Nelson Coxman conduit des chasse-neiges. Alors que tout va bien, des méchants s’en prennent à son fils (le syndrome Liam Neeson). Parce que la vengeance est un plat qui se mange aussi bien chaud, Nelson part en guerre contre tout un gang de narco. Avalanche de coups et blagues au coin du feu.
Hans Petter Moland s’essaye à un exercice bien spécial : faire le remake de son propre film. En 2014 sortait Refroidis, une comédie d’action bien scandinave, qui ressemble de loin à du frères Coen. Sang Froid est (presque) le même film, avec des moyens en plus et quelques adaptations. Mais toujours de l’humour noir sur fond blanc. Et oui, Sang Froid n’est pas un pur film d’action, ou un autre thriller parental, c’est une comédie mégalo rigolo (avec du sang dedans). Génération John Wick.
L’humour de Sang Froid, s’il ne surprend pas les connaisseurs de l’œuvre originale, renverse les tendances de carrière de Liam Neeson. Monsieur Taken mêle son art du sérieux et de la castagne à des absurdités d’écriture presque miraculeuses : les amours entre collègues, les kidnappings qui tournent bien, cette bande-son délirante, les Indiens et tous ces personnages secondaires merveilleux. Des détournements de ton et quelques aberrations joyeuses qui font de Sang Froid un amusant délire. Puis vu l’ampleur des histoires autour de notre Jedi préféré (Qui-Gon Jinn forever), possible que Sang Froid soit le dernier film (avant longtemps) de Liam. À voir du coup, juste au cas où.