Difficile de retranscrire l'énorme claque que fut Akira en France, à sa sortie en 1991, pour les gamins alors âgés d'une douzaine d'années. Loin des versions censurées des mangas alors présentés à la télé, le chef-d'œuvre post-apocalyptique de Katsuhiro Ōtomo semblait évoquer pour le première fois sans détour la violence des mégapoles, la délinquance, la drogue, le sexe, la corruption, le pourrissement du pouvoir...
En outre, l'animation d'Akira reste, aujourd'hui encore, d'une impressionnante fluidité, notamment à travers ses inoubliables courses-poursuites en moto. Seul bémol : le film fut réalisé alors que le manga papier n'était pas encore terminé. Du coup, une bonne partie du scénario – alors encore en cours d'écriture – manque à cette version de l'histoire. Aussi complètera-t-on cet anime par la lecture des six volumes (quatorze dans la version colorisée) de ce manga incontournable.