Eraserhead
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Critique

Eraserhead

4 sur 5 étoiles
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Time Out dit

A la suite d'un accouchement prématuré, Mary, la fiancée d'Henry, a mis au monde une sorte de monstre mi-humain mi-animal, qui nécessite une attention constante. Déjà déprimé par l'ambiance totalement inhumaine (c’est le cas de le dire…) de la gigantesque usine dans laquelle il travaille, Henry doit désormais faire face seul aux soins que réclame sa curieuse progéniture – Mary, qui ne supportait plus ses cris, vient de quitter l'appartement. Et pour couronner le tout, l’homme est hanté jour et nuit par des rêves et des visions obsédantes… Bienvenue dans un cauchemar charbonneux made in David Lynch !

Conte surréaliste et premier long-métrage du cinéaste, le film est une succession de séquences plus ou moins dérangeantes, génialement métaphysiques et brillantes (comme toujours avec Lynch). Un exemple ? Celle du dîner. Son héros, incarné par Jack Nance, se retrouve à devoir découper avec un couteau de cuisine presque hitchcockien un minuscule poulet qui se met bientôt à bouger les pattes en suintant un liquide noir, ce qui semble amener la mère de sa copine au bord de l'orgasme… Sympa, quoi. Ayant initialement reçu une aide à la production de l'American Film Institute, David Lynch présenta cette scène à ses producteurs… Comme on pouvait s'y attendre, ceux-ci ne tardèrent pas à lui retirer sa bourse : le réalisateur dut donc produire lui-même son film, ce qui lui prit cinq ans. Avec le résultat plastique et psychanalytique (peur du sexe et de la paternité) qu’on lui connaît.

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