Sauna on moon

Critique

Sauna on Moon

3 sur 5 étoiles
  • Cinéma
  • Recommandé
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Time Out dit

Il n’est pas si fréquent qu’un film chinois, contemporain, traverse nos frontières : c’est donc avec une certaine curiosité qu’on aborde ce second long métrage de Zou Peng, qui bénéficie de la remarquable photographie de Nelson Yu Lik-wai, chef-op de Jia Zhang-Ke et Wong Kar-wai, et qui pourrait bien s’apparenter, pour le public français, à une variation sur ‘L’Apollonide’ (Bonello, 2011) à la sauce nuoc-mam.

‘Sauna on Moon’ suit en effet le quotidien d’un groupe de prostituées, au jour le jour, gravitant autour de la maison close du même nom. La narration, flottante, indirecte, a le mérite de laisser voir et entendre plusieurs niveaux de lecture, traversant l’intime comme le social. Evidemment, avec sa liberté de ton, son discours sur l’exploitation, la corruption, le commerce ou les mutations des mœurs, on comprend que le film n’ait pu être distribué dans son pays d’origine. C’est pourtant une étude intelligente, subtile, parfois rêveuse, et qui ne manque ni de franchise ni de pudeur, sur le sexe et la Chine d’aujourd’hui. De quoi sortir des habituels clichés du ‘Lotus bleu’, avec des personnages qui se révèlent, au final, bien plus proches de nous que ce que l’on aurait pu croire.

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