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À partir d’aujourd’hui, Time Out Market Montréal n’est plus uniquement destiné à manger un repas préparé par quelques-uns des meilleurs chefs de la ville, mais devient également un espace d’exposition pour les artistes émergents. Pour les prochaines semaines — jusqu’au 14 octobre plus précisément —, les rennes seront cédés à Sandrine Ap., où elle exposera ses uniques et colorées affiches.
L’exposition mettra en valeur 15 œuvres sélectionnées choisies par l’artiste et sera visible sur le pont sous la lucarne du Marché. De quoi contempler et en apprendre davantage sur Sandrine, pendant que vous attendez votre commande !
Où et comment votre cheminement vers l’art a-t-il débuté ?
J’ai toujours été artistique et lorsque j’étais petite, j’adorais dessiner. Je suivais des cours d’art à l’école, mais étant donné la manière dont les médias projettent la vie d’artiste, soit de constamment lutter pour bien gagner sa vie, ce n’est pas une carrière que j’envisageais. On me disait que si je voulais faire le l’art « sérieux », je devais devenir professeur d’art ou graphiste ; deux carrières dont je n’avais aucun intérêt.
C’est pourquoi je faisais beaucoup d’art pour moi-même, que je partageais seulement à mes amis et sur les réseaux sociaux. Ce n’est que récemment que j’ai déployé mon travail au grand public, et je dois dire que je suis contente d’être sortie de ma zone de confort, car des opportunités auxquelles je n’avais même jamais pensé sont arrivées ! Mais est-ce que je veux que mon œuvre disparaisse dans les 24 heures une fois publiée ? Je le fais encore ; je suppose que c’est toujours un bon signe que je suis toujours sensible et timide à propos de mon travail. L’humilité est toujours là !
Avec quels outils travaillez-vous ?
J’ai toujours travaillé avec le crayon et l’encre microstylo. Mon travail est très détaillé lorsque j’utilise cette encre. J’ai toujours quelques œuvres d’art de la taille d’une affiche que je dois terminer (après de nombreuses années), mais ces dernières années, je suis passée à un travail plus numérique, car je n’aime pas vraiment numériser mes œuvres.
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Vos sujets — les personnes que vous dessinez — proviennent-ils d’une expérience personnelle ? Des photos trouvées en ligne ? Quelles sont leurs histoires ?
Ils proviennent de diverses sources en ligne et de connaissances. J’ai tendance à tirer quelque chose que j’aime chez une personne et à essayer de le fusionner avec d’autres que je trouve… Je créer donc un personnage qui m’appartient.
Tous les gens que vous rencontrez dans votre vie vous affectent d’une certaine manière. Les histoires varient et ne sont pas nécessairement liées à la personne. Elles proviennent généralement de conversations actuelles ou passées, ou de souvenirs. Je m’appuie sur cela. Chez moi, j’ai des centaines de citations sur des coins de papiers et cela finit, un jour, par susciter des idées. Il n’y a pas de coffre-fort secret où je vais puiser pour créer mes œuvres… Malheureusement.
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Pourquoi pensez-vous qu’il est important que les gens voient les visages que vous avez sélectionnés ?
Il y a beaucoup d’œuvres d’art partout, mais il y a aussi beaucoup d’œuvres d’art où il n’y a pas toujours de représentation de personnes de couleur d’une manière plus « moderne ». Selon le style, la plupart du temps, les artistes s’inspirent de leur art ou de leurs proches. Je dessine généralement des choses que je ressens ou les histoires de mes amis, donc je crois qu’il est important de les représenter dans mes œuvres, pour leur faire savoir qu’ils sont vus et entendus. Il y a toujours une histoire et une leçon.
L’œuvre de Sandrine Ap est maintenant exposée au Time Out Market Montréal du 23 septembre au 14 octobre dans le cadre d’une nouvelle série d’expositions d’art appelée TOM Expo. Les œuvres peuvent être visionnées pendant les heures d’ouverture du marché.
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