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Petite dernière chez les Yamada, Nonoko présente sa famille en dessin. Son père est un homme d’affaires colérique, sa mère une grosse flemmarde, son frère déteste l’école et sa grand-mère jacasse jacasse jacasse… Histoires en pagaille à travers les yeux d’une enfant.
Œuvre méconnue du Studio Ghibli et échec commercial à sa sortie, Mes Voisins les Yamada est l’adaptation d’un manga de Hisaichi Ishii publié sous la forme de vignettes humoristiques dans un quotidien de 1991 à 1993. Le film de Takahata en reprend l’énergie : les scènes courtes, l’humour immédiat et l’aspect super deformed crayonné. La plupart du temps, pas de décor ou de paysage détaillé, juste des personnages et quelques objets. Une performance technique faussement minimaliste qui préfigure son travail sur Le Conte de la princesse Kaguya, son dernier chef-d’œuvre.
Les dessins racontent ici les petites folies du quotidien, celles qui sont au centre des mythologies familiales. Par chance, les Yamada sont gratinés et tout part souvent en vrille. Les gens se transforment en sirènes, les bébés naissent dans les choux et on fait du golf au milieu des requins. Le film n’est pas seulement drôle et étonnant, il nous plonge dans les rouages socioculturels et les traditions de tout un pays. Caricatures colorées d’une vie de tous les jours où l’on joue, mange, s’engueule parfois, mais où l’on s’aime toujours. Un film plus essentiel qu’il n’y paraît.