parmi les attractions touristiques les plus évidentes à Montréal, mais il y en a un bon nombre qui méritent de le devenir. Situées dans des immeubles patrimoniaux réaffectés et des églises désacralisées, plusieurs des bibliothèques de la ville sont un testament à livre ouvert du talent architectural et de l’histoire légendaire des générations passées. Le prêt de livres est peut-être en déclin ailleurs, mais la participation dans la belle ville est à la hausse. Les Montréalais empruntent plus de 10 millions de livres annuellement, de quoi s’évader parmi les pages dans les parcs de la ville ou avec une bouteille à l’un des meilleurs bars à vin en ville. Avec sa chapelle devenue salle de lecture et ses coins de lecture cachés, voici les meilleures bibliothèques à voir à Montréal.

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Où trouver les meilleures bibliothèques montréalaises

1. Grande Bibliothèque, Bibliothèque et Archives Nationales du Québec

Comme son nom l’indique, la Grande Bibliothèque est la plus imposante des 10 BAnQs réparties à travers la province. Couvrant 33 000 mètres carrés répartis sur six étages, l’édifice contient une multitude de clins d’œil à la culture québécoise, comme les salles de lecture aux lambris de bouleau jaune qui ont été inspirées par le roman Les Chambres de bois d’Anne Hébert. De plus, on y trouve pas moins de 3,5 millions de documents — qu’il s’agisse de livres, d’enregistrements musicaux ou de films — et 2 520 chaises où se lover avec eux. On n’y prête pas que des livres : un abonnement permet d’emprunter des jeux vidéo, des 33 tours, tout comme des laissez-passer pour des musées. Sérieusement, les abonnés peuvent emprunter un laisser-passer pour trois semaines de visites au Centre d’histoire de Montréal, au Musée McCord comme au Musée Stewart.

2. Bibliothèque publique de Westmount

À son ouverture en 1899, la Bibliothèque publique de Westmount comptait déjà près de 700 abonnés se bousculant pour emprunter l’un des 1 992 ouvrages que comptaient ses rayons. La première bibliothèque publique au Québec a depuis pris de l’expansion pour maintenant compter plus de 170 000 livres, films et documents hétéroclites. L’édifice en brique rouge du 19e siècle, surmonté d’un toit à pignons et d’une poivrière, a aussi grandi au fil des années pour ajouter une Bibliothèque pour enfants ressemblant à une maison de poupée et une serre pittoresque (présentement en rénovation) dans son enceinte. Ses réserves comptent aussi plus de 40 000 cartes postales, ce qui veut dire que leurs gardiens doivent en savoir pas mal sur la cartophilie — incluant où placer son timbre si on veut dire « je meurs d’amour pour vous » (demandez-le leur!).

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3. BanQ Vieux-Montréal

Un endroit préféré des historiens, des généalogistes, des avocats comme des bibliophiles, la BanQ du Vieux-Montréal permet de consulter plus de 15 000 ouvrages de référence, 100 périodiques et 20 000 microfiches — incluant des documents datant du 17e siècle. Située dans un édifice de style Beaux-Arts de l’architecte Gilles Hocquart, son escalier blanc en spirale, ses filigranes en fer forgé et ses balcons à colonnades on fait le bonheur de plus d’un photographe au fil des ans. Il est donc approprié que la bibliothèque loge également plus de 8,5 millions d’images capturées par des photographes professionnels et amateurs.

4. Bibliothèque d’études islamiques

Bien que sa fondation remonte à 1952, ce n’est qu’en 1983 que la Bibliothèque d’études islamiques a pris sa place à Morris Hall, à l’Université McGill. La pièce de résistance de la bibliothèque est sa Salle octogonale à deux étages, avec ses huit murs lambrissés de bois qui encadrent la grande table ronde en son centre, et ses isoloirs à vitraux. Quant à sa collection, une copie enluminée de Man lâ yahduruhu al-faqîh par Ibn Bâbûyah et une collection calligraphiée de prières par le maître soufi `Abd al-Qâdir al-Jîlânî comptent parmi ses trésors, en plus de sa monographie de plus de 100 000 titres, de ses lithographies, et ses ouvrages imprimés anciens au sujet de la civilisation islamique.

