[title]
Le plus impressionnant avec le scénariste-réalisateur-producteur et patron du Studio Ghibli n’est pas seulement son imagination (pourtant très vaste), ni sa compassion (qui n’a pas de fin), mais son extraordinaire confiance en la fiction. Il faut être un homme remarquable pour avoir l’idée d’un film situé en Italie juste avant la Seconde Guerre mondiale, où le héros n’est autre qu’un cochon magique conduisant des avions. Après trois ans de travail est né l’un des grands accomplissements du maître Miyazaki, bourré de charme, d’empathie, d’ironie historique et d’humour à froid. Porco Rosso est aussi – et c’est peut-être le plus important – un chant d’amour au cinéma comme rempart face à la barbarie. Le film est à la fois inspiré par le septième art et ses stars (d’Errol Flynn à Humphrey Bogart) et plein de références directes à l’amour qu’il provoque chez ses spectateurs, à travers les magazines que lit le héros porcin ou les dessins animés qu’il aime tant regarder.