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Le Monde comme il va

  • Art
  • Bourse de Commerce, Les Halles
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé
  1. Bourse de Commerce
    View of the exhibition “Le monde comme il va", Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris, 2024. © Tadao Ando Architect & Associates, Niney et Marca Architectes, agence Pierre-Antoine Gatier. Photo: Florent Michel/11h45/Pinault Collection. © Kimsooja/ADAGP, Paris, 2024.
  2. Bourse de Commerce
    Vue de l’exposition « Le monde comme il va », Bourse de Commerce– Pinault Collection, Paris, 2024. © Tadao Ando Architect & Associates, Niney et Marca Architectes, agence Pierre-Antoine Gatier. Photo : Florent Michel / 11h45 / Pinault Collection.
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Time Out dit

3 sur 5 étoiles

A la Bourse de Commerce, une expo spectaculaire mais un peu trop fourre-tout.

Quand l’un des plus grands collectionneurs d’art de la planète nous invite à découvrir une centaine d'œuvres de sa collec’, on ne se pose pas de questions et on y va. Et quand arrive le moment d’enfiler de vilains chaussons pour marcher sur le sol miroir de l’artiste sud-coréenne Kimsooja installé sous la coupole, pareil : on fonce et on dégaine son téléphone, qu’on ne rangera pas avant la fin de l’expo. C’est le risque quand on a autant de trucs spectaculaires à montrer : tomber dans le sensationnel et le name dropping, au risque de perdre l’aspect critique d’une expo collective dont on n’est pas certain d’avoir saisi le sens profond. 

L’objectif de cette expo au titre emprunté à Voltaire ? Mettre en lumière les paradoxes humains. Une vaste thématique qui ressemble à un bon prétexte pour étaler la gargantuesque collection du propriétaire de la Bourse de Commerce. Sans surprise, les œuvres d’art mythiques se succèdent plus vite que dans un bouquin d’histoire de l’art, à l’image de la Ferrari accidentée de Bertrand Lavier, les vieillards en fauteuil roulant hyperréalistes de Sun Yuan et Peng Yu ou le Balloon Dog de Koons qui côtoient le scandaleux Hitler à genoux de Maurizio Cattelan ou encore les photographies trompeuses de Cindy Sherman. De gros noms immanquables qui se mêlent aux travaux de la jeune génération, représentée ici par Pol Taburet, Anne Imhof ou Mohammed Sami, et qui témoignent, une nouvelle fois, de la qualité de la collection du boss des lieux. 

Mais si l’on en prend plein les mirettes, c’est au détriment d’un parcours fluide et éditorialiste. Décousu, l’ensemble renvoie plus à une foire qu’à une exposition collective et tente maladroitement de caler installations et toiles iconiques dans de grands thèmes tels que la violence, le genre et la critique des pouvoirs politiques. A la fois prévisible et géniale, l’exposition oscille entre vrais moments d’art et esbroufe instagrammable visant à asseoir le nouveau statut de la Bourse de Commerce : celui de ponte de l’art contemporain.

Zoé Terouinard
Écrit par
Zoé Terouinard

Infos

Adresse
Bourse de Commerce
2 rue de Viarmes
1er
Paris
Transport
Métro : Louvre-Rivoli ou Les Halles

Dates et heures

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