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5. Salle de lecture du Centre canadien d’architecture

Ce musée et centre de recherche est probablement mieux connu pour ses expositions et ses événements mettant en vedette des experts comme des stars de l’architecture, tels que Frank Gehry, Sylvia Lavin et Nasser Rabbat, mais on y trouve également l’une des collections architecturales les plus importantes au monde. Situées dans l’immense Maison Shaughnessy, autrefois la demeure d’un baron des chemins de fer, les archives contiennent des daguerréotypes, des traités de construction et des esquisses datant du 15e siècle. Les grandes fenêtres et les puits de lumière font de la salle de lecture un espace lumineux et aéré, et le Wi-Fi y est gratuit. On peut consulter les documents de la collection sur rendez-vous.

6. Bibliothèque de Côte-des-Neiges

Cette bibliothèque, située à l’intérieur du complexe rempli de galeries d’art, de laboratoires photo et de théâtres qu’est la Maison de la Culture Côte-des-Neiges, est au service de la communauté de l’ouest montréalais depuis plus de 35 ans. Sous le premier toit vert à Montréal, on retrouve l’une des meilleures sélections en ville de romans policiers et à suspense — surtout d’origine scandinave, ce qui se marie bien avec les puits de lumière de style nordique et les accents architecturaux en lisse bois de cerisier de l’endroit. Considérez vous poser avec The Crime on Cote Des Neiges de David Montrose lors de votre prochaine visite, un titre sauvé de l’oubli par l’éditeur local Vehicule Press, qui réédite de vieux romans policiers comme celui-ci.

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7. La bibliothèque et centre d’informatique Atwater

Bien que la devanture majestueuse de cet édifice centenaire puisse inspirer le contraire, c’est une atmosphère chaleureuse qui accueille les usagers de cette bibliothèque communautaire indépendante. Plus de 40 000 livres (la plupart en anglais) partagent les étagères en bois avec des plantes qui s’épanouissent grâce à une abondance de fenêtres voûtées. Même la verdure — ou du moins des semences de fèves, de petits pois et de tomates, pour n’en nommer que quelques-unes — peuvent être « empruntées » à leur Bibliothèque de Semences. On y sert du café et des biscuits lors de leur Série du midi où des écrivains locaux et invités offrent des présentations et des ateliers sur une multitude de sujets. Les usagers peuvent également rafraîchir leurs connaissances informatiques en s’inscrivant aux cours offerts sur le sujet.

8. Bibliothèque Mordecai-Richler

Autrefois une église, cette bibliothèque rend hommage à l’auteur qui a mis le Mile End sur la carte avec ses romans L’Apprentissage de Duddy Kravitz et Le Monde de Barney. Les montants en bois du toit et les vitraux ne sont que quelques-uns des détails architecturaux de la structure de 1910 qui se profilent au-dessus des étagères, où l’on retrouve des titres en français, en anglais, en mandarin et en espagnol. La collection reflète l’éclectisme de la communauté qu’elle dessert, et les bandes dessinées et les guides de voyage ne sont que quelques-unes de ses spécialités. Et pour les musiciens, cette bibliothèque a récemment rejoint les rangs des celles qui prêtent des instruments de musique, incluant des guitares et des xylophones.

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9. Salle de lecture Birks

L’une des plus petites bibliothèques du campus de l’Université McGill, la Salle de lecture Birks se trouve au deuxième étage de l’édifice Birks et est l’un des recoins les plus confo du Ghetto. Le règlement anti-chaussures ajoute au confort de l’endroit tout en préservant les planchers de bois franc remis à neuf — et élimine le besoin de marcher sur des œufs autour de ses étagères boisées et de ses tables aux lampes d’Emeralite. Autrefois la Bibliothèque d’études religieuses, on y retrouve plus de 20 000 monographies théologiques, la plupart dévouées à l’hindouisme, au bouddhisme et aux religions en Asie.

