N’oubliez pas de glisser discrètement quelques mouchoirs dans votre sac, en allant voir ce conte familial chaleureux mais très sentimental. Inspiré de faits réels, le film est basé sur l’histoire de Winter, un grand dauphin admis à l'hôpital pour espèces marines Clearwater, en Floride, après s'être grièvement blessé dans un filet. Malheureusement, les médecins ne parviennent pas à sauver la queue de l’animal qui s’en trouve amputé. Mais avec enthousiaste, les soutiens déboulent de toutes parts pour persuader un talentueux prothésiste de façonner une nouvelle queue pour l'animal au sourire éternel. A priori, on n’aurait pas imaginé que ce mammifère deviendrait une source d'inspiration pour traiter du sujet du handicap… Mais au fond, pourquoi pas ?
De cette histoire vraie, le réalisateur Charles Martin Smith et ses scénaristes ont fait un récit plus général sur l'éclosion des sentiments et la construction des repères affectifs, avec la jeune Sawyer Nelson (Nathan Gamble), adolescente privée de père et complètement repliée sur elle-même, qui exorcisera ses démons en compagnie du mammifère convalescent. Ce festival de clichés, parmi lesquels d’inégales références au cultissime ‘E.T’, compile tous les stéréotypes mélodramatiques attrape-foules – même Morgan Freeman y va de son couplet lacrymal, au beau milieu des violons défaillants du compositeur Mark Isham. Mais bien qu'agaçant, ça n'en réussit pas moins à faire chaud au cœur.