La grande idée : aussi développée que peut être une civilisation, elle finit toujours par courir à sa propre perte.
La réplique : « Qui aurait cru que sa cervelle de singe contiendrait les secrets des Krell. »
Freud et Shakespeare mis en orbite
Librement inspiré de ‘La Tempête’ de Shakespeare, ‘Planète interdite’ fut, en 1956, le premier film de science-fiction hollywoodien à s’extirper de la série B comme « Bêtement anticommuniste ». Et il existe tellement de différences entre ce film et ses contemporains, que l’on peine à croire que celui-ci sortit si tôt. De la race alien télépathe disparue sous ses vertigineuses ambitions à l’homme consumé par sa passion pour Freud incapable de laisser sa fille grandir, ‘Planète interdite’ a su renvoyer toutes les productions contemporaines et leurs scénarios bancals au statut de simples coups d’essai. Egalement porté par une bande-son expérimentale, des effets spéciaux particulièrement réussis pour l’époque et une ironie de tous les instants incarnée par le robot Robbie (« Sorry, miss. I was giving myself an Oil-Job. ») et son équipage de spationautes lassés, le film finira par résister comme rarement à l’épreuve du temps dans un genre très vite daté. Mieux que son interprète principal, Leslie Nielsen, qui adoptera le costume de Pierre Richard nord-américain dans la série des ‘Y a-t-il un pilote dans l’avion ?’.
Retrouvez ce film parmi notre collection des meilleurs films de science-fiction de tous les temps.