10. Bibliothèque Maisonneuve

À l’origine l’hôtel de ville de l’ancienne municipalité de Maisonneuve, cet édifice néoclassique a joué un rôle monumental dans l’histoire du quartier HoMa. En effet, la première compositeure-interprète québécoise La Bolduc y a fait un séjour durant son court mandat en tant que L’Institut du radium. Au-delà des histoires de fantômes, la bibliothèque a ouvert ses portes il y a près de 40 ans, et offre maintenant une énorme programmation pour les enfants, comme une heure du conte, des jeux de cachette hebdomadaires ainsi qu’une multitude d’autres activités participatives. Pour les grands, des sessions d’information sur les fake news et le signet qui va avec offrent des astuces pour distinguer la réalité de la fiction. Une expansion, qui devrait être complétée en 2020, ajoutera plus d’endroits où s’asseoir, un café et un toit-jardin.

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11. McGill University Library

Située au cœur de l’Université McGill, cette bibliothèque à six étages est la plus imposante sur le campus si l’on inclut  son pavillon Redpath. Malgré sa taille, il peut être difficile de s’y trouver un siège, ce qui est l’une des raisons pourquoi une rénovation de 140 millions $ est présentement en cours. En attendant, l’étage supérieur offre une zone de tranquillité et un Jardin Zen tandis qu’on trouve un Jardin de Spin au rez-de-chaussée pour aider les étudiants à réduire leurs niveaux de stress d’un coup de pédale. Gâtez-vous et jetez un œil à leurs livres rares et à la section livres de recettes de leurs collections spéciales où on retrouve Requins, fruits de mer du futur et Recettes télévision de Kraft pour 1955.

12. Bibliothèque Saul-Bellow

Nommé d’après le gagnant d’un prix Nobel né à Lachine en 1915, la Bibliothèque Saul-Bellow a ouvert ses portes il y a plus de 40 ans et a depuis reçu une modernisation de 13 millions $. Presque tout dans la bibliothèque à aire ouverte a un usage double, comme son toit vert écologique, ses planchers de bois franc chauffés et son estrade intérieure qui fait également office d’escalier. Avec ses jeux d’échecs, son imprimante 3D permanente et son café-bistro qui donne sur une terrasse estivale, cet espace communautaire est un merveilleux endroit où traîner et où se plonger dans un livre électronique.

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13. Salle de lecture du pavillon des Sœurs-Grises

Anciennement la chapelle du Couvent des Sœurs Grises, l’espace datant du 19e siècle a été transformé en une salle de lecture grandiose. De longues tables modernes équipées d’isoloirs et de lampes personnelles ont remplacé les bancs d’église, et l’abside d’où les prêtres disaient la messe est maintenant meublée de chaises de lecture rembourrées. En dehors de l’ameublement et du Wi-Fi, la splendeur d’origine de l’espace désacralisé a été soigneusement préservée avec ses vitraux d’origine, ses boiseries et l’orgue Casavant Frères peint au pochoir au balcon. La salle de lecture est ouverte aux étudiants de Concordia de septembre à mai, et demande le silence complet, possiblement en l’honneur des 276 âmes enterrées dans la crypte en dessous.

14. Bibliothèque du Musée des beaux-arts de Montréal

Fondé en 1882, le Musée des beaux-arts de Montréal loge la bibliothèque des arts la plus ancienne au Canada. Le répertoire textuel de ce qui était autrefois la Salle de lecture forme maintenant l’une des plus importantes collections du genre au pays, avec près de 10 000 fiches sur les créateurs canadiens et plus de 68 000 catalogues d’encans. Bien que les visites du public ne soient pas permises, 60 % de ses ouvrages sont accessibles à travers leur catalogue électronique. Sinon, les amateurs d’art et d’histoire peuvent visiter les archives du musée tous les mardis et mercredis.

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15. Bibliothèque Marc-Favreau

Inaugurée en 2013, cette enclave rosemontoise fait partie de la nouvelle génération des bibliothèques montréalaises et possède l’équipement d’avant-garde qui le prouve, comme sa certification écologique LEED et ses jeux vidéo dans la Zone Ado. On peut apercevoir 22 panneaux graphiques à travers la façade de verre qui vont aux détours du jardin intérieur et des passerelles supérieures. Il s’agit de « Constellation en Sol » par Adad Hannah, une œuvre qui rend hommage au personnage le mieux connu de Marc Favreau, le clown Sol, qu’on peut voir près de la colonne à l’entrée. C’est donc à-propos qu’on y retrouve des espaces où les visiteurs de tous âges peuvent jouer, comme la Créasphère multimédia ou l’espace La Marmaille pour les jeunes enfants.

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