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Tous les chefs rêvent de ce moment. Ce moment où, — malgré les cernes et les nuits blanches —, allument les fourneaux, débarrent la porte d’entrée et accueillent les premiers clients dans leur restaurant. Après des dizaines d’années à travailler pour les autres, ils peuvent enfin investir dans leur nouveau bébé, leur nouvelle maison.
Ce bonheur, nous pouvions l’apercevoir dans la voix de la chef Erin Mahoney qui, malgré l’interminable liste de tâches à faire avant d’attaquer une deuxième semaine de soft opening de son restaurant Joon, se disait la femme la plus heureuse de Montréal.
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Ce sont les mains dans la préparation de la féta maison, qu’Erin a eu la gentillesse d’accorder quelques minutes à l’équipe du Time Out, question de nous – et de vous, mettre l’eau à la bouche, tout en piquant votre curiosité… Parce que la cuisine caspienne à Montréal se fait plutôt timide.
Voici justement ce qui a semé l’idée dans la tête de la chef. Non, elle n’est pas née au pied de la mer Caspienne, mais a grandi aux côtés des restaurants et cafés perses dans l’ouest de la ville, puis le destin a fait en sorte qu’elle partage sa vie avec un iranien.
À travers son cheminement professionnel entre autres aux restaurants le St-Urbain et Impasto, elle multiplie ses voyages en Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan et Iran. Elle se rend également à Londres pour faire un stage au restaurant Perse Berenjak, où elle sera séduite autant par le côté accessibilité, authenticité et fine cuisine de l’endroit.
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Il n’en prenait pas plus pour qu’elle entame des démarches pour trouver un local, ce qui est arrivé en novembre 2019, alors qu’elle était en Géorgie. « Moi et mon mari étions dans un vignoble lorsque nous avons eu la confirmation ! Je me souviens d’avoir déjà jeté un œil sur internet les tables et les chaises que nous voulions avoir… », nous dit la chef.
« Je souhaite honorer la tradition perse, mais étant fièrement québécoise et prônant les valeurs de consommer local, mon menu suivra les saisons. Le fait que le restaurant soit à 1 minute du Marché Jean-Talon, ça aide ! » relate Erin. La chef tient également à ce qu’un maximum de préparation soit fait sur place ; féta, yogourt, charcuteries et deux types de pain plat, pour ne nommer que ceux-ci.
Les plats, moyennant dizaine de dollars sauf quelques exceptions, sont propices au partage. « Lorsque je sors au restaurant, j’aime lorsqu’il est possible de commander le menu en entier et de tout partager avec mes convives ; c’est un peu ce que je souhaite avec Joon. » On doit donc d’attendre à une cuisine raffinée mais pas intimidante, toujours avec une emphase sur la présentation. À boire, bien que l’on puisse retrouver du Domaine Bergeville et du Domaine Nival, la carte fait majoritairement place à des vins arméniens et géorgiens, biologiques et/ou nature.
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Le spacieux endroit de 2000 pieds carrés peut, dans un monde « normal », accueillir plus de 60 personnes, mais à cause de la situation actuelle, est diminué de moitié. « Même en accueillant 30 à 34 personnes, l’endroit reste très sécuritaire. Nous avons des corridors de sécurité et toutes les tables sont bien distanciées », rassure Erin.
Le restaurant Joon est ouvert du mercredi au dimanche soir et est situé au 7130 Boul St-Laurent. Un brunch typique perse servi la fin de semaine est également dans les projets.